LA COMMISSION SCOLAIRE DU P.R.C.F. APPELLE A SOUTENIR LES ENSEIGNANTS GREVISTES DU 3 FEVRIER 2015. EN TOUS DOMAINES, LA FAUSSE GAUCHE AU POUVOIR PROLONGE SOUS D’AUTRES FORMES LA MEGA-CASSE SCOLAIRE ENTREPRISE PAR LES ALLEGRE, ROBIEN, FILLON, DARCOS, CHATEL et Cie : austérité salariale et conditions de travail dégradées pour les personnels, mise à mal des statuts par Peillon, privatisation rampante des activités scolaires au nom des prétendus « rythmes », démolition des contenus enseignés dans la plupart des disciplines, absence de soutien apporté aux enseignants par leur hiérarchie face aux incivilités, à quoi s’ajoute, dans la dernière période, une caporalisation idéologique sans précédent depuis 1945.
Plus que jamais le PRCF invite les enseignants à revendiquer, à ne pas se laisser endormir par la social-démocratie, à retirer leur soutien à la funeste « construction européenne », qui n’est rien d’autre que la destruction de la République française héritée pour une part de 1789 et de 1945, au seul profit du MEDEF et de l’oligarchie capitaliste euro-mondialisée.
Le PRCF soutient les enseignants inquiets du rôle d’embrigadement des jeunes que le gouvernement veut leur faire jouer profitant du contexte tragique des attentats. Les enseignants ne sont pas des auxiliaires de police, ils doivent apprendre aux élèves à avoir un esprit critique en toute circonstance.
La FSU, première fédération syndicale de l’Education Nationale, appelle mardi les enseignants et les autres professions du secteur à faire grèves, pour les conditions de travail, la formation et la revalorisation des salaires.
Le point d’indice des fonctionnaires a été gelé sous le gouvernement Fillon-Sarkozy et ce gel a été prolongé sous Hollande poursuivant la même politique de rigueur pour les salariés, qu’ils soient publics ou privés. Au total, la perte de pouvoir d’achat est d’environ 20 % en 7 ans !
Une grève largement suivie avec plus de 30% de participation. Témoignant de l’exaspération des personnels de l’Éducation Nationale, alors que les dotations pour l’année 2016 sont en train d’être discutée dans les établissements scolaires, dévoilant comme désormais chaque année un nouveau tour de vis./
« Conditions de travail, emploi, salaires et formation seront les principales revendications exprimées à l’occasion de cette journée d’action.
La politique éducative du gouvernement, qui reste affichée comme une priorité doit répondre aux besoins et attentes des personnels.
L’ensemble des personnels est confronté au gel du point d’indice et à l’absence de perspectives concernant la revalorisation de leurs missions et de leurs salaires.
Malgré des créations de postes, les conditions d’exercice restent difficiles. La formation initiale et continue doit être améliorée de manière urgente.
Il faut donner aux enseignants et à tous les personnels les moyens d’apporter des améliorations aux conditions de scolarisation des élèves et leur permettre de travailler dans de bonnes conditions.
C’est pour mettre en avant ces revendications et ses propositions que la FSU appelle les personnels à se mettre en grève le mardi 3 février 2015. » communiqué de la FSU 29 janvier 2015
http://www.fsu.fr/IMG/pdf/tract_educ_3_02_coul_nat-3.pdf
« Avec près de 30% de grévistes (calcul réalisé sur la base du nombre de personnels en service) dans les collèges, la journée d’action et de grève du 3 février à l’appel de la FSU démontre l’urgence de répondre aux personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.
Leur inquiétude est grande en ce qui concerne le projet de réforme du collège, leur lassitude est immense face aux difficultés croissantes d’exercice du métier, leur colère gronde quand ils découvrent les conditions de rentrée 2015 qui sont en discussion aujourd’hui, leur découragement s’accentue face à l’absence de réponse à leur revendication de revalorisation salariale.
Le SNES-FSU et le SNEP-FSU continueront à lutter, avec les personnels, pour de meilleures conditions de rentrée, pour une refondation de l’Éducation Prioritaire qui réponde aux besoins sociaux, la revalorisation des métiers de l‘éducation et une formation initiale et continue des personnels à hauteur des enjeux.
Ils renouvellent leur demande de revenir sur la réforme des lycées et d’ouvrir des discussions sur l’amélioration du dispositif de formation des enseignants. Ils mettent en garde le ministère contre toute tentative de déstructuration du collège et de remise en cause des équilibres de la loi de refondation. » communiqué du SNES FSU principal syndicat des collèges et lycées – 3 février 2015
Les enseignants sont en colère. Et ils ont raison. De multiples raisons de l’être. Malgré les annonces du gouvernement, l’école est comme l’ensemble des services publics soumis au rabot de l’euro-austérité et de l’euro-libéralisation privatisation. Car si le gouvernement clame qu’il recrute des enseignants, la réalité du terrain, c’est que les horaires d’enseignement diminuent pour les élèves, y compris pour les nouvelles zones REP succédant aux anciennes zones d’éducation prioritaires (c’est pas comme cela que l’on va aider les plus en difficulté !) et que le nombre d’élèves pas classe, lui, ne diminue pas. les conditions de travail sont tellement mauvaises, les salaires peu attractifs, que le ministère peine à recruter.
Dans le même temps, le gouvernement Valls-UE-MEDEF, s’attaque au statut des enseignants, préalable pour casser un peu plus le métier, et supprimer l’égalité devant l’école de tous les élèves, et ainsi de disposer de plus de flexibilité pour pallier aux coupes sombres ordonnées par Bruxelles et le MEDEF. Oui nos enfants, les élèves, ont le droit à des professeurs qualifiés enseignant les disciplines pour lesquels ils sont compétents,. Non l’avenir pour les enseignants, fonctionnaires et plus largement travailleurs de ce pays, ce n’est pas la casse des métiers pour faire du chiffre et remplir les poches de l’oligarchie capitaliste. [lire casse des statuts] Ce n’est pas de compter à ce que les professeurs enseignent tout et n’importe quoi pour la facilité budgétaire et de gestion de la bivalence, mais dans leur discipline.
Qui n’est pas au courant de ces scandales qui se multiplie d’élèves privés de professeur pendant des mois, faute de remplaçants, en raison des coupes drastiques conduites pendant des années par sarkozy et sur lesquelles ce gouvernement PS de droite décomplexée refuse de revenir?
Ce sont les élèves qui en pattissent et les profs qui paient la note une fois de plus.
Ne nous leurrons pas cette casse de l’école de la République, c’est le préalable pour y développer un secteur concurrentiel, un marché privé qui est déjà en pleine expansion, où ceux qui ont les moyens pourront disposer d’écoles privés conservant des horaires d’enseignement satisfaisants, et des professeurs enseignant leurs disciplines. Les enfants des classes populaires seront eux les laisser pour compte.
JBC pour www.initiative-communiste.fr – @PRCF_
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La commission éducation du PRCF reviendra dans de prochains articles plus en détail sur ces sujets.