Mon Dieu qu’elle est fâchée, l’UE et, de la Baronne Ursula, la « Kaiserin » en titre de la Commission de Bruxelles, au bon sire Napomacron, « chef de guerre » et candidat quasi-déclaré à la présidence du futur Empire européen, tous grognent dans les coins contre le méchant Donald qui hésite lâchement à se lancer (tout de suite du moins…) dans une guerre, vraisemblablement nucléaire in fine, avec la Russie. Et qui va même jusqu’à taxer les importations européennes en Amérique…
Avant d’aller plus loin dans l’analyse, notons d’emblée que les mêmes euro-protestataires en caoutchouc-mousse n’avaient pas pipé mot quand leur ami Biden a tout fait, par proxy kiévien interposé, pour provoquer la guerre « russo-ukrainienne » et, ce faisant, pour faire coup triple : percuter durement la Russie, ébranler (croyaient-ils…) à travers elle l’alliance mondiale en construction des BRICS, Chine incluse, mais aussi couper l’Europe allemande de la Russie. C’est-à-dire du gaz russe bon marché qui assurait jusqu’alors la rentabilité de l’industrie d’Outre-Rhin… Bref, un jeu de billard à plusieurs bandes consistant du même coup à fragiliser l’ennemi « systémique » russo-chinois et à déstabiliser l’industrie du concurrent économique germano-européen…
Mais maintenant, observons d’un peu plus près les actes des Macron, Starmer, Meloni et Cie face aux humiliations que leur infligeTrump à jet continu:
1°) concernant la taxation du « made in America » entrant en Europe qu’a promise Bruxelles en guise de « riposte fulgurante », on constate surtout chaque jour de nouvelles euro-reculades face à un Oncle Sam de plus en plus sûr de lui et rigolard. Dame, les Bernard Arnaud et autres milliardaires du CAC 40, qui détiennent les média faiseurs de roi et qui ont déjà largement délocalisé nos industries (ou qui sont en passe de le faire…), ne veulent à aucun prix se couper du Parrain américain dont du reste, comme tous nos « décideurs » européens, ils portent aux nues la langue, la « culture » violente, les moeurs économiques brutales… et les juteux placements actionnariaux effectués par les financiers d’Outre-Atlantique dans le capital du CAC… Et alors que la Chine populaire donne au monde un exemple de dignité nationale en ripostant coup pour coup à l’agressif protectionnisme trumpien, l’UE vassalisée, otanisée, tétanisée, linguistiquement anglicisée et culturellement américano-formatée, baisse le nez et attend des jours meilleurs en menaçant les GAFAM de les taxer à 0,05 % si jamais… « Non, mais des fois, c’est qu’on ne va pas se passer comme ça! »…
2°) Quant à l’ « Europe de la défense » chère au va-t-en-guerre agité de l’Elysée, chaque jour qui passe montre que, à l’évidence, soit elle ne prendra pas corps tant s’avivent les dissensions au sein de l’UE, soit elle sera solidement arrimée à l’OTAN, à l’achat d’armes lourdes made in USA et, pour finir, aux quatres volontés du suzerain étatsunien.
D’une part en effet, les 800 milliards réels ou fictifs annoncés par Frau Ursula, et qui sont destinés à financer, sur notre dos à tous, la « nouvelle économie de guerre » de l’ « Europe souveraine », partiront en achats d’armes US (on l’a encore vu tout récemment avec… le Danemark, pourtant menacé par Trump d’une prochaine invasion du Groenland !), d’autre part l’UE est sommée par Trump de s’occuper elle-même de l’Ukraine, ce que nos Don Quichotte bruxellois semblent tout prêts à faire en allant gaiment au casse-pipe avec l’Armée russe… Au risque le jour venu d’encourir des représailles possiblement nucléaires frappant prioritairement l’Hexagone? Et cela sans avoir la moindre assurance que le « parapluie » nucléaire US s’ouvrirait alors sur l’Europe occidentale… Joli pari « existentiel », pour reprendre le vocabulaire de Macron, que d’imaginer qu’alors Washington prendra le risque, pour les beaux yeux déjà irradiés de Manu et d’Ursula, d’une entre-extermination atomique des Etats-Unis d’Amérique et de la Fédération de Russie…
Enfin, « pour s’opposer à la fois à Trump et à Poutine » (Non mais!), nous serinent les médias dominants, l’UE et ses Etats-membres, dont la plupart sont déjà surendettés, vont augmenter leurs dépenses militaires jusqu’à les porter à 5% de leur P.I.B.: adieu donc retraites solidaires, Sécu, services publics et autres conquêtes sociales issues du Front populaire et de la Résistance ! Or c’est au chiffre près cette augmentation des dépenses militaires qu’exige Trump et c’est exactement ce pourcentage du P.I.B. européen qu’a brandi Rubio au cours de sa virée parisienne et berlinoise (doit-on dire plutôt « en visite d’inspection auprès de ses subalternes« ?). Car le secrétaire d’Etat US vient de déclarer que les USA sont certes toujours engagés dans l’OTAN mais qu’ils veulent désormais que les Etats européens vassaux paient totalement leurs dépenses d’armement, et cela qui plus est, sans garantie d’intervention de leur maître étatsunien en cas de conflit direct avec la Russie. Et, pour faire bonne mesure, sans cesser que les armées européennes cessent de dépendre de Washington pour le libre usage des armes US que les armées d’Europe auraient pourtant dûment payées à l’Oncle Sam ! Bref, la laisse américaine sera plus courte encore que sous Biden, elle sera agrémentée d’un collier-étrangleur protectionniste, elle coûtera aux contribuables européens bien plus cher et sera assortie de droits de douane léonins. Quant aux faucons européens, ils n’auront en prime aucune certitude que, s’ils en viennent aux prises avec l’ « Ours russe », l’Aigle étatsunienne franchira aussitôt l’Océan pour défendre les roquets européens taillés en pièces par plus fort qu’eux nucléairement et conventionnellement ! Rappelons du reste que déjà en 1917 et en 1944, les « libérateurs » yankees n’ont débarqué en France que lorsqu’ils eurent pigé que, dans les deux cas, la défaite allemande était proche…
Bref, comme l’a récemment expliqué un article signé V.F. qui a paru dans Initiative communiste (papier), l’UE d’Emmanuel et d’Ursula, même flanquée de l’hyper-agressif Anglais Starmer, a tout du poisson-pilote des USA. Comme on le sait, ce pittoresque petit poisson nage devant le requin et semble même le guider, mais ce n’est là quune ‘apparence: en réalité, le poisson-pilote perçoit et capte les ondes produites par le déplacement et par les changements de direction du squale: le prétendu « pilote » semble guider le lourd prédateur alors qu’en réalité, et si l’on peut dire… dialectiquement, il le « suit devant » vu qu’il est plus léger et bien plus « manoeuvrant » que son gros patron dentu. Lequel n’a que faire, du reste, de la présence permanente sous son nez du petit nageur mangeur de miettes…
Bref les « fermes réponses » adressées à Trump par Macron et par l’UE relèvent de ce qu’I. Kant appelait une « révolte à genoux »: « Portez sur-le-champ à 5% du PIB tes dépenses d’armement ou ça va chauffer pour vos fesses! » déclare Trump le lundi à l’intention de l’UE en général et de la France en particulier. Et le mardi, l’UE, et/ou l’un de ses Etats… toutoulitaires si j’ose dire, s’exclament en guise de réponse au Maître: « Ah mais non, Donald, ça ne va pas se passer ainsi! Et puisque tu ne me parles pas gentiment, je décide mordicus de porter mes dépenses militaires à 5% du PIB; et s’il le faut, j’achèterai le double d’armes américaines, non mais! ». Aussitôt Trump surenchérit et déclare à son tour sans ménager les formes diplomatiques: « La guerre russo-ukrainienne n’est pas ma priorité, je veux d’abord régler leur compte à l’Iran et à la Chine, que les Européens se démerdent avec les Russes, qu’ils y aillent à leurs risques et périls si ça leur chante maintenant que leur économie est cassée, moi je verrai bien ce que je ferai!« . Et aussitôt, l’UE et Macron, scandalisés « répliquent du tac au tac » avec un incroyable panache: « De quoi, de quoi! Est-ce ainsi que l’on me cause? Puisque c’est ça, j’envoie sur le champ un corps expéditionnaire anglo-français se faire tuer en Ukraine, si les Russes mouftent, je les anéantis au moyen d’une bombe atomique française. Quant à l’Europe occidentale, France en tête, si elle est anéantie par la riposte atomique russe, tant pis vous, Américains, vous serez bien attrapés car vous ne pourrez plus monter sur la Tour Eiffel quand vous partirez en voyages de noces: NA, ça vous apprendra »!…
Bref, à l’arrogance sans limites de Washington répond l’infantilisme méchant et suicidaire de Macron et Cie qui, comme les dirigeants danois quand Trump veut fraternellement leur « piquer » le Groenland, répliquent en étant deux fois plus agressifs à l’encontre… des Russes et des Chinois !
Bref, plutôt mourir que désobéir au Maître US! Les dirigeants de l’UE font ainsi penser aux robots du futur qu’a imaginés l’écrivain de SF Isaac Asimov: Premier commandement de la robotique européenne: « Au maître américain tu obéiras en toujours ». Article II : « tu défendras ta propre existence si cette défense est compatible avec l’article I – Article III: tu te suicideras avec joie si cela s’avère nécessaire à l’observance de l’article premier! ».
Bref, amis et camarades, ne suivons pas la fausse gauche politico-syndicale qui marche suicidairement dans l’union sacrée macroniste. Pour la France, pour la défense « existentielle » comme dirait Macron, de sa population, sortons de l’UE et ne restons pas dans l’OTAN plus longtemps. Sinon, il est certain que c’est nous tous qui, au sens familier de cette expression, « y resterons »!