Le secteur luttes du PRCF est très attentif à ce qui ce passe actuellement dans la CGT.
Il partage l’inquiétude de nombreuses organisations de la CGT, U.D., U.L., Fédés de branche et syndicats de base qui estiment que la crise interne doit permettre à la CGT de retrouver ses fondamentaux : à savoir un syndicalisme de masse et de classe débarrassé de la tutelle de la Confédération Européenne des Syndicats et des illusions démobilisatrices sur l’ « Europe sociale ».
Le secteur luttes du PRCF, appelle les militant(e)s syndicalistes qui sont sur des positions de classe à tout mettre en œuvre (appel à la grève, manif nationale interprofessionnelle) pour faire capoter le Projet MACRON, véritable arme de guerre contre les travailleurs. Luttons aussi dans nos organisations pour que le mouvement ouvrier se réapproprie ses organisations de défense comme la CGT ; car on ne peut vaincre le MEDEF et l’UE sans affronter les états-majors confédéraux euro-formatés qui freinent et paralysent le combat de classe.
Communiqué du secteur lutte du PRCF – 28/01/2015
ci-après, témoin de nombreuses de prises de position au sein de la CGT, voici la lettre adressé par
LETTRE AU CCN et AUX ORGANISATIONS SYNDICALES DE France.
Région Métallurgie CGT Nord Pas de Calais – Le 20 janvier 2015
ET MAINTENANT QUE VONT ILS FAIRE DE NOUVEAU ? ? ?
TRIPATOUILLAGE
Le CCN du mardi 13 janvier est à l’ image d’une montagne qui a accouché d’une souris !
En effet, des décisions importantes sur les questions de fond comme l’identité de la CGT et ses conceptions de classe avec la tenue d’un Congrès extraordinaire avant les congés qui était exigé par de nombreux syndicats, n’ont pas été retenues.
En aucun cas, on ne peut influencer des votes ; alors que la Fédération de la Santé et l’Union Départementale du Nord étaient mandatées pour voter CONTRE, il est scandaleux qu’ils n’aient pas respecté les positions démocratiques de leurs Fédération et Union Départementale respective.
Les affinités entre dirigeants ne peuvent en aucun cas intervenir et influencer un tel vote !
Cela confirme l’indispensabilité de tenir un Congrès -extraordinaire avant les Congés pour abolir entre autre ce genre de pratiques et définir de nouveaux modes de fonctionnement.
On comprend donc l’importance de ce mode de scrutin des 2/3 (soit 66 70), ce qui permet de préserver l’unité de la Confédération dans les décisions importantes conformément à l’ esprit des fondateurs des statuts de la CGT.
SITUATION UBUESQUE
La dérive de la Confédération continue. Après B. Thibault, la candidate N. Prigeant refoulée, ensuite Lepaon, on essaie de passer au forceps avec P. Martinez.
P. Martinez est partout l’Homme de la continuité puisqu’il a voté pour toutes les orientations confédérales depuis plus de 20 ans ! Or ce sont les orientations qui sont responsables de cette dérive que nous connaissons.
Vouloir continuer à régler en vase clos les problèmes, et surtout en évitant de faire des vagues, alors qu’un congrès extraordinaire permettrait de tirer les enseignements de l’ orientation actuelle et de la changer.
Depuis maintenant une vingtaine d’années, nous sommes en échec dans toutes les grandes luttes engagées. La dernière en date et la plus significative étant celle de 2010 sur les retraites.
L’INGERENCE DE LA CES
Tapie dans l’ombre, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) voudrait que la situation au sein de la CGT soit vite réglée et surtout que la CGT n’aille pas vers un Congrès extraordinaire qui remettrait en cause l’orientation actuelle de la CGT. En effet la stratégie du syndicalisme rassemblé, cause de 20 années d’échecs, est bien l’œuvre de la CES et de son ingérence dans les décisions des organisations syndicales et surtout de la CGT. Le problème est que nos dirigeants actuels se refusent de tirer le bilan et les enseignements d’une orientation complètement déconnectée de la base.
Pire, ce refus de débattre de cette orientation entraîne ce genre de situation actuelle. On gère et on décide en vase clos et quand cela ne suffit pas, on « TRIPATOUILLE
MAIS QUE L’ON NE S’Y TROMPE PAS !
Ne pas répondre à l’attente de la classe ouvrière en tournant le dos à son identité de classe et à ses fondamentaux et aux enjeux actuels ne fera que retarder les échéances.
Mais la chute sera d’ autant plus dure si on ne prend pas les décisions URGENTES MAINTENANT !
NOUS EXIGEONS
Plus que jamais un Congrès extraordinaire avec la mise en place d’une direction collégiale de plus ou moins une trentaine de membres qui n’ont aucune autre ambition que celle de préparer un Congrès extraordinaire et surtout de ne pas postuler à la CE Confédérale. C’est dans ce cadre que la Région Métallurgie CGT du Nord Pas de Calais a mandaté le camarade Jean Pierre DELANNOY pour faire partie de cette Direction collégiale.
Ce Congrès devra tirer les enseignements des échecs dus à l’orientation et à la stratégie du syndicalisme rassemblé et de ses dérives, et proposer une orientation en conformité avec l’identité et les fondamentaux de la CGT depuis sa création qui en firent sa particularité et sa force, en répondant aux attentes de la base. Il nous faut sortir de la spirale de l’échec.