Le PRCF est solidaire des musiciens et des mélomanes qui refusent la destruction des orchestres publics au nom des politiques d’austérité. Ce n’est pas « la crise » qui réduit partout le budget de la science et de la culture artistique, c’est la politique capitaliste subordonnée à la recherche du profit maximal des monopoles capitalistes
Semaine Internationale des Orchestres
17-23 novembre 2014
Participez à la campagne!Le 2 octobre 2014, la direction de l’Opéra de Rome a prononcé le licenciement des 182 artistes de l’orchestre et du chœur, dans un acte scandaleux de vandalisme culturel.
Ces dernières années en Bulgarie, an Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, aux États-Unis, des orchestres ont été purement et simplement fermés, parfois du jour au lendemain. Ailleurs, ils sont souvent menacés d’une baisse de subventions ou de coupes budgétaires.
Dans le contexte de crise mondiale que nous traversons, les orchestres ont souffert dans de nombreux pays, à l’image d’autres secteurs de l’économie. Cependant, détruire des orchestres comme nous le voyons actuellement à Rome ne touche pas seulement l’emploi des musiciens. Cela revient également à interdire au public de vivre l’expérience unique de la confrontation avec les grandes œuvres du répertoire par le spectacle vivant, ce qui crée un vide culturel pour les contribuables et leurs familles – vide que le secteur commercial n’est pas en mesure de combler. Cela réduit aussi à néant l’œuvre d’éducation et de dissémination que les orchestres conduisent depuis plusieurs décennies dans de nombreuses villes et régions.
Même là où les dons en faveur des arts sont en progrès, la musique symphonique continue d’être victime de campagnes d’austérité, ce qui prive les citoyens d’un accès légitime à des joyaux culturels. Ces attaques révèlent une totale absence de cette vision de l’excellence artistique que nos élites avaient encore voici un siècle et qui constituait le fondement d’une culture partagée.
Le soutien aux musiques symphonique et lyrique, qui constituent une part précieuse et fragile de notre patrimoine culturel, est de la responsabilité de nos gouvernants nationaux, régionaux et locaux.
La Fédération Internationale des Musiciens (FIM) et ses organisations membres dans 60 pays appelle tous les décideurs politiques à assumer cette responsabilité, en garantissant aux orchestres les moyens dont ils ont besoin pour accomplir leurs missions et ainsi contribuer à enrichir la vie artistique, sociale et économique.
La FIM appelle également le public à soutenir cette campagne et à rejeter le démantèlement des opéras et des orchestres.