Le peuple grec vient de voter. Le PRCF était et reste solidaire du KKE qui seul, propose clairement de rompre avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme en prenant les vraies mesures radicales qui permettront à la Grèce de revivre. Nous nous félicitons donc que le KKE ait obtenu un gain électoral en pourcentage et en députés, étant donné que la dynamique populaire portée par un grand parti communiste sera indispensable pour bousculer les plans des atlantistes et de tous leurs relais grecs.
Le PRCF a également expliqué sans détour que l’orientation générale de Syriza, qui ne veut rompre ni avec l’euro, ni avec l’UE-OTAN, ni avec le capitalisme, qui s’est allié à un parti souverainiste de droite, ne pourra pas, sauf si le peuple grec force les euro-réformistes à affronter l’UE, apporter des changements profonds en Grèce.
Toutefois le peuple grec a voté, un gouvernement a été formé et le premier devoir des communistes que nous sommes est de faire échec à la volonté de la dictature européenne de stranguler le peuple grec. Comme le KKE l’a réaffirmé, il faut soutenir tout pas en avant sans cesser de pointer les inconséquences et les compromissions de Syriza. En attendant, c’est la levée de boucliers en France et en Europe parce que :
- Le premier ministre grec a prêté serment sur la constitution et non sur les Évangiles, comme cela se fait en Grèce depuis 1821. Son premier acte en tant que premier ministre fut d’aller rendre hommage aux deux-cents Résistants communistes fusillés par les nazis durant l’Occupation. Aussitôt fustigé par l’UE, le nouveau gouvernement s’exprime contre la politique de sanctions à l’égard de la Russie. Le nouveau ministre de la défense n’est pas un fanatique de l’OTAN. Le gouvernement décide le gel de deux privatisations en cours, celle concernant l’Autorité portuaire du Pirée, l’autre concernant la vente de 30 % des parts de la principale compagnie d’électricité du pays, PPC. Le gouvernement issu de la volonté démocratique du peuple grec déclare qu’il veut alléger l’esclavage de la dette qui pèse avant tout sur le monde du travail mais aussi les couches moyennes.
- Bien entendu, tout cela est très insuffisant et relève pour une part de l’effet d’annonce. Nous faisons toute confiance au peuple grec et à son parti communiste pour opérer les clarifications nécessaires. Il n’en reste pas moins que nous sommes en France et non en Grèce et que nous devons avant tout faire respecter le droit du peuple grec à choisir son avenir conformément à ce qu’exprime Lénine dans Du droit des nations à disposer d’elles-mêmes. Communistes français, nous sommes avant tout tenus de combattre NOTRE propre impérialisme qui, sitôt exprimées les premières décisions d’Athènes, a montré les dents à l’égal d’Angela Merkel, de la BCE et des « marchés financiers ».
Alors la canonnière du grand capital commence ses coups de semonces contre la Grèce.
Non content des pressions et chantages pour empêcher la volonté des Grecs de s’exprimer librement aux élections, l’offensive se déploie plus violente encore :
« Des engagements ont été pris et ils doivent être tenus » déclare F.Hollande, bien moins martial avec le MEDEF qui refuse toute contrepartie aux cadeaux du « pacte de responsabilité ».
Michel Sapin le ministre de l’augmentation du chômage déclare : » il est hors de question d’accepter que le budget grec soit à nouveau déséquilibré et reparte dans une spirale de déficit« .
Quant à l’annulation de la dette « C’est une aberration » dit Sapin alors que nombre d’économistes parmi les plus distingués estiment que c’est une nécessité.
Du côté Merkel même chanson : »Il est pour nous important que les mesures du nouveau gouvernement visent la poursuite de la reprise économique de la Grèce, ce qui implique que les engagements pris soient respectés« , a déclaré ce lundi 26 janvier, le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert.
La chancelière allemande Angela Merkel est prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro, au cas où Syriza remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays, affirme samedi l’édition en ligne du magazine Spiegel.
Les mensonges répétés mille fois pour pénétrer les consciences des citoyens comme : « Les contribuables européens ne seront pas prêts à payer pour les vaines promesses d’Alexis Tsipras« , avait prévenu plus tôt dans la journée le chef du groupe PPE (conservateurs) au Parlement européen, l’Allemand Manfred Weber.
L’UE n’est pas en reste : « Faire partie de la zone euro signifie qu’il faut respecter l’ensemble des accords déjà passés« , a pour sa part déclaré le président néerlandais de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. « Sur cette base, nous sommes prêts à travailler avec eux« , a-t-il ajouté; grand seigneur,à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles. Si l’on comprend bien, on travaille avec eux s’ils se couchent et trahissent le mandat du peuple…ah les beaux démocrates que voilà !
La BCE n’est pas en reste elle fournit ce lundi une fin de non-recevoir à la volonté de Syriza, de renégocier l’énorme dette de la Grèce (175% du PIB). « Il est absolument clair que nous ne pouvons approuver aucune réduction de la dette qui toucherait les titres grecs détenus par la BCE. Cela est impossible pour des raisons juridiques« , a averti Benoît Coeuré dans une interview accordée au quotidien économique allemand « Handelsblatt ».
France 24 titre « La Grèce, cheval de Troie de la Russie au sein de l’UE? » et explique: »… plusieurs médias et certains diplomates européens perçoivent la Grèce de Syriza comme le nouveau cheval de Troie de la Russie en Europe. « Pourquoi Poutine est le grand gagnant des élections grecques », tente d’expliquer le site américain Foreign Policy. « La Grèce s’acoquine avec la Russie, ce qui revient à jouer à un jeu très dangereux pour l’Europe », estime, pour sa part, Timothy Ash,un analyste de la Standart Bank.
«Pour la Troïka, les mesures annoncées sont une provocation pure et simple», rappelle François Cabau, économiste de Barclays Capital à Londres.
Les « marchés » miment un mini krach boursier pour briser toute tentative aussi timide soit-elle de sortir de la logique capitaliste mortifère.
Ces forces, la sinistre Troïka et ses maîtres du grand capital, montrent leur mépris non seulement pour le peuple grec mais aussi pour la démocratie et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Redisons avec force que le KKE, qui sort renforcé des élections, est à nos yeux le meilleur défenseur des intérêts de la classe ouvrière et de la nation grecques. Mais les Grecs ont choisi, leur choix doit être respecté et notre devoir de communistes français est à la fois celui de la solidarité de classe avec les travailleurs grecs et celui du respect de la souveraineté des peuples. Et de montrer à notre peuple que le gouvernement français viole les règles les plus élémentaires de la démocratie et de la souveraineté. Pour nous ce n’est pas une surprise mais il est scandaleux d’assister à la tentative d’étranglement d’un petit pays qui ne demande qu’à vivre et qui cherche un chemin pour y parvenir. A lui, et non aux indignes dirigeants « socialistes » français qui strangulent la Grèce et imposent l’euro-austérité en France, va toute notre solidarité. BAS LES PATTES DEVANT LA GRECE, sortons la France de l’euro-dictature et préparons la manifestation unitaire du 30 mai prochain pour appeler notre pays à rompre avec l’UE atlantique dans une perspective anticapitaliste, antifasciste, patriotique et internationaliste.
Antoine Manessis, commission internationale du PRCF. 30 janvier 2015
Nos « protecteurs » européens,américains,fmi,Otan etc il fau bien qu’ils comprennent que nos sommes un peuple libre et pas une de leur colonie!
Si des politiques malhonnetes grecs ont accepté l inacceptable pour défendre les intérets du capital international ils faut qui sont jugés pour cela !
Quant au droit anglais appliqué en Grèce pour la dette c’est inacceptable.Nous ne sont pas une colonie de l’ UE nous sommes partenaires
Chaque ténor de l’UE et d’ailleurs,EU,OTAN,FMI etc., qui vient insulter la Grèce et lui donner des leçons ils ferait mieux de balayer avant devant sa porte!!!
Et première l’Allemagne ,qui nous joue la « maitresse » et nous menace des « punitions »,si nous ne restons pas sages et gober tout, a fait une patente faillite.D’ailleurs elle n’est pas la seule!
Nous sommes un peuple fière,cultivé,combatif,et nos alliées nous ont plusieurs fois trahi.Ce n’est pas les barbares qui vont nous donner des leçons de conduites.
Les peuples grecs n’ a pas signé des prets n’ a pas profité de l’argent de personne! Par contre il est appelé de payer les sous marins allemants qui ne tiennent pas droit!!!!!!! et des intérets aux Usuriers internationaux…………
D’accord avec le PRCF et le M’PEP il faut sortir de l’euro de cette Europe capitaliste et de l’OTAN, si
Syriza veut gagner son bras de fer avec Merkel et Junker il faut que la Grèce sorte de l’euro et de cette Europe austéritaire. le KKE est tout à fait sur le bon parcours, les communistes grecs ont tout à fait compris la situation.
Bravo.
Et merde à l’eurostérité !
http://rupturetranquille.over-blog.com/2014/12/l-euro-l-autre-nom-du-deutschemark.html
Il n’a pas prêté serrement aux évangiles mais il est allé voir l’archevêque juste après (comme le pape en septembre) ; il a rendu hommage aux fusillés mais il « oublie » à chaque fois qu’ils étaient communistes (comme il « oublie » à propos de sa jeunesse) : les ministres du Pasok ils y allaient aussi, et alors ? Son ministre de la défense est un nationaliste, homophobe, xénophobe (souverainiste est un euphémisme), et un fervent de l’OTAN. Quant aux privatisations, vous êtes malgré tout à côté de la plaque. Que dire du ministre des finances qui a déjà promis une vie austère, des larmes et du sang… Le ministre des affaires étrangères a co-signé les sanctions contre la Russie… Vous oubliez que ce gouvernement comprend des conseillers de G. Papandréou dont Varoufakis lui-même et des anciens députés du Pasok qui ont déjà voté pour l’austérité lors de la majorité précédente. Vous cultivez des illusions à propos de la politique économique : ils ont recruté le même groupe franco-américain de finances « Lazard » pour gérer la dette… On pourrait continuer, la liste est longue et pire que les prévisions les plus pessimistes.
Si syriza n’aurait pas exercé un chantage si violent auprès de l’électorat gauche (ils auraient gagné aussi sans problème même avec 1 point en moins) le KKE aurait été le troisième parti ; mais visiblement ils préfèrent les nazis à cette place, comme les nationalistes au gouvernement (ils évitent même les centristes pour former majorité…).
On se pose la question quant à vos sources… et quant à votre analyse…
Bonjour
Il me semble que http://www.initiative-communiste.fr a au contraire de ce que vous dites largement fait état des éléments que vous citez, que le PRCF a largement alerté sur les risques liée aux positions de Syriza, et ce de longue date. Il faut effectivement être lucide et sans illusions.
Je vous invite à prendre connaissance par exemple des articles suivants.
GRECE: LE FN ET LE PCF POUR SYRIZA, QUEL SENS DONNER A CELA ?
« Si Tsipras imagine qu’il pourra rester dans l’euro et obtenir davantage que des cacahuètes, il se raconte des histoires » Lordon
Grèce : Progression du KKE, victoire de Syriza – le peuple grec vote non à l’UE, la Troïka et l’oligarchie capitaliste [#grece #elections ]
ELECTIONS GRECQUES : le PRCF s’adresse aux citoyens grecs vivant en France
Grèce: élections le 25 janvier 2014
Grèce : La municipalité de Kaisariani est devenu rouge au troisième tour des élections – succès du KKE
Sortie de l’euro de la Grèce : sur la déclaration d’ Angela Merkel
https://www.initiative-communiste.fr/tag/grece/
Effectivement, je dois préciser que je ne conteste pas les positions générales, je parlais seulement du paragraphe en question qui prête à confusion.
En tout cas, Kammenos refuse la nationalité aux enfants d’émigrés nés en Grèce…