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Emmanuel Macron l’a dit lors de ses vœux : en 2025, il demandera aux Français de « trancher » sur des « sujets déterminants ». On parle de la fin de vie, de l’usage des écrans chez les jeunes, du droit du sol… Macronie, droite et extrême droite ont leurs chevaux de bataille. Alors, chers camarades de gauche, pourquoi ne pas pousser le jeu un peu plus loin ?
Après tout, s’il s’agit de demander leur avis aux citoyens sur des questions fondamentales, pourquoi ne pas les consulter sur… l’adhésion de notre France à cette Union européenne capitaliste et supranationale, partenaire stratégique de l’OTAN impérialiste, qui écrase notre souveraineté populaire et notre indépendance nationale (en bref notre démocratie), tout autant qu’elle offre le cadre de destruction de nos conquis sociaux, de nos services publics et de nos salaires ?
On nous expliquera sûrement que l’Union européenne, c’est comme les lois de la gravité : incontournable, indiscutable, inévitable. On nous dira aussi que ce serait irresponsable de soumettre un tel sujet au référendum. Comme si les Français étaient capables de voter sur la fin de vie, mais pas sur l’avenir de leur propre souveraineté.
Alors oui, un référendum sur l’UE, ce serait sans doute « un grand sujet de société », pour reprendre les mots d’un conseiller ministériel à propos de la fin de vie. Mais un peu trop grand, peut-être ? Allez, chiche ! Puisqu’on parle de démocratie directe, osons jusqu’au bout. À moins que certains n’aient peur de la réponse…
Gilliatt