HOMMAGE AU CAMARADE RENE VAUTIER DECEDE DIMANCHE
Le PRCF rend hommage à René Vautier, militant communiste et anticolonialiste, cinéaste de talent, ami du regretté Henri Alleg et de tous les peuples en lutte contre le colonialisme.
Il faut que les jeunes générations se réapproprient l’œuvre de ce grand artiste qui fut constamment censuré par les pouvoirs, notamment l’admirable « Avoir vingt ans dans les Aurès » qui souleva l’ire des nostalgiques du colonialisme lors de sa sortie.
Que revienne le temps où le cinéma français, fidèle à l’héritage des Jean Renoir, Louis Daquin, René Allio, etc., prendra à nouveau à bras le corps les problématiques socio-politiques sans fuir (à quelques méritoires exceptions près) le terrain principal de notre époque : la résistance des peuples et des travailleurs à l’euro-mondialisation capitaliste et à ses prédations sans limite.
Le cinéaste engagé et anticolonialiste, réalisateur du film sur la guerre d’Algérie « Avoir 20 ans dans les Aurès », est mort dimanche matin à 86 ans en Bretagne a annoncé sa femme Soazig Chappedelaine Vautier.
PHOTO : AFP MARCEL MOCHET
Le réalisateur qui a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations , de pouvoir se revendiquer « le cinéaste français le plus censuré ».
Il était notamment l’auteur de « Afrique 50« , court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L’oeuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison.
Son regard s’est beaucoup porté sur la guerre d’Algérie, avec notamment « une Nation l’Algérie » (1954), pour lequel il a été poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat« , « Algérie en flammes » (1958). Il est surtout le réalisateur de « Avoir 20 ans dans les Aurès« , son oeuvre la plus connue, prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972.