Au vu des informations en provenance du Donbass, de Kiev, mais également des déclarations de l’Axe euro-atlantique Washington Bruxelles Berlin, la question se pose légitimement de savoir si la junte ukrainienne va violer les accords de cessez le feu de Minsk 2 de la même manière qu’elle a violé les accords de Minsk 1. Ainsi que les accords de Kiev également signés sous protection de la « parole » de l’Allemagne et de la France et immédiatement bafoués par le coup d’Etat portant le fasciste pro USA pro UE et OTAN A Iatseniuk au pouvoir.
A Donetsk et Lougansk, les autorités élues de la DPR et de la LPR ont confirmé qu’elles observeraient le cessez le feu le 15 février à 00h00. Ce qui est constaté par l’ensemble des médias, y compris occidentaux, ce 15 février.
Mais les déclarations des officiels de la junte de Kiev, tout comme celles de leurs soutiens américains démontrent la volonté de l’Axe euro-atlantique de refuser une nouvelle fois la paix. Le gouvernement américain réafirme ainsi sa volonté d’armer les troupes de Kiev, qualifiée de façon révélatrice de pro-US par la chaines d’information américaine CNN, dans un n-ieme aveux de l’implication américaine dans le conflit. On se souvient des déclarations de la diplomate américaine V Nuland indiquant que le premier ministre Ukrainien A Iatseniuk est leur homme. Ou encore de l’instalattion en ukraine de conseillers militaires de l’Otan, des livraisons continues d’armes selon diverses sources à la junte…
Les bombardements contre les populations du Donbass se poursuivent
Alors que l’encre des accords de Minsk 2 n’était pas encore sèche, les bombardements des troupes de la junte fasciste se sont poursuivis sur les villes du Donbass de façon intense jusqu’à l’heure du début du cessez le feu.
A Donetsk, le 13 février c’est une école maternelle qui a été bombardée dans le quartier Kirov. Les quartier Kiev et Kuybishev, ainsi que les quartiers Lénines de Donetsk subissaient d’intentes bombardement, de même que la ville de Gorlovko conduisant à la mort de plusieurs civil dont au moins trois enfants. C’est plus de 42 bombardements par les forces armées de la junte de Kiev qui sont enregistrés le 13 février, dont 19 frappant Donetsk, 4 contre Gorlovka et un contre Yasinovataya. Même situation autour de Lougansk toujours sous le feu intense des bombardements d’artillerie par les systèmes lance roquette multiples de la junte ukrainienne.Plusieurs zones résidentielles ont été bombardées. Ainsi là aussi qu’une crèche rue Dzerzhinskaya. Comme en témoigne là aussi les rapports de l’OSCE.
Le 14 février les agences de presse rapportent le bombardement d’une université de Donetsk, ainsi que de plusieurs quartiers résidentiels autour des avenues Teatralny, Universiteskaya et Shchorsa endommageant des immeubles d’habitation mais également outre l’Université, des écoles et crèches. Ces bombardements ont eu lieu alors qu’une conférence de presse des dirigeants de Donetsk se tenait à proximité.
Dans le même temps, la presse occidentale, sur la fois des accusations des pro-UE, accusaient les forces du Donbass du bombardement Artemisk et Kramatorsk. Villes pourtant situé à plus de 30 km de la ligne de front et a priori hors de portée des forces d’autodéfense. Selon des informations de presse, ces bombardements pourraient venir de zones contrôlées par Kiev.
Plusieurs officiels de Kiev, dont les milices fasciste, refusent l’application de l’accord
Pendant ce temps, le porte parole du Conseil National de Sécurité et de défense Andrei Lysenko de la junte pro UE/USA de Kiev déclare « jusqu’au cessez le feu, nous tiendront nos positions et ferrons feu contre les attaques ennemies »
Au sein de la Rada (assemblée parlementaire) les députés fascistes – tel ceux directement issus du bataillon nazi Azov – déclaraient qu’ils ferraient tout pour faire échouer les accords, accusant ces accords d’être une trahison. Dans le même temps, selon les agences de presse, les milices du bataillon Azov lancait une attaque contre les forces d’auto défense du Donbass à proximité de Marioupol à Shirokino. Témoignant du risque que les nombreux groupes de mercenaires et de bataillon privés appointés par des oligarques ne se plient pas aux cessez le feu.
Mais au sein même des autorités de Kiev, le ministre des affaires étrangère déclare :
« Toutes spéculation au sujet d’un statut spécial pour le Donbass sera institué par une loi approuvée par le parlement. L’Item 11 [de l’accord de Minsk] prévot que la question de la « décentralisation » (ndlr le terme décentralisation est employée par l’occident, fédéralisation par la Russie ou les républiques du Donbass), incluant ce qui concerne le Donbass sera décidé comme un part d’une réforme constitutionnel. Aucune obligation légales n’est prévues par les accords de Minsk 2 » Klimkin ministre des affaires étrangères
Niant ainsi de fait vouloir appliquer les termes des accords de Minsk. Ce même P Klimkin indiquant vouloir refuser d’appliquer les mesures d’amnistie.
Cependant la population ukrainienne est contre la guerre et refuse la mobilisation, comme nous vous l’indiquions précédemment, et comme le confirme le rapport des observateurs de l’OSCE qui se sont rendus à Chernivsti.
La répression frappe les communistes
Il est vrai que les Républiques du Donbass font observer que Kiev procède à des arrestations massives de prisonniers politiques, confirmer lors des derniers échanges de prisonniers. Rappelons ici les persécutions contre les communistes avec une tentative toujours en cours d’interdire le KPU. www.initiative-communiste.fr réaffirme la solidarité internationaliste et antifasciste avec nos camarades en Ukraine et dans le Donbass.
Lire ici : Pendant les négociations Kiev embastille les communistes
L’OSCE constate l’absence de l’armée russe du Donbass. La propagande de l’OTAN incapable de prouver sa propagande
Dans le même temps, alors que les observateurs de l’OSCE viennent de confirmer à nouveau qu’ils n’ont constaté aucune présence de troupes de l’armée russe en Ukraine, les chefs d’état major américains de l’OTAN relance de nouvelles accusations. Une nouvelles fois sans montrer aucune preuve…
Du coté de Kiev-Washington, certains parient ouvertement sur un echec du cessez le feu, tel Valeriy Chaly, chef adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne qui menace :
« en cas d’échec du cessez-le-feu, l’Ukraine recevra l’aide militaire de l’Occident »
Ce 15 décembre, la junte ou ses milices poursuivaient ses tirs sur les villes du Donbass notamment au niveau de l’aéroport de Donetsk.
En Ukraine, l’Axe Euro-Atlantique UE -USA-OTAN veut la guerre.
Mobilisons nous pour la Paix
JBC pour www.initiative-communiste.fr (source Le Monde, Itarr Tass)
ci-après; www.initiative-communiste.fr se fait le relais de deux notes très intéressante du blog du camarade Nicolas Maury.
L’accord de Minsk signe t-il la défaite politique et militaire de l’Ukraine dans le Donbass ?
Vendredi 13 Février 2015
Il aura fallu 16 heures de négociations à Minsk pour parvenir à un nouvel accord dans le dossier ukrainien. Cet accord est censé instaurer un cessez-le-feu à partir dimanche minuit. Il prévoit un certains nombres de mesures militaires mais aussi politiques. Voyons en quoi cet accord de Minsk est une victoire politique et militaire des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk – article et traduction Nico Maury
Les discussions rassemblaient les présidents russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. Cette feuille de route a été signée par Kiev et les représentants des Républiques populaires de Donetsk et Lugansk. Les négociateurs ont assuré que la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine seront respectées.Pour le Président de la République populaire de Donetsk, Alexander Zakhartchenko, c’est «une grande victoire».
Mais que dit cet accord ?
1 – Il révèle la défaite militaire de l’Ukraine dans le Donbass
Avec la mise en place d’un cessez-le-feu pour dimanche, les autorités ukrainiennes constatent leur échec militaire dans le Donbass. Les forces armées sont incapables de tenir face aux milices populaires et une grandes parties de l’armée ukrainienne est aujourd’hui encerclée au nord de Gorlovka, sans espoir de secours.
Il prévoit en plus le retrait, sous deux semaines, des combattants et des armes lourdes, la mise en place d’une zone tampon élargie de 50 à 70 km le long de la ligne de front, et la libération des prisonniers. Ces actions doivent se faire sous la supervision de l’OSCE.
Pire, l’accord prévoit le retrait des mercenaires des zones de conflits. Kiev va devoir se débarrasser des très nombreux instructeurs de l’OTAN qui sévissent en ce moment à l’est.
2 – Il révèle la défaite politique de l’Ukraine a rétablir son autorité dans le DonbassDans le cas ou les armes se taisent et que le retrait des troupes se déroule comme prévu, une série d’accords politiques doivent s’appliquer. Ces mesures signent la fin de l’Ukraine comme un état uni, et la fin des prétentions européennes pour Kiev.
– La Verkhovna Rada à 30 jours pour établir une ordonnance temporaire afin de proposer un cadre juridique qui reconnait de facto les Républiques populaires de Donetsk et Lugansk dans les limites des oblasts de Donetsk et Lugansk.
– La Constitution ukrainienne doit, d’ici fin 2015, avoir intégré en son sein les Républiques populaires de Donetsk et Lugansk, dans des cadres juridiques négociés entre Kiev et les Républiques populaires.
– L’ordre public, dans l’accord, incombe aux milices républicaines. Kiev ne peut y déployer aucune forces militaires ou de polices autres que celles des Républiques populaires. Ces forces restent sous le contrôle unique des républiques populaires.
– La justice est contrôlée par les Républiques populaires. Les procureurs sont désignés par Donetsk et Lugansk et non plus par Kiev.
– L’autorité des élus de ces régions ne pourra pas être remise en cause par le parlement ukrainien. Les élus des conseils locaux ne peuvent être démis par Kiev.
– L’économie dans les Républiques populaires restent de la compétence des gouvernements sécessionnistes, Kiev perd la main sur la direction économique de ces régions et joue un rôle plus que secondaire. De plus Kiev est sommée de rétablir les pensions, les aides sociales qu’elle avait coupée quelques mois plus tôt.
– Le Contrôle de la frontière entre l’Ukraine et la Russie doit être partagé. Kiev, si elle reprend symboliquement son contrôle aux frontières ne peux pas déployer de forces militaires ou policières (voir article plus haut) et de doit pas remettre en question les accords éventuels, ou coopérations transfrontalières, entre les Républiques populaires et la Russie.
– Le russe retrouve son rang de langue officielle (l’une des premières mesures de la junte fasciste de Kiev a été de supprimer se statut)
– La Crimée reste sous le contrôle de la Russie. Son annexion après sa sécession de l’Ukraine est donc reconnue, de facto, par la France, l’Allemagne, et … l’Ukraine.
Bref vous l’aurez compris, cela signifie de facto la fin de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
3 – Porochenko a t-il les moyens de tenir ses engagements ?Les doutes existent des deux côtés, du côté du Donbass on est méfiant vis à vis de Porochenko et de sa junte. Les éléments les plus radicaux restent opposés à toutes formes d’accord entre le Donbass et Kiev, mais ces éléments restent minoritaires (et souvent exogènes à la région). Rappelons que Kiev avait violé la dernière trêve (établie le 19 septembre 2014) et que les combats avaient repris conduisant à un nouvel effondrement du front.
Les communistes, russes comme ukrainiens, restent septiques sur les chances de voir cet accord respecté.
En réalité Porochenko a peu de marge de manœuvre. Pour pouvoir faire respecter sa signature il doit :
– Mettre au pas ses alliés néonazis (Svoboda, Pravy sektor, Radical, « Batkivshchyna » …) à la fois dans les bataillons de la Garde nationale et au sein du parlement. Oleg Lyashko (leader du Parti radical fort de 22 députés) a déjà annoncé la couleur, il est hors de question de négocier. L’allié néonazi, si utile pour justifier la guerre, se retrouve être un allié encombrant, instable, incontrôlable et surtout capable de renverser militairement Porochenko grâce aux bataillons de la Garde nationale contrôlée par ces derniers (Azov, Aydar …)
– Rétablir un semblant d’ordre dans le pays. L’économie est ruinée, l’État ukrainien ne tiens que grâce aux aides (sic) du FMI et de l’UE. Les lois de mobilisations (et ses échecs), la terreur des milices néonazis, les persécutions contre les opposants, les défaites militaires ont très fortement affaiblie la popularité de Porochenko et de son premier ministre Arseni Iatseniouk.
– Gérer les oligarques qui vont se précipiter dans l’arène politique pour prendre la place de Porochenko. Igor Kolomoïsky du clan de Dniepropretovsk (et avec l’appui du Pravy sektor) et Ioula Timochenko vont tenter de faire porter la défaite sur les épaules de Porochenko. En réalité on est pas à l’abris d’un nouveau coup d’Etat en Ukraine.
Fondation du Syndicat de la métallurgies et des mines de la République Populaire de Donetsk
Vendredi 13 Février 2015
Jeudi 12 février 2015, des militants syndicaux de la métallurgie, des mines, des services publics, se sont réunis à Donetsk pour créer le premier syndicat ouvrier en République Populaire de Donetsk – article et traduction Nico Maury
Des militants syndicaux métallurgistes, mineurs syndicaux de la République Populaire de Donetsk ont tenu une conférence de fondation du Syndicat des travailleurs de la métallurgies et des mines de la République Populaire de Donetsk.L’ordre du jour portait sur la création du syndicat, sur le programme des activités, l’organisation du premier Congrès de la Fédération des syndicats de la DNR. Au total, 104 délégués ont assisté à cette conférence. Le syndicat entant faire entendre la voix des ouvriers sur les questions concernant la législation sur le travail, l’emploi, la rémunération … Les délégués souhaitent maintenir les meilleures traditions des activités syndicales et jouer une fonction de représentation et de protection des travailleurs dans l’exploitation minière, dans les entreprises métallurgiques au sein de la République Populaire de Donetsk.
Au même moment était fondé le syndicat des services et services publics de la République Populaire de Donetsk.