Le scandale de la privatisation des autoroutes est énorme : explosion des tarifs, marges indécentes accordées aux actionnaires, faiblesse de l’investissement (payé par les clients !), règne du tout-anglais dans quasiment toutes les aires autoroutières… Sans parler de la braderie autoroutière organisée par Raffarin-De Villepin répondant aux diktats budgétaires de Bruxelles et aux mercantis du M.E.D.E.F. et du C.A.C.-40. C’est pourquoi www.initiative-communiste.fr site web du PRCF se fait le relais de la pétition ci-dessous. Remarquons cependant deux choses :
- Que cette pétition est lancée en commun par des membres du P.C.F., des Verts et aussi de « Debout la République » et de l’UMP (J. Myard). Espérons que les
membres du front de gauche qui s’étranglent d’indignation quand il arrive au PRCF d’agir avec des gaullistes DE GAUCHE clairement antifascistes et antilibéraux ne feront pas une crise cardiaque en prenant connaissance de la liste des cosignataires de cet appel-pétition !
- Que cette pétition contourne la question de la dictature budgétaro-monétaire de l’U.E…. et de Berlin, vrai maître de l’ « Europe » : pourtant c’est bien au nom des « critères de convergence » de Maastricht et du « sauvetage de l’euro » que l’Etat brade les « bijoux de famille » aux tenants du grand capital.
- qu’il ne s’agit pas seulement de renationaliser les autoroutes : il faut les renationaliser SANS RACHAT. Nous, contribuables, avons déjà payé DEUX fois les autoroutes, d’abord pour les construire, ensuite pour rembourser aux actionnaires… les sommes qu’ils ont dû débourser pour acquérir la rente autoroutière : pour cela, les clients des autoroutes ont subi des majorations de 25% par an ;
LE SCANDALE A ASSEZ DURE ! RENATIONALISATION SANS INDEMNITE AUX ACTIONNAIRES DES AUTOROUTES PAYEES PAR TOUS LES FRANÇAIS ! Pour une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de cette privatisation ! Pour la confiscation des superbénéfices que les actionnaires autoroutiers ont empochés sans apporter aucun service supplémentaire aux automobilistes !
NDLR : sur le sujet, www.initiative-communiste.fr et le PRCF n’ont pas été muets puisque nous n’avons cesser de dénoncer – par exemple tout au long de ces derniers mois – le scandale des privatisations des autoroutes et du reste ! A noter que pendant que Mme Royal fait des annonces démagogique aussitôt démenties par Valls sur les autoroutes, son propre ministère fait passer une loi de transition énergétique qui privatise les barrages hydroélectrique tout en poussant à la privatisation rampante…. du réseau routier national !
- Le scandale de la privatisation des autoroutes et des routes
- Sortir de l’UE, contre les privatisations, nationaliser : Alstom, énergie, transports … [le dossier d’initiative-communiste.fr]
- Energie : pour un pole 100% public
L’appel des élus contre la privatisation des autoroutes
Pétition de Marianne Magazine
Après la vente à vil prix par l’Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s’est achevée en 2006, après la prorogation d’un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d’exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis.
En contrepartie, ceux-là devraient prendre à leur charge une vingtaine de projets d’aménagement de sections autoroutières autour de grandes villes, de liaisons entre des autoroutes existantes, ou encore la mise aux normes de sections existantes. L’ensemble devrait représenter un montant de 3,7 milliards d’euros.
Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation du patrimoine national, ne pouvons accepter une nouvelle démission de la puissance publique alors que les groupes concessionnaires n’ont pas respecté leurs obligations. Un rapport, pour l’heure « officieux », commandé à deux hauts fonctionnaires, a alerté les pouvoirs publics sur cette situation ; pourtant, les bases de l’actuelle négociation restent inchangées, ne prenant pas en compte ces manquements des concessionnaires. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé à de nombreuses reprises l’incapacité de l’Etat à imposer aux concessionnaires le respect de leurs obligations, constatant notamment des tarifs manipulés et une qualité des chaussées dégradée.
Pourtant, les recettes générées par l’exploitation des concessions autoroutières donnent lieu chaque année à de très substantiels profits : plus de 2 milliards d’euros de bénéfices net pour un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2012.
C’est cet incroyable cadeau que s’apprête à renouveler l’Etat, au profit de ces grands groupes du secteur peu respectueux de leurs engagements. La quasi-totalité de leurs investissements passés sera intégralement remboursée dans les dix prochaines années. A l’horizon 2030, au rythme de l’évolution actuelle des tarifs et de la progression du trafic, chaque année d’exploitation devrait donc leur rapporter 10 milliards d’euros, et presque autant de bénéfices.
Ce sont donc entre 5 et 7 milliards d’euros net d’impôt chaque année pour une période de trois années supplémentaires que l’Etat s’apprête à offrir, soit 18 milliards d’euros d’ici à vingt ans. Soit l’équivalent d’un enrichissement immédiat de 6 à 9 milliards d’euros pour les groupes propriétaires des concessions, et un appauvrissement du même ordre de l’Etat.
Quel est donc cet Etat stratège qui organise son propre dépouillement : faire financer par d’autres 3,5 milliards d’euros d’investissements quand cela lui en coûte entre le double et le triple ? Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation de l’indépendance nationale, sommes alarmés par l’ampleur de la dette dont souffre aujourd’hui la nation. Le poids de l’endettement de l’Etat lui interdit désormais d’affecter à l’investissement les économies budgétaires qu’il peut dégager.
Beaucoup de pays dans le monde découvrent aujourd’hui que la privatisation partielle du service public de la route a souvent octroyé des rentes extravagantes aux grands groupes. Au prétexte que l’Etat doit se désendetter, il se prive de recettes précieuses !
La France peut et doit récupérer le contrôle et le bénéfice de ses infrastructures de transport.
Cela sera bénéfique aux finances publiques et au pouvoir d’achat des automobilistes ; la seule conséquence négative se lira dans les résultats boursiers des grands groupes actuels.
Merci de signer et diffuser la pétition!
Premiers signataires : Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard (députés européens, coprésidents du Front de gauche), Nicolas Dupont-Aignan (député-maire de Yerres, président de Debout la République), François de Rugy (député de Loire-Atlantique, vice-président d’Europe Ecologie-Les Verts) Emmanuel Maurel (vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, PS), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice de Paris, PS), Jacques Myard (député-maire de Maisons-Laffitte, UMP), Jean-Luc Bennahmias (vice-président du Mouvement Démocrate, député européen).
http://www.change.org/p/l-
appel-des-%C3%A9lus-contre-la- privatisation-des-autoroutes