Le 29 novembre 2014 s’est tenu place de la Bastille un « café hyper-républicain » organisé par Jean-Luc Pujo, président des Clubs Penser la France.
Dans le droit fil de l’appel de Limoges (automne 2013) que les Clubs PLF, le PRCF et le M’pep avaient lancé ensemble pour appeler à faire vivre un « nouveau CNR » menant la bataille pour sortir de l’UE par la voie progressiste, des forces diverses étaient représentées à ce café citoyen.
Pierre Pranchère et Léon Landini représentaient la Résistance communiste des FTP et des FTP-MOI.
Etaient présents aussi la fille d’un Compagnon de la Libération (gaulliste) ainsi que le président d’un réseau gaulliste qui a démonté le discours pseudo-patriotique du FN.
Jean-Luc Pujo a présenté les positions des clubs PLF et Georges Gastaud celles du PRCF.
Vous pourrez retrouvez ci-dessous l’appel pour un nouveau CNR, qui invite à des rencontres départementales pour débattre du programme rassembleur à mettre en place dans les conditions d’aujourd’hui en partant des principes énoncés par le programme du CNR « les Jours heureux » (dans l’élaboration duquel Jean Moulin et Pierre Villon, militant communiste clandestin, ont joué un rôle décisif).
ww.initiative-communiste.fr publie également l’intervention de Pierre Pranchère et le message du vice-amiral Debray, figure de proue du gaullisme historique que vous retrouverez ici
APPEL REPUBLICAIN au Peuple de France « POUR UN NOUVEAU C.N.R. »
APPEL du 29 Novembre 2014 – PARIS –Pour briser l’étau mortel qui broie le peuple français entre une U.M.P.S. pro-Maastricht et la fascisante U.M.’ Pen en gestation, et pour ouvrir à notre pays, à ses travailleurs et à ses citoyens, la perspective de nouveaux Jours heureux, nous – signataires de l’Appel Républicain « Pour un nouveau C.N.R. » – appelons les Français à participer à un vaste débat national sur la nécessité de :
- Sortir la France du broyeur de l’euro et de l’UE atlantiste, supranationale, antisociale, antidémocratique et belliciste.
- Combattre la mainmise du grand capital et des oligarchies financières internationales sur le pays.
- Construire un nouveau C.N.R revivifiant dans les conditions d’aujourd’hui les principes impérissables : d’indépendance nationale, de démocratie et de souveraineté populaire, d’antifascisme et d’antiracisme , de protection et de progrès social, de retour à la Nation, de reconquête de l’emploi productif en France, de République «indivisible, laïque, démocratique et sociale», d’émancipation culturelle, de défense de l’environnement, d’action pour la paix dans le monde et pour la coopération internationale entre tous les pays et tous les peuples de tous les continents.Nous invitons les Français à se réunir partout dans le pays et à débattre sur l’actualité des valeurs portées par le programme du CNR « Les Jours heureux » pour tous ensemble fêter son anniversaire de lutte au printemps 2015.
- Bruno Chazal, secrétaire national des Clubs « Penser la France », 75
- Gérard Cordier, prêtre-ouvrier, syndicaliste, laïque (59)
- Michel Debray, vice-amiral, commandeur de la Légion d’honneur, ancien président de l’Institut Charles de Gaulle
- Jean-François Dejours, professeur de philosophie, syndicaliste (62)
- Fabrice Fernandez, secrétaire national « Penser la France » chargé des relations avec les mouvements gaullistes
- Vincent Flament, rédacteur en chef d’Initiative communiste
- Georges Gastaud, fils de Résistant, philosophe, secrétaire national du PRCF
- Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, soldat du refus de l’OTAN (affaire Speidel, 1957)
- Fadi Kassem, professeur agrégé d’histoire (78)
- Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris VII
- Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Grand Mutilé de Guerre, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance
- Antoine Manessis, responsable du PRCF aux relations unitaires, fils de Résistants
- Bernard Parquet, militant syndical de classe
- Pierre Pranchère, Cofondateur et secrétaire général du Collectif Maquis de Corrèze, ancien député PCF de Tulle, député honoraire au Parlement Européen
- Jean-Luc Pujo, président des Clubs « Penser la France »
- Gautier Weinmann, secrétaire de la cellule de Leforest du Parti communiste français (62)
- Hédi Zerai, secrétaire national « Penser la France » chargé des Universités et du monde étudiant
Pour que reviennent Les Jours Heureux – appel pour un nouveau CNR lancé par le PRCF, le M’PEP, et les Club Penser la France
Appel lancé par :
- les Clubs « Penser la France » (CPF)
- le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP) et
- le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF)
Pour riposter à l’entreprise de liquidation des conquêtes sociales et de la France républicaine, en prenant appui sur les résistances sociales, civiques et patriotiques, pour une République sociale, souveraine et fraternelle, ensemble défendons et actualisons le programme du Conseil national de la Résistance !
Par la faute des gouvernements successifs qui, depuis plusieurs décennies, ont engagé la France dans la funeste « construction » européenne, notre pays vit une situation potentiellement mortelle à moyen, voire à court terme :
- attaques incessantes contre la protection sociale (retraites, assurance-maladie, etc.), les salaires et les revenus du travail, asphyxie des services publics (école, hôpital, Poste, Équipement, SNCF, EDF, etc.), liquidation rampante du droit du travail et précarisation généralisée des travailleurs, destruction du « produire en France » au nom de la « concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde » prescrite par les traités européens EN ALLEGEANCE AU LIBRE-ECHANGE malgré l’opposition croissante du peuple français (cf. la manière dont le Non français à la constitution européenne en 2005 a été contourné par l’UMP, le « centre » et le PS) ;
- liquidation accélérée de l’indépendance nationale (politique, monétaire, budgétaire…), cette base inaliénable de la souveraineté du peuple, au nom de l’« Europe fédérale » et de l’« Union transatlantique » ; subordination croissante de la diplomatie et de l’armée françaises à la stratégie mondiale belliqueuse de Washington, notamment au Proche-Orient, et aux diktats financiers et institutionnels de Berlin ;
- démantèlement de la République une, laïque, sociale et indivisible issue de la Révolution française et de la Libération par la mise en place insidieuse d’une « Europe des régions » et des « métropoles » qui porte en germes l’éclatement du territoire national, l’inégalité des citoyens devant la loi et la montée des revendications sécessionnistes ;
- destruction des repères patriotiques et républicains les plus élémentaires, de la conscience historique du peuple français, et même de la langue française (« langue de la République » selon la Constitution), assiégée par le tout-anglais impérial. Parallèlement, poussée symétrique de la xénophobie d’État et de l’auto-phobie nationale que porte une large partie de nos prétendues « élites » fascinée par l’Oncle Sam.
Une politique décidée par les classes possédantes
Cette décomposition de la République n’est pas une fatalité résultant de « la » mondialisation des échanges. Elle résulte d’une POLITIQUE voulue par l’oligarchie financière « française » inféodée à l’oligarchie euro-atlantique. Non seulement les maîtres du CAC 40 s’affirment prêts, pour « sauver l’euro », à déléguer à Berlin le pilotage de l’Union européenne, mais le MEDEF revendique ouvertement, dans un Manifeste intitulé Besoin d’airE, de nouveaux « transferts de souveraineté » vers Bruxelles. Il préconise ainsi « une langue pour l’Europe » (l’anglais), la « reconfiguration des territoires » et, cerise sur ce gâteau antinational, « une nouvelle patrie : les États-Unis d’Europe ». Bref, applaudis par le Parti Maastrichtien Unique (le PMU-bis) composé de l’UMP, du PS, du « Centre », d’Europe-Écologie-Les-Verts et de leurs satellites, l’oligarchie capitaliste a mis le cap sur la mort de la France. Son seul objectif : permettre aux grands privilégiés de pressurer sans limite les citoyens, ouvriers et employés, paysans et artisans, enseignants, chercheurs et étudiants, petits entrepreneurs et professions libérales, retraités et travailleurs privés d’emploi. Déjà nos concitoyens subissent par millions la misère, le chômage, les conditions de travail et de logement insupportables, la confiscation de l’avenir pour les jeunes, le manque total d’idéal et de perspectives pour notre pays et pour l’humanité…
Face à cette politique mortifère, les partis représentés à l’Assemblée ne portent aucune véritable alternative. Le PS et l’UMP ainsi que leurs satellites mènent la même politique de casse sociale et nationale. Le FN n’a d’autre fonction que de dévoyer la colère sociale dans l’impasse explosive du racisme et du « choc des civilisations » (sic). Les responsables du Front de gauche continuent de prétendre que « l’Europe est à nous » (!) et que « l’euro est notre monnaie » (! !), alors que de nombreux militants de ce Front de gauche, qui aspirent à unir le drapeau tricolore au drapeau des luttes sociales, rejettent déjà l’Union européenne et l’euro.
Sortir de l’Otan, de l’Union européenne et de l’euro
Pour sauver notre pays, pour le tourner à nouveau vers l’indépendance nationale, le progrès social et la coopération internationale, une solution existe pourtant. C’est celle qui consiste à sortir la France du piège mortel de l’euro, de l’UE et de l’OTAN pour faire vivre les principes du CNR dans les conditions de notre temps : indépendance nationale, lutte contre le racisme et la xénophobie, coopération fraternelle entre tous les peuples, nationalisation du crédit et des grandes industries monopolisées par l’oligarchie, « rôle central » du monde du travail dans la vie de la nation, relance de la protection sociale et des services publics, plein-emploi, démocratie participative… Déjà, l’Amérique latine s’affranchit de la tutelle de Washington. Sous le nom d’Alternative Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique – Traité de commerce des peuples (ALBA – TCP), plusieurs États de la région coopèrent à égalité et étendent la protection sociale. Notre pays n’a nullement à choisir entre le « repli national » et la dissolution dans la mondialisation du capital financier.
Associant le patriotisme républicain à un véritable internationalisme, la France peut et doit s’émanciper de cette prison des peuples qu’est l’UE pour échanger avec tous les continents tout en rassemblant, sur le territoire français lui-même, les citoyens et les résidents de toutes origines et de toutes sensibilités. Sur de telles bases républicaines, on pourra réindustrialiser la France, donner du travail à tous, ouvrir la voie à un développement écologique délivré du tout-profit, stopper les guerres menées en notre nom au Proche-Orient et au Sud de la Méditerranée, réconcilier la nation française avec sa devise révolutionnaire : « liberté, égalité, fraternité » !
S’unir comme il y a 70 ans avec le Conseil national de la Résistance
Pour cela, les forces franchement progressistes, patriotiques et internationalistes doivent s’unir. Face à une oligarchie « française » qui fait à nouveau le « choix de la défaite » et qui collabore sans vergogne à la mise en place de l’Empire euro-atlantique, il faut que s’unissent les républicains fidèles à Valmy et à Jean Moulin, les syndicalistes respectueux de leurs revendications, les socialistes dignes de l’héritage patriotique et internationaliste de Jaurès, les communistes qui continuent le combat de la Commune et des Francs-Tireurs et Partisans (FTPF et FTP-MOI), les gaullistes fidèles à l’esprit du 18 Juin 1940, les chrétiens laïques, héritiers d’Estiennes d’Orves, les amis de la paix qui refusent que le nom français serve à couvrir des guerres pour la domination, sans oublier les résidents étrangers qui ont au cœur la Révolution française et le combat de Manouchian.
Unies dans leur diversité, ces forces doivent débattre publiquement car l’émancipation de notre peuple ne peut être que son œuvre propre. C’est pourquoi nous invitons les citoyens tout à la fois à se rassembler sur ce qui les unit, à débattre sereinement de ce qui fait discussion et à engager l’action sur les plans social, civique et politique.
C’est à ces conditions que, porté par le rassemblement populaire, émergera le jour venu un nouveau Conseil national de la Résistance digne de son illustre devancier. Seule cette alliance pluraliste pourra faire vivre la France Indépendante et la République Sociale pour que reviennent des « Jours heureux ».
Par l’action unie et le débat des citoyens, construisons les bases d’un nouveau Conseil national de la Résistance préparant la renaissance républicaine de notre pays !
Multiplions les initiatives à l’occasion du 70e anniversaire du Conseil national de la Résistance !
Réveillons la mémoire collective anesthésiée par la propagande des grands médias inféodés aux groupes financiers qui les ont accaparés !
- Les Clubs « Penser la France » (CPF) http://www.penser-la-france.asso.fr/
- Le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP) http://www.m-pep.org/
- Le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) https://www.initiative-communiste.fr/wordpress/
Le CNR avait un programme: « les jours heureux ».
Pourquoi s’obstiner à préconiser un « nouveau CNR » plutôt que la remise en œuvre, par des forces nécessairement nouvelles (il n’y a plus de gaullistes en France depuis la mort du Général; la SFIO était dans le CNR: on ne va pas remettre le PS!) d’un nouveau programme issu de celui du CNR?
Eh bien justement car il s’agit bien de proposer de rassembler dans un front pour mettre en œuvre un programme issu du CNR, des forces qui bien évidemment sont celles d’aujourd’hui.
Vous avez déjà utilisé un autre nom à bases de 4 ou 5 initiales programme patriotique..etc.
Ce slogan sent beaucoup moins la naphtaline…
Pour un nouveau CNR, c’est un appel qui me plait bien, nous avons besoin de rafraichir les mémoires, mais déjà regardons dans l’ancien CNR la richesse de ce programme que beaucoup ont oublié et nous constaterons que pour financer la sécurité sociale et les retraites par répartition les résistants avaient inscrits la nationalisations des grands groupes capitalistes donc de Renault, de EDF, et de bien d’autres.
Aujourd’hui nous sommes loin d’un programme d’une telle richesse, même le PCF n’a plus un programme de ce niveau là.