
Alors que les familles d’otages israéliens dénoncent l’indifférence criminelle de Netanyahou à propos du sort des otages israéliens (à défaut de dénoncer aussi clairement le massacre sans limites de la population civile de Gaza et de la Cisjordanie occupée par « Tsahal »…), Netanyahou rompt unilatéralement le semblant de trève qu’il avait signée et, sous couvert de récupérer – dans quel état? – les derniers otages détenus à Gaza (mais sans retirer ses troupes du territoire comme le stipulait le cessez-le-feu parrainé par les USA), il vient de faire abattre ce jour même 300 Gazaouis supplémentaires (dont, vraisemblablement une majorité de femmes et d’enfants). Comme si ces atrocités ne suffisaient pas et, comme son financeur et armurier Trump l’y encourage, Netanyahou « promet d’ouvrir les portes de l’enfer » à Gaza si les derniers otages ne sont pas libérés unilatéralement. Ce à quoi il ajoute une série de revendications qu’il sait pertinemment inacceptables pour l’autre partie. Plusieurs remarques à ce sujet:
a) les Palestiniens sont depuis longtemps « en enfer » par la faute de l’Etat colonial d’Israël qui s’assoit sur les décisions de l’ONU et sur le droit international. Tout ce que peut faire encore Nétanyahou, hormis la solution finale par éradication totale du peuple palestinien comme tel, c’est seulement d’envoyer les Palestiniens de l’avant-dernier au dernier cercle de l’enfer décrit par Dante. Sauf que si Dieu existait, cette place de choix serait occupée par Netanyahou lui-même. Auquel cas Judas, Attila, Gengis Khan, Franco, Hitler, le triste félon Eltsine et quelques autres devraient alors se pousser un peu…
b) ceux qui, à gauche (on aura tout vu!), présentent Trump comme un partisan de la paix (alors qu’il se propose d’envahir le Groenland, d’annexer le Canada, qu’il tord le bras de la Colombie et du Panama, etc.) font au mieux preuve de myopie politique. Trump est foncièrement un belliciste, un expansionniste, une brute politique. Simplement, il essaie de diviser le « front » qui l’oppose aux BRICS et autres partisans de la dédollarisation de l’économie mondiale (Chine, Russie, Inde, Brésil, Afrique du sud…). Et s’il tente, non pas de régler sur le fond le conflit otano-russe provoqué par les USA et perdu par l’UE-OTAN, mais de le « geler » pour le reprendre plus tard, une fois l’UE et l’Ukraine nazifiée en état de reprendre la lutte, tout le monde voit bien que c’est parce qu’il a en tête de régler d’abord ses comptes avec la Chine populaire et le PC chinois nommément désignée par Trump comme son ennemi principal.
Cela ne signifie évidemment pas qu’il faille négliger le fait que Trump a l’involontaire mérite de diviser (provisoirement!) le bloc euro-atlantique et de retarder (espérons-le) la Troisième guerre mondiale dont Starmer (UK), Macron (F) et von der Leyen (D/UE) sont devenus les principaux aboyeurs russophobes. Profiter des divisions inter-impérialistes comme l’ont respectivement fait Lénine en 1917 ou Staline en 1939, de manière à ne pas les avoir tous sur le dos en même temps, donc savoir profiter au profit de notre classe et de notre pays des divisions entre les USA et l’UE, ne signifie nullement, pour des marxistes, idéaliser un adversaire aussi redoutable, violent et réactionnaire que le sont les Trump, Vance et Cie.) on mesure toute l’abjection hypocrite du bellicisme macroniste: le 4 mars, ce président illégitime et archi-minoritaire a quasi déclaré le guerre à la Russie (qui nous a « un tout petit peu sauvés » de Hitler en 1945 au prix de 27 millions de tués…), et pour cela, il s’est mensongèrement drapé dans le « droit international » en invoquant, contre Moscou, mais pas contre Netanyahou ni contre l’Etat-fantoche du Kosovo arraché à la Serbie, l’intangibilité des frontières. Mais, lorsqu’il s’agit de Gaza, Macron rapplique aussitôt tout sourire et traite le boucher de Tel-Aviv condamné par la Cour internationale de justice en « grand ami de la France »..
Bref, il faut apprendre à voir clair dans le « brouillard de la guerre » et pour cela, prendre conscience des intrigues poursuivies en coulisses par l’impérialisme, en particulier, par l’impérialisme qui opprime et détruit notre propre pays: cet impérialisme « français » tout prêt à dissoudre la France dans l’empire européen en marche vers l’est pour que Macron puisse occuper la première place, en réalité, le rôle de « brillant second », voire celui…de simple valet d’armes, auprès de l’Anglais social-impérialiste Starmer et du chancelier Merz, le chef de file de l’impérialisme allemand ordonnateur d’une remilitarisation massive passant quasiment inaperçue!
PÔLE-POSITIONS – 18 MARS 2025 – Par Floréal, PRCF