A nouveau, « Deutschland über alles » ?
Le PRCF n’a pas la moindre tendresse pour l’impérialisme français qui, non seulement agresse des peuples étrangers (ingérences, guerres néocoloniales, « sanctions »…) mais démolit la France et ses acquis sociaux pour le compte de l’oligarchie capitaliste. Est-ce une raison pour ignorer la renaissance de l’impérialisme et de l’hégémonisme allemand dans l’actuelle UE dominée par l’Axe Washington-Berlin dont nos oligarques « français » sont les néo-collabos ?
Alors que le Japon réarme à grande vitesse en violation de ses obligations internationales, le militarisme allemand repart à la hausse avec des buts rien moins que pacifiques. En prendre conscience est nécessaire et urgent pour tous les vrais internationalistes. Et raison de plus pour soutenir actuellement la grande grève combative des cheminots d’outre-Rhin.
La traduction en français est reprise du site le saker francophone, l’entretien original – en allemand « Deutschland: Wider die Großmacht! » – est disponible sur http://www.nachdenkseiten.de/?p=23564
Au secours ! L’Allemagne veut redevenir une grande puissance !
Interview de Jürgen Wagner sur le congrès antimilitariste de novembre à Tübingen
Il y a longtemps que l’armée allemande, d’armée défensive, s’est transformée en armée d’intervention. Derrière toutes les justifications de son engagement (tantôt en faveur de la paix, des droits des femmes ou de l’assistance aux pauvres), l’Allemagne cherche avant tout à redevenir par tous les moyens une puissance mondiale et à être en toute première ligne dans la lutte pour les matières premières, l’accès aux marchés et aux voies commerciales.
À gauche on parle souvent de néocolonialisme. D’autres préfèrent néoimpérialisme, mais ils pensent à la même chose. Les élites allemandes déploient leurs efforts pour refaire de leur pays une puissance mondiale, ce qui prend désormais la forme de campagnes et se reflète dans presque tous les débats de politique de sécurité en cours. Jens Wernicke s’en est entretenu avec Jürgen Wagner, membre directeur du conseil d’administration de l’Informationsstelle Militarisierung (Groupe d’information sur la militarisation) de Tübingen.
Jens Wernicke : Monsieur Wagner, l’Informationsstelle Militarisierung organise les 14 et 15 novembre 2014 un congrès intitulé Au secours ! L’Allemagne redevient une grande puissance !. De quoi y débattra-t-on?
Jürgen Wagner : En bref, nous souhaitons aborder le propos des élites allemandes, et bien sûr en particulier du président de la RFA, Joachim Gauck, claironné partout depuis le début 2014 : l’Allemagne revendique un rôle plus ambitieux au niveau mondial.
Notre propos est bien sûr d’abord de montrer que ce changement de paradigme dans la politique étrangère et de sécurité allemande était préparé de longue date : environ 50 représentants se sont rencontrés pendant plus d’un an dans le cadre du projet Neue Macht, Neue Verantwortung [PDF – 259 KB] (Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités), afin de se mettre d’accord sur les fondements d’une nouvelle politique de puissance allemande. Il en est sorti, en septembre 2013, un document du même nom, contenant l’essentiel des éléments présentés à un plus large public par Joachim Gauck, dans son discours du début de l’année 2014.président de la RFA, Joachim Gauck, claironné partout depuis le début 2014 : l’Allemagne revendique un rôle plus ambitieux au niveau mondial.
Mais décrypter le processus d’élaboration de ce consensus des élites ne représente qu’une face du problème. L’autre, c’est de déterminer si ce nouveau cap a déjà des retombées sur la pratique politique, et, dans ce cas, dans quelle mesure. Même si l’on peut depuis assez longtemps observer des tendances de fond, il est selon nous possible de montrer que, depuis très peu de temps, l’Allemagne s’efforce avec beaucoup plus d’énergie, dans toute une série de conflits, de prendre sa part des prétendues responsabilités, selon la terminologie destinée au grand public, et de s’ingérer plus activement au niveau mondial.
Jens Wernicke : Mais qu’y a-t-il de mal pour un pays à prendre plus de responsabilités dans le monde et pour ce dernier ?
Jürgen Wagner : D’abord, la notion de responsabilités est complètement vaseuse. L’Allemagne pourrait (et devrait) prendre des responsabilités dans une foule de choses, c’est évident. Les occasions ne manquent pas. Le pays s’est engagé voici près de 45 ans à verser 0,7 % de son PIB pour aider au développement, il est loin de remplir cette promesse. En 2013, cette aide a atteint tout juste 0,38 %. La politique économique étrangère néolibérale de l’Allemagne et son rôle de troisième exportateur d’armes mondial rendent le pays largement coresponsable de la pauvreté et du chaos qui règnent dans de nombreuses parties du monde.
Mais, au lieu d’assumer effectivement cette responsabilité-là et de s’attaquer aux causes de cette souffrance à l’intérieur de notre pays, on ne cesse de trouver de prétendues nouvelles solutions. D’abord, la forteresse Europe est de mieux en mieux gardée ; le prix en est la mort en chemin, depuis l’an 2000, d’au moins 23 000 êtres humains qui tentaient de se réfugier en Europe (voir l’étude publiée cette année par Amnesty International The Human Cost of Fortress Europe [PDF – 1.9 MB].) Et l’on ne cesse de réaffirmer le même point de vue borné et de tenter, en vain, de prouver que les moyens militaires sont indispensables pour résoudre les conflits, et d’une manière générale pour prendre ses responsabilités au niveau planétaire. Et pourtant le bilan des interventions militaires internationales prouve clairement que dans nombre de conflits elles représentent une grande part du problème et non la solution.
Observons la situation actuelle en Libye, pour ne prendre que cet exemple. Et pourtant il semble qu’ici l’on continue majoritairement à penser que la classe politique sait ce qu’elle fait, ce qui, au vu du bilan catastrophique de la politique étrangère et de sécurité allemande, est totalement incompréhensible. À ce sujet, Peter Bürger a publié dans Telepolis une polémique pacifiste, que je trouve fort pertinente, et où il invite à cesser définitivement d’accorder pareille confiance aux élites. Voici ce qu’il écrit :
« La fourniture d’armes, les bombardements aériens ou les troupes au sol ne peuvent venir à bout des explosions de violence que le complexe militaro-industriel a lui-même créées. « Livrer des armes », « intervenir militairement », sont les slogans désespérés de gens désemparés. Il suffit de réfléchir un peu pour constater que les militaires ont une fois de plus perdu leur latin. Ils prétendent toujours avoir des « solutions » sous la main et maîtriser d’une façon ou d’une autre la « remise en ordre » du monde qu’ils ont imposée. Il n’en reste pas moins qu’ils n’y arrivent pas ! ».
Bien sûr, cette critique se réfère fondamentalement au but officiellement recherché, donc par exemple défendre les droits humains, qui servent presque partout à légitimer les interventions militaires. Il convient tout à fait de juger les gouvernements sur la réalisation ou l’échec des arguments qu’ils avancent : on s’aperçoit alors qu’il ne s’agit de toute façon pas de nobles buts humanitaires, mais uniquement d’une politique de grande puissance, bien obligée de mettre en avant d’autres raisons pour sa population, sceptique envers les interventions militaires. Je veux dire que démasquer la propagande des élites est un présupposé indispensable pour une critique fondamentale de la politique belliciste de notre pays, dont celui-ci a un besoin urgent.
Jens Wernicke : Pourriez-vous vous expliquer un peu ?
Jürgen Wagner : Eh bien, regardons de plus près le document Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités, dont je viens de parler, et qui sert dans une certaine mesure de convention de base et de consensus des élites en matière de future politique étrangère et de sécurité de l’Allemagne. Pratiquement à chaque page, une aspiration à devenir puissance mondiale s’y exprime, sans aucune gêne (et avec des sous-entendus guerriers).
On y regrette par exemple que l’Allemagne ne soit à l’heure actuelle qu’une puissance mondiale en attente de réalisation, mais qui doive à l’avenir être davantage aux commandes. De la même manière, l’Allemagne devra articuler plus clairement ses propres intérêts et valeurs, ce qui exigera cependant nécessairement un engagement militaire et un leadership politique accrus.
Dans le principe, cette réflexion est fort simple et n’est même pas nouvelle : en 1992, les Verteidigungspolitischen Richtlinien (Lignes directrices de la politique de défense) [PDF – 76,9 KB] exposaient déjà que notre prise d’influence sur les institutions et processus internationaux au service de nos intérêts bien compris se fonde sur notre puissance économique et notre contribution militaire. En clair : celui qui ne participe pas au combat, dans une mesure notable, n’a rien à dire sur la scène internationale. Mais aussi : les intérêts de nos élites sont toujours présentés comme ceux de tous, codifiés et communiqués sur un mode propagandiste. La nouveauté, c’est surtout la véhémence et l’agressivité, avec lesquelles ces intérêts sont aujourd’hui abordés et servis, pour permettre (enfin ! diraient nos élites) l’ascension politique de l’Allemagne sur la scène mondiale.
En l’occurrence, on ne devrait pas se laisser aveugler par toute la rhétorique des responsabilités, une poudre jetée à nos yeux de citoyens : elle ne sert qu’à masquer la politique de puissance, qui forme le cœur de ces actions et donc dissimule les véritables intérêts en jeu. Le professeur de sciences politiques Gunther Hellmann l’a fort bien résumé il y quelque temps déjà, à mon avis en termes très justes :
« Il paraît que l’Allemagne doit être le « chef de file des responsabilités » à assumer. Une « culture de la retenue », comme elle était de mise à l’époque de Bonn, n’est plus conciliable avec des « responsabilités » tellement accrues en matière de politique étrangère.(…) [Or], par ‘prendre des responsabilités’, Berlin entend ‘exercer sa puissance’. »
Jens Wernicke : Tout cela est encore un peu abstrait pour moi… Comment de telles ambitions se traduisent-elles dans la pratique politique ? Prenons par exemple l’Ukraine [PDF – 543 KB]. Dans quelle mesure les attitudes de grande puissance de l’Allemagne s’y manifestent-elles concrètement ?
Jürgen Wagner : Eh bien, d’abord, la politique étrangère allemande ne laisse aucun doute : l’Allemagne estime être sinon la, du moins l’une des puissances dominantes de l’Union européenne. Elle a pris d’emblée une part importante à la mise en route de la politique européenne de voisinage, qui vise à intégrer les pays frontaliers dans une Grande Europe économique, placée sous l’influence de l’Union européenne. Cette politique est conduite par le biais des fameux accords d’association, qui annexent de fait à l’Union européenne les pays voisins qui les signent (non toutefois en tant que membres ayant voix au chapitre, mais en tant que pays dépendants, offrant des débouchés commerciaux et des zones d’investissement, de dumping fiscal et de sous-traitance).
Un traité de ce type a été négocié avec l’Ukraine. Il était prêt à être signé dès 2012. Mais, dans le gouvernement de Victor Ianoukovitch, président à cette époque, on est parvenu, à très juste titre, à la conclusion que cet accord était extrêmement défavorable à l’économie ukrainienne. C’est ce qui a conduit, en novembre 2013, à décider le gel de ce traité. Ce qui s’en est suivi est connu : aussitôt après ont débuté les manifestations de la place Maïdan, massivement soutenues par l’Occident et aussi par l’Allemagne. C’est une alliance tripartite, à laquelle participaient entre autres le parti Udar de l’ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko, qui a pris la direction de ces manifestations. Klitschko peut être considéré sans ambiguïté comme le représentant des intérêts allemands. C’est en effet la fondation Konrad-Adenauer qui a créé son parti, largement subventionné par le très conservateur Parti populaire européen (PPE).
Divers politiciens allemands ont alors fait le voyage de Maïdan et ont exigé assez ouvertement le renversement du Président élu, Ianoukovitch, et poussé à faire de Klitschko le nouvel homme fort de Kiev. C’est ainsi qu’Elmar Brok (CDU, Union démocrate-chrétienne), l’influent Président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, s’est rendu en Ukraine fin 2013 pour proclamer sa solidarité avec les manifestations de Maïdan. Il en a profité pour exposer sans détours ce qu’il souhaitait voir se produire :
« Nous retrouvons les manifestations qui avaient déjà eu lieu en 2004 lors de la Révolution orange. Les citoyens et citoyennes protestent contre les manipulations du gouvernement Ianoukovitch et veulent empêcher le rejet, contre leur volonté, de la proposition européenne d’un traité d’association et de libre-échange. (…) L’Ukraine a besoin de liberté, d’un État de droit et de compétitivité. Le Président n’en a pas le courage, il a peur de s’opposer à la Russie. (…) Le meilleur service qu’il pourrait rendre à son pays serait d’ouvrir maintenant la voie à de nouvelles élections (…) Vitali Klitschko a la carrure nécessaire pour devenir lors des prochaines élections, en 2015 au plus tard, Président de l’Ukraine. »
En février 2014, Ianoukovitch a été effectivement chassé de son pays par la force, et un gouvernement de transition illégal comprenant une importante fraction fasciste a été mis en place et aussitôt reconnu par l’Allemagne. Toutefois ce furent les USA qui remportèrent la première manche, en écartant Klitschko du gouvernement, et en installant aux postes-clés des représentants du Parti de la patrie de Ioulia Timochenko, proche d’eux, ce qui entraîna de violentes dissensions entre Berlin et Washington. C’est dans ce contexte que la diplomate US de haut rang Victoria Nuland prononça la phrase devenue célèbre Fuck-the-EU!. Mais, aux élections anticipées du 25 mai 2014, Klitschko réussit une sorte de come-back : en l’absence de chances personnelles, il a jeté le gant à la face du futur vainqueur, Petro Porochenko. Il est maintenant maire de Kiev et se dispose à repartir à l’assaut des postes et dignités suprêmes.
Parallèlement l’offensive militaire contre les forces séparatistes dans l’est de l’Ukraine jouit également (et tout particulièrement) du soutien de l’Allemagne. La classe politique et les médias lui ont imprimé un tour antirusse sans égal depuis la fin de la guerre froide, ce qui a provisoirement culminé, de manière littérale, au sommet de l’Otan, début septembre au Pays de Galles, où fut lancée une vaste mobilisation militaire contre la Russie.
Le fond de l’affaire, c’est que l’on veut remplacer la Russie dans ses fonctions de gendarme en Ukraine et dans toute la région. C’est un point du reste très ouvertement abordé dans le document Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités, et donc bien avant le recours à tous les prétendus motifs que l’on avance maintenant pour justifier l’accroissement des responsabilités allemandes :
« Au sud et à l’est de l’Europe, l’Union européenne doit viser, en tant que puissance régionale, à maintenir l’ordre, la stabilité et la bonne gouvernance (et cela, en s’adressant non seulement aux gouvernements, mais aussi à la société civile). (…) La politique étrangère allemande continuera à utiliser tout l’éventail des instruments disponibles, depuis la diplomatie jusqu’à l’engagement militaire, en passant par l’aide au développement et à la culture.»
Jens Wernicke : Justement, et ce n’est sûrement pas un hasard dans le contexte de larges débats dans les médias, touchant les mauvais équipements de la Bundeswehr [l’armée nationale de la République fédérale d’Allemagne], le ministre de l’Économie, Sigmar Gabriel, a fait un important discours sur la prétendue nécessité de renforcer l’industrie allemande de l’armement. Inscrivez-vous les prises de position publiques de Gabriel dans votre perspective, selon laquelle l’Allemagne tente de devenir une grande puissance ? Et, si oui, comment et pourquoi ?
Jürgen Wagner : Oui, tout à fait. D’abord il faut quand même remarquer que, dans son discours du 8 octobre, Gabriel a parlé de mesures visant à réduire les exportations d’armes allemandes, mais malheureusement dans des proportions, disons, limitées. Concrètement, le ministre s’est seulement déclaré prêt à renoncer à :
- une partie,
- des livraisons d’armes posant problème,
- dans des régions en crise les plus susceptibles d’embrasement.
Parallèlement, il a cependant annoncé d’importantes compensations en direction de l’industrie de l’armement, sous forme d’un accompagnement à l’exportation de l’industrie de la défense. Cela signifie que les exportations vers des « pays amis », et non plus uniquement vers l’Otan et l’Union européenne, mais dans le monde entier, reçoivent un coup de pouce. Ont été avancés par exemple les noms de l’Inde et du Brésil.
Dans cette optique, et d’une manière générale pour renforcer l’industrie allemande de l’armement, Gabriel met l’accent sur une consolidation de la branche, par des fusions et reprises d’abord au niveau national, puis européen, d’où sortiraient un petit nombre de superconglomérats de l’armement, des eurochampions. Ils contribueraient à créer une industrie d’armement puissante et apte à exporter, qui lui semble indispensable (ainsi qu’aux élites allemandes, dont il est ici le porte-parole et représente les intérêts) pour pouvoir mener effectivement une politique de grande puissance. Et tout cela était déjà esquissé dans le document Nouvelle puissance, nouvelles responsabilités. On y lit : « Une industrie d’armement européenne compétitive à l’échelon planétaire n’est possible à terme que par une vaste consolidation des industries nationales dans un cadre européen ; celle-ci sert donc les intérêts allemands ».
L’ex-Parti des Travailleurs (le SPD, les sociaux-démocrates), qui prétend représenter les intérêts des petites gens, est donc de toute évidence devenu entre-temps un parti ouvertement belliciste, puisqu’il occulte de plus en plus totalement les questions fondamentales du capitalisme et de la morale. Il est au moins aussi amer, que ce soit précisément Oskar Lafontaine, l’ex-Président du SPD, qui, après de nouvelles tentatives de l’aile réformiste de son parti Die Linke (La Gauche) de moduler le non aux interventions militaires ait dû monter au créneau le vendredi 10 octobre, dans le Tagesspiegel :
« La centrale du parti « Die Linke » siège à la Maison Karl-Liebknecht. Ses membres se sentent tenus par l’héritage de Liebknecht : « À bas la guerre ! » La Linke s’inscrit dans cette tradition en déclarant dans son programme fondamental : « La Linke est un parti pacifiste internationaliste engagé en faveur de la non-violence ». Il y a désormais des années que Gregor Gysi et quelques politiciens de gauche, honorés par les médias du titre de « réformateurs », tentent de bouter le testament de Liebknecht hors du programme de la Linke. Ce faisant, ils louchent vers une participation à un gouvernement de coalition rouge-rouge-vert. Le SPD et les Verts ont en effet lié la formation d’un gouvernement commun à l’abandon par la Linke de ses principes pacifistes. »
Face à de tels débats, mais plus encore à la lumière des nouvelles ambitions de l’Allemagne de devenir une grande puissance, il est aujourd’hui plus nécessaire que jamais de ne pas se laisser prendre à cette propagande belliciste et de se rappeler cette autre phrase de Karl Liebknecht : « L’ennemi principal est dans votre propre pays ! » (mai 1915).
Jens Wernicke : Je vous remercie de m’avoir accordé cet entretien.
Traduit par Michèle Mialane pour Tlaxcala
Source : Deutschland: Wi(e)der die Großmacht!
Interview von Jürgen Wagner zum IMI-Kongress im November 2014 (nachdenkseiten.de, allemand, 13-10-2014)Jürgen Wagner est membre directeur du conseil d’administration de l’Informationsstelle Militarisierung (Groupe d’information sur la militarisation) de Tübingen et membre de la rédaction de la revue Wissenschaft und Frieden (Science et paix).