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www.initiative-communiste.fr vous propose de retrouver gratuitement l’article suivant paru dans le numéro n°150 d’Initiative Communiste de novembre 2014 : alors que les médiacrates et autres « experts » apointés du Capital ne cessent de vanter un certain « exemple allemand » (pas celui des syndicalistes combatifs bien entendu) où en est l’Allemagne de Merkel ?. Pour faire face à l’aggravation la classe capitaliste – impérialisme allemand en tête – pousse les feux de sa machine de guerre contre les travailleurs : l’UE du capital. Eléments d’analyse.
Châteaux en Allemagne
C’est officiel, l’Allemagne est en récession. Il est fini, le temps où le Medef et ses perroquets pouvaient la citer en exemple à tout bout de champ, et où la bourgeoisie d’outre-Rhin se moquait de ces fainéants d’Europe du sud – France comprise.
De la rouille sous le Panzer
Pendant des années, l’Allemagne s’est endettée à sa façon, en sacrifiant l’investissement. Le journal « Der Spiegel » s’inquiète de la fonte de la masse de capitaux injectés dans des secteurs aussi stratégiques que les machines-outils et l’électrotechnique, qui font la force de l’économie. Quant au secteur public, il est à bout de souffle. Faute d’entretien, le matériel militaire, les réseaux routiers et ferrés, les aéroports tombent en morceaux.
Même la paix sociale n’est plus achetée : le week-end des 18 et 19 octobre, seul un train sur trois roulait à cause d’une grève offensive des salariés du rail, qui réclament une augmentation de salaire de 5% et une réduction du temps de travail hebdomadaire de deux heures et demie. Le lundi 20, ils étaient relayés par les pilotes de la Lufthansa, qui ont déjà débrayé sept fois depuis le printemps pour défendre les préretraites à 55 ans.
Poussière sous le tapis
La dette allemande, longtemps invisible, crève maintenant les yeux. Il va falloir payer, et ce alors que la politique de dopage des exportations par l’assèchement du marché intérieur (depuis des années, les salaires réels baissent pour rendre les prix compétitifs) reçoit sa très prévisible sanction.
L’économiste Marcel Fratzscher, président de l’institut économique de Berlin, propose une porte de sortie (qui, en réalité, ne permettrait bien sûr que d’approfondir la crise) dans un livre qui fait fureur outre-Rhin, « L’illusion allemande. Pourquoi nous surestimons notre économie et avons besoin de l’Europe. » Il y explique à ses compatriotes comment l’Allemagne peut rebondir en pressurant davantage ses « partenaires » européens. Nous voilà prévenus : le donjon allemand est fissuré, mais le seigneur de l’Union Européenne ne va pas cesser de prélever la taille…
Vincent Flament