Déclaration de la commission luttes du PRCF – 18 avril 2025 – Les récentes déclarations de Bayrou devant l’Assemblée nationale sont une déclaration de guerre non dissimulée au monde du travail qui, paraît-il, « ne produit pas assez et ne travaille pas assez »! Une véritable provocation alors que le chômage et les plans de licenciements explosent et que le patronat refuse régulièrement d’embaucher ou qu’il pousse vers la sortie des centaines de milliers de seniors supposément trop chers ou insuffisamment productifs.
Ce qui transpire des déclarations de Bayrou, c’est que les milieux capitalistes type MEDEF qui font la pluie et le beau temps dans la Macronie, qu’il faudrait rebaptiser Macronat, veut obtenir le maintien ET L’AGGRAVATION DE LA CONTRE-RÉFORME DES RETRAITES, la suppression des minces avantages fiscaux accordés aux retraités, un nouveau tour de vis pour les services publics, un énième raccourcissent du paiement des indemnités chômage et conséquemment, une baisse générale des salaires car étant donné le mécanisme de l’offre et de la demande qui régit le marché capitaliste du travail, obliger les gens à travailler plus longtemps, ou les envoyer au chômage sans les indemniser sérieusement, c’est mécaniquement faire baisser le salaire, prix de cette marchandise qu’est la force de travail humaine dans une société capitaliste.
Comme on le voit, quand il s’agit de maltraitance des salariés et des retraités, il n’y a plus de levée des funestes critères de Maastricht, comme c’est le cas pour l’achat de missiles destinés à la guerre mondiale contre les Russes et les Chinois !
Terrible est la responsabilité des dirigeants syndicaux confédéraux, de Marylise Léon à Sophie Binet qui, au lieu de profiter de la faiblesse du camp bourgeois consécutive au résultat des législatives, ont préféré les palabres du « conclave » bidon organisé par Bayrou!
Terrible aussi la sottise de la gauche politique établie et des confédérations qui ont sur le fond accepté l’effort guerrier destiné à conforter l’État fédéral européen en gestation autour de Macron, avec pour seule réserve qu’il ne devrait pas être financé sur le dos des salariés, comme si ce n’était pas une seule et même chose que la marche à la guerre impérialiste mondiale, que la dissolution de la France dans l’empire européen et que l’arasement de tous les acquis sociaux résultant de la victoire du 8 Mai 45 sur le fascisme hitlérien.
Dans ces conditions, ce sont une fois de plus les cheminots qui montreront aux travailleurs le chemin de l’action avec la grève prévue dans les prochains jours et dont le Prcf est totalement solidaire.
Tous ensemble contre ce gouvernement de guerre, d’abandon national et de misère ! Pas un sou pour la guerre mondiale des capitalistes et de Macron!
L’argent pour les salaires, pas pour la guerre !
Europe atlantique ou monde pacifique, il faut choisir !
