Contrairement à la Troïka à la botte de l’impérialisme allemand résurgent, le PRCF a toujours scrupuleusement respecté la souveraineté du peuple grec martyrisé par l’UE du capital. C’est à vous et à vous seuls de décider de votre avenir en rejetant toutes les ingérences des Etats impérialistes qui dominent l’UE et des partis « grecs » qui sont à leur botte.
Toutefois, le principe de souveraineté nationale s’accompagne, pour les communistes que nous sommes, d’un principe qui en est le complément dialectique : celui de la solidarité de classe internationale entre les travailleurs.
Vous avez la chance, avec le KKE, de disposer d’un vrai parti communiste menant la lutte de classe, défendant l’indépendance nationale, prônant la rupture avec le capitalisme et la construction d’une société socialiste. Beaucoup de travailleurs français vous envient d’avoir su conserver un parti centré sur la classe ouvrière et totalement indépendant de la social-démocratie européenne et de son appendice, le « parti de la gauche européenne ».
C’est pourquoi nous vous invitons à bien prendre conscience de la nécessité de faire en sorte que le vote communiste soit en progrès dimanche. Ceux qui vous disent qu’ils peuvent en finir avec l’austérité dans le cadre de l’UE et de l’euro vous mentent : ces institutions dictatoriales, ainsi que leur bras armé l’OTAN, sont antinomiques du progrès social et de la souveraineté nationale ; c’est pourquoi il est illusoire de prétendre en finir avec l’austérité et la misère sans SORTIR de l’euro, de l’UE, de l’OTAN dans la perspective d’une rupture avec l’exploitation capitaliste. D’ailleurs, après avoir plongé le peuple grec dans la souffrance, les dirigeants européens et leurs proconsuls « français » s’acharnent sur les travailleurs de notre pays !
C’est un malheur pour les peuples que le Mouvement communiste international ait été affaibli. Là où le parti communiste a été dénaturé, comme c’est le cas en France, il faut le reconstruire et c’est à quoi se consacre le PRCF dans l’union avec d’autres forces communistes. Là où ce parti existe et mène la lutte, comme c’est le cas en Grèce, il faut soutenir ce parti : c’est l’intérêt non seulement des Grecs, mais des travailleurs de toute l’Europe !
C’est d’autant plus vrai que si demain ceux qui promettent de changer sans toucher à l’euro déçoivent les travailleurs, les nazis d’Aube dorée sont en embuscade, et cela dans une UE qui se fascise à vue d’œil de Riga à Kiev, avec le soutien des dirigeants de l’OTAN. Le peuple grec sait ce qu’est le fascisme et de son côté, le peuple français ne voit que trop que les promesses non tenues du « socialiste » Hollande encouragent le Front national xénophobe et fauteur d’affrontement entre les citoyens !
C’est pourquoi le PRCF souhaite plein succès à ses camarades du Parti communiste de Grèce.
Georges Gastaud, secrétaire national, Antoine Manessis, secrétaire de la commission internationale du PRCF.