SOLIDARITE AVEC LA GREVE DURE D’AIR-FRANCE POUR QUE DECOLLE LE TOUS ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS DE L’AEROPORTUAIRE ET DES TRANSPORTS !
Commission Luttes du PRCF
N’en déplaise au dirigeant « socialiste » et ancien trotskiste Cambadelis, qui stigmatise les pilotes grévistes d’Air-France en les opposant aux autres salariés, la grève dure d’Air-France mérite le soutien de tous les travailleurs conscients. Car que l’on sache, le parti « socialiste » au pouvoir n’a cure d’augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs pauvres et des salariés payés au SMIG, son seul souci est d’abaisser le « coût du travail » (sic !) en dilatant les « marges » des entreprises, en clair, les PROFITS du patronat.
Oui il est légitime que les travailleurs, y compris ceux qui sont hautement qualifiés, défendent leurs acquis contre le capital prédateur, ce ne sont pas les salaires corrects qui sont l’ennemi des salaires modestes, c’est l’exploitation capitaliste qui est l’ennemie de tous les salariés et qui veut tirer VERS LE BAS TOUS LES SALAIRES.
Oui les salariés d’Air-France ont raison de se battre contre un plan intitulé « Perform ! » (en anglais bien entendu, histoire de mépriser un peu plus la langue française, les travailleurs et les clients français de l’ex-entreprise nationale) qui vise à casser les statuts existants et à comprimer encore plus la masse salariale (combien y a-t-il déjà eu de « plans » de la direction dans cette direction ?) en favorisant une forme de délocalisation et de sous-traitance interne et, très rapidement, de délocalisation de l’emploi hors de notre pays.
Qui peut douter qu’à l’arrivée, c’est la sécurité des vols qui sera amoindrie ? Qui peut douter qu’il arrivera ensuite aux salariés d’Air-France ce qui est arrivé aux travailleurs de « France-Télécom » (devenu Orange), que le plan « it’s time to move » (même mépris pour la France, pour sa langue et pour ses acquis sociaux) a rapidement marginalisés dans leur entreprise, quand elle ne les a pas forcés à partir brisés et désespérés, en utilisant l’arme répugnante du harcèlement (im-)moral à l’entreprise.
Décidément, le gouvernement Jospin, alors accompagné par le ministre faussement communiste GAYSSOT, a menti quand il a prétendu que l’ouverture au privé du capital d’Air-France sauverait l’entreprise. Commanditées par l’UE supranationale du capital et par sa ligne de déréglementation générale, les politiques de casse des monopoles publics au profit… des monopoles privés et des flibustiers du « low coast » (toujours le tout-anglais quand il s’agit de casser !) sont tournées contre les salariés (« bien » ou mal payés), contre la nation, contre sa langue, contre la sécurité de la circulation aérienne (et non du « trafic »).
Il convient que les travailleurs de l’aéroportuaire et des autres modes de transport, ferroviaire, maritime et routier, soutiennent les pilotes, qu’ils rejettent les sales manœuvres de division de M. de Jugnac et du parti « socialiste ». Plus que jamais, il importe de construire le « tous ensemble et en même temps » de tous les salariés du transport, devenu un secteur stratégique de l’économie française de plus en plus désindustrialisée.
Faisons en sorte qu’Air-France, que sa direction a rebaptisée « Airfrance » (là encore pour « faire américain » : voir le nouveau slogan « France is in the air » qui ne peut qu’éloigner d’Air-France les citoyens attachés à la nation et à sa langue) soit soutenue par les autres travailleurs qui n’ont qu’un seul ennemi, le capital et ses valets de l’UE, de l’UMPS et du MEDEF.