L’Hexagone étant devenu, par la volonté du capital, de l’UE et de l’UMPS, un pays où l’on produit de moins en moins et où l’on transporte de plus en plus la marchandise « made in ailleurs », le secteur des transports devient stratégique pour le combat de classe.
Après la lutte des cheminots et des marins de la SNCM, après celle des dockers marseillais et celle, victorieuse, d’Air-France, il est urgent que les travailleurs de la Mer, de l’Air et de l’Aéroportuaire, du Rail (SNCF, RATP) et de la Route (traminots, chauffeurs routiers salariés, y compris ceux qui ont été forcés de devenir « auto-entrepreneurs » pour les exclure du Code du travail) agissent « tous ensemble et en même temps ». : c’est l’intérêt du monde du travail et de la nation, et tant pis si cela déplait au MEDEF et à ses relais gouvernementaux et bruxellois, qui n’ont de cesse de déréglementer, de privatiser et de dénationaliser ce secteur vital pour la Nation.
TOTAL SOUTIEN DU PRCF A LA GREVE DES OUVRIERS DU TRANSPORT LE 4 NOVEMBRE PROCHAIN, multiplions les actes de solidarité avec cette avant-garde ouvrière en lutte !
SOLIDARITE AVEC LES CHEMINOTS ALLEMANDS EN GREVE !
Déclaration du FSC
Soutien aux travailleurs des transports
Quelques mois après la grande grève des cheminots menée avec courage et détermination, les fédérations CGT des transports et des services publics ainsi que de nombreux syndicats CGT appellent les travailleurs des transports et des infrastructures à une journée de grève le 4 novembre.
Comme l’explique la FD des services publics, « les conflits se multiplient dans les transports comme à la SNCF, dans les transports urbains, dans le maritime, dans l’aérien et l’aéroportuaire, le fluvial et les routes. (…) tous les secteurs du transport sont touchés par la politique d’austérité, dont les maîtres-mots sont « compétitivité », « concurrence », « coût du travail ». »
En juin, c’est contre l’euro-réforme ferroviaire qui fragilise encore plus l’entreprise nationale SNCF que les cheminots se battaient ; aujourd’hui, l’Etat poursuit la mise en œuvre de la réforme territoriale qui aura de lourdes conséquences sur l’organisation et l’égalité des transports sur le territoire et sur les conditions de travail et de rémunération des agents qui seront transférés. Dans le même temps, la SNCM est directement victime des appétits du capital privé tandis que les transports privés par bus vont être encouragés pour finir d’achever le transport ferroviaire interrégional….
De fait, pour les salariés comme pour les usagers, les politiques menées depuis des années au nom de l’UE, de « l’ouverture à la concurrence » (entendez privatisation) et du profit maximum ont des conséquences désastreuses en termes de qualité du service, de prix, de sécurité, d’accessibilité, de pénibilité, d’environnement…
Une clé du profit comme de la lutte des classes
Si pas un secteur de notre société n’échappe à l’offensive en règle des gouvernements aux ordres de l’UE et du capital, celui des transports paraît tout particulièrement ciblé. Cela n’est nullement l’effet du hasard. Le secteur du transport dans notre pays est en effet une clé du profit comme de la lutte des classes.
D’une part, avec l’accélération de la construction européenne, des délocalisations et de la politique du flux tendu, les transports sont cruciaux pour la production des profits et la position géographique de la France en fait un maillon stratégique à l’échelle européenne.
D’autre part, depuis la casse des grandes concentrations ouvrières pour des raisons à la fois économiques et politiques (casser la résistance des ouvriers organisés), les transports constituent un de derniers bastions ouvriers dans laquelle la conscience de classe est demeurée très vive.
Pour le pouvoir qui accélère dans son projet de casse sociale tous azimuts, il est vital d’affaiblir ces bastions de résistance sociale. Pour les travailleurs, le secteur des transports et de l’énergie est à l’inverse une arme importante, capable de bloquer la production capitaliste et de créer un rapport de force favorable alors qu’est indispensable la convergence en un nouveau “Tous ensemble” des luttes pour la défense des acquis, des emplois, des services publics et du pouvoir d’achat.
Soutenir les salariés des transports, c’est défendre l’ensemble des travailleurs. Soutenons les mobilisations en cours, soutenons les travailleurs des transports et des infrastructures qui sont aujourd’hui le fer de lance de la lutte contre la régression tous azimuts qui touche notre société.
Front Syndical de Classe, 2 novembre 2014 Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE