www.initiative-communiste.fr publie ci-après la traduction de la lettre du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis au président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem décrivant les réformes proposées par le gouvernement Syriza.
Sans surprise, on retrouve de façon exhaustive la longue litanie des mesures austéritaires imposées par l’Union Européenne sous la contrainte de l’Euro. Tout au plus, pourra t on constaté dans le discours une tentative de coloration « sociale » des mesures d’austérité… Provoquant la colère des Grecs qui ont résolument votés contre l’UE du capital et son euro austérité.
Nos camarades du KKE appellent dès aujourd’hui à l’action. comme en témoigne le communiqué du bureau politique du parti communiste grecs que nous relayons ci-après.
Après Manolis Glezos, nombreuses sont les personnalités de Syriza qui constatent l’impossibilité de mettre en oeuvre une politique au service de la classe des travailleurs, une vraie politique de gauche, strictement incompatible avec le caran des institutions européennes. Un nouvelle façon est prouvé de façon éclatante, le caractère de classe de l’Union Européenne, et de l’Euro, armes d’exploitation massive des travailleurs, armes de destruction massive des salaires, des droits des travailleurs, et institutions de la dictature supranationale du Capital. Les faits, le résultats du coup de force contre le peuple grec faisant rentrer en quelques semaines le gouvernement Tsipras dans le carcan de la dictature de l’UE du capital et de l’euro-austérité font ainsi perdre à beaucoup les illusions propagées par le PGE.
Comme le disent les communistes, ceux du PRCF, mais également avec eux et en Grèce nos camarades du KKE, pour s’en sortir, pour la démocratie, la paix, le progrès social, il faut sortir de l’UE, sortir de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme.
En bleu www.initiative-communiste.fr surligne les mesures austéritaires directement issues des exigences de l’Union Européennes, et qui d’une manière plus ou moins intense sont également imposées à la France
JBC pour www.initiative-communiste.fr – @PRCF_
Lettre de Y Varoufakis établissant la liste des réformes exigées par l’Eurogroupe pour le lundi 23 février 2015
Monsieur le Président de l’Eurogroupe,
Lors de l’Eurogroupe du 20 Février 2015, le gouvernement grec a été invité à présenter aux institutions (Ndt la Troïka), pour le lundi 23 Février 2015, une première liste complète des mesures de réforme qu’il envisage, qui pourront ensuite être encore précisée pour être arrêtée à la fin de Avril 2015.
En plus de codifier son programme de réforme, conformément à la déclaration programmatique d’Alexis Tsipras (premier ministre) au Parlement de la Grèce, le gouvernement grec s’est également engagé à travailler en étroite accord avec les partenaires et les institutions européennes, ainsi qu’avec le Fonds monétaire international, et de prendre des mesures qui renforcent la viabilité budgétaire, garantir la stabilité financière et promouvoir la reprise économique.
La première liste complète des mesures de réforme suit ci-dessous, comme prévu par le gouvernement grec. Il est de notre intention de les mettre en œuvre tout en se appuyant sur une assistance technique et le financement du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) [NdT Europeean Structural and Investment Funds].
Vraiment
Yanis Varoufakis
Ministre des Finances
République hellénique
1) politiques structurelles fiscales
Politiques fiscales : la Grèce s’engage à:
- réformer la politique de la TVA, son administration et son application. Des efforts consistants seront faits pour améliorer la collecte et lutter contre l’évasion fiscale grâce à la pleine utilisation des moyens électroniques et autres innovations technologiques. La politique de TVA sera rationalisée par rapport aux taux qui seront optimisés de façon à maximiser les revenus réels sans impact négatif sur la justice sociale, et en vue de limiter les exemptions tout en éliminant les réductions déraisonnables.
- Modifier la taxation des dépenses de placement collectif et impôt sur le revenu qui seront intégrées dans le code de l’impôt sur le revenu.
- Élargir la définition de la fraude et l’évasion fiscale tout en démantelant l’immunité fiscale.
- Modernisation du code des impôts sur le revenu et l’élimination des exonérations qui seront si nécessaire, remplacées par des mesures d’amélioration de la justice sociale.
- appliquer résolument et améliorer la législation sur les prix de transfert.
- Travailler à la création d’une nouvelle culture de l’acceptation fiscale pour s’assurer que toutes les sections de la société, et en particulier les privilégiés, contribuent assez au financement des politiques publiques. Dans ce contexte, mettre en place avec l’aide des partenaires européens et internationaux, une base de données de la richesse qui aide les autorités fiscales en évaluer la véracité des déclarations de revenus précédentes.
Gestion des finances publiques – la Grèce s’engage à:
- Adopter des amendements à la loi organique sur le budget et prendre des mesures pour améliorer la gestion des finances publiques (en France il s’agit des disposition sur la Loi Organique de Finance LOLF]. L’exécution du budget sera améliorée et précisée afin de permettre un réel contrôle et suivi d’éxecution. Les modalités de paiement seront modernisées et accélérées tout en offrant un degré de flexibilité et de responsabilité financière et budgétaire plus élevé pour les entités indépendantes et / ou réglementaires.
- Concevoir et mettre en œuvre une stratégie d’apurement des arriérés, les remboursements d’impôt et les demandes de pension.
- Rendre pleinement opérationnel le Conseil Fiscal existant (si jusqu’ici en sommeil).
Administration des recettes – La Grèce modernisera les administrations fiscales et douanières grâce à l’assistance technique disponible. À cette fin Grèce s’engage à:
- Améliorer l’ouverture, la transparence et la portée internationale du processus par lequel le Secrétaire général du Secrétariat général des recettes publiques est nommé, surveillé en termes de performance, et remplacé.
- Renforcer l’indépendance du Secrétariat général des recettes publiques (SCRP [ndt administrations fiscales]), si nécessaire par une nouvelle législation, de toutes sortes d’interférences (politique ou autre) tout en garantissant la pleine responsabilité et la transparence de ses opérations. À cette fin, le gouvernement et la SCRP feront plein usage de l’assistance technique disponible.
- Doter en personnel de manière adéquate, à la fois quantitativement et qualitativement, la SCRP et en particulier les services de recouvrement en charge du suivie des grandes fortunes et des grands débiteurs et veiller à ce qu’ils possèdent de puissants pouvoirs d’enquête / de poursuite, et les doter de ressources en s’appuyant sur les capacités de SDOE, afin de cibler efficacement la fraude fiscale par, et arriérés d’impôts, de groupes sociaux à revenu élevé. Examiner les mérites de l’intégration le SDOE au niveau du SCRP.
- Augmenter inspections, les audits axée sur les risques, et les capacités de collecte tout en cherchant à intégrer les fonctions de recettes et de la collecte de la sécurité sociale dans le gouvernement général.
Les dépenses publiques – les autorités grecques s’engagent:
- Examiner et contrôler les dépenses dans tous les domaines des dépenses publiques (par exemple l’éducation, la défense, les transports, le gouvernement local, les avantages sociaux) [RGPP, MAP en France sont exactement la même chose]
- Travailler à améliorer drastiquement l’efficacité des services centraux et locaux du gouvernement en ciblant les processus budgétaires, par des restructuration et par la réaffectation des ressources mal déployées.
- Identifier les mesures de réduction des coûts grâce à un examen approfondie des dépenses de chaque ministère et la rationalisation des dépenses non-salariales(retraites et pensions) dépenses qui, à l’heure actuelle, représentent de façon incroyable 56% des dépenses publiques totales.[NdT : équivalent de la RGPP / MAP en France]
- Mettre en œuvre la législation (actuellement sous forme de projet à l’Office comptes généraux – GAO) pour optimiser les dépenses non salariales liés aux avantages dans le secteur public.
- Valider les aides sociales grâce à des vérifications croisées au sein des autorités et des registres (par exemple l’impôt sur le numéro d’enregistrement, de registre AMKA) pertinentes qui aideront à identifier les bénéficiaires non éligibles.
- Contrôler les dépenses de santé et d’améliorer la prestation et la qualité des services médicaux, tout en accordant l’accès universel. Dans ce contexte, le gouvernement a l’intention de présenter des propositions spécifiques en collaboration avec les institutions européennes et internationales, y compris l’OCDE .
Réformer la sécurité sociale – la Grèce se est engagée à poursuivre la modernisation du système de retraite. Les autorités s’engagent à :
- Continuer à travailler sur des mesures administratives pour unifier et rationaliser les politiques de retraite et éliminer les échappatoires et les incitations qui donnent lieu à un taux excessif de retraites anticipées dans toute l’économie, et plus particulièrement, dans les secteurs bancaire et public.
- Consolider les fonds de retraite pour réaliser des économies.
- Éliminer progressivement les charges au nom de «tiers» (frais de nuisance) d’une manière fiscalement neutre.
- Établir un lien plus étroit entre les cotisations et les revenus, rationaliser les avantages, renforcer les incitations à déclarer le travail rémunéré, et fournir une aide ciblée aux employés entre 50 et 65, notamment par le biais d’un régime de revenu de base garanti, de façon à éliminer la pression sociale et politique retraite anticipée qui pèse sur-les fonds de pension.
L’administration publique et la corruption – la Grèce veut une administration publique moderne. Cela consistera à :
- Faire de la lutte contre la corruption une priorité nationale et rendre pleinement opérationnel le Plan national de lutte contre la corruption.
- Cibler la contrebande de produits du tabac et sur le carburant, surveiller les prix des produits importés (pour éviter les pertes de revenus pendant le processus d’importation), et à lutter contre le blanchiment d’argent. Le gouvernement a l’intention de se fixer immédiatement des objectifs de recettes ambitieux, dans ces domaines, qui seront supervisés sous la coordination de la position nouvellement créé de ministre d’État.
- Réduire (a) le nombre de ministères (16-10), (b) le nombre de «conseillers spéciaux» dans les administrations publiques; et (c) les avantages sociaux des ministres, les députés et les hauts fonctionnaires (par exemple, les voitures, les frais de déplacement, les allocations)
- durcir la législation relative au financement des partis politiques et inclure des niveaux maximaux d’emprunt auprès d’institutions financières et d’autres.
- activer immédiatement (si dormance) la législation qui réglemente les revenus des médias (presse et électroniques), assurer (par le biais des ventes aux enchères bien conçues) qu’ils paient le prix du marché de l’Etat pour les fréquences utilisées, et interdit l’exploitation continue de permanence déficitaire médias (sans un processus transparent de recapitalisation)
- Mettre en place, un cadre institutionnel transparent, électronique et en temps réel des offres publics / marchés – rétablir le DIAVGEIA (un registre public en ligne côte bordée des activités relatives aux marchés publics)
- Réformer la grille des salaires du secteur public en vue de la décompression de la distribution des salaires grâce à des gains de productivité et des politiques de recrutement appropriées sans réduire les planchers salariaux actuels, mais en s’assurant que la masse salariale du secteur public n’augmentera pas
- Rationaliser avantages non salariaux, réduire l’ensemble des dépenses, sans mettre en péril le fonctionnement du secteur public et en conformité avec les bonnes pratiques de l’UE
- Promouvoir des mesures pour: améliorer les mécanismes de recrutement, mettre en œuvre un management reposant sur des entretiens individuels fondés sur le mérite, assurer la promotion du personnel de base sur une véritable évaluation, et établir des processus équitables pour maximiser la mobilité des ressources humaines et d’autres dans le secteur public [NdT : on retrouve ici la rémunération individualisée soit disant au mérite voulu par Sarko avec la PFR bien connu de certains fonctionnaires]
2) Stabilité financière
Plan d’échelonnement – Grèce s’engage à :
- Améliorer rapidement, en accord avec les institutions [NdT la Troika], la législation pour les remboursements d’impôts et des arriérés de sécurité sociale
- Calibrer l’échelonnement des paiement d’une manière qui contribue à discriminer efficacement entre: (a) défaut stratégique / non-paiement et (b) l’incapacité de payer; ciblant les cas selon qu’il s’agit (a) personnes / entreprises par le biais de procédures civiles et pénales (en particulier parmi les groupes à revenu élevé) tout en offrant pour le cas (b) des termes aux particuliers / entreprises de remboursement d’une manière qui permet aux entreprises potentiellement solvables de survivre, éviter l’évasion, diminuer le risque moral, et renforcer la responsabilité sociale ainsi que d’une culture du paiement de l’impot approprié.
- Dépénaliser les débiteurs à faibles revenus qui ont de faibles dettes
- Intensifier les méthodes et procédures de recouvrement, y compris le cadre juridique de la collecte des impôts impayés et appliquer efficacement les outils de collecte
Prêts bancaires et non productifs. La Grèce s’est engagée à:
- Les banques sont conduites sur des principes commerciaux / bancaires sains
- Utiliser pleinement le Fonds hellénique de stabilité financière et d’assurer, en collaboration avec le MSS, la BCE et la Commission européenne, qu’il joue bien son rôle clé d’assurer la stabilité du secteur bancaire et de ses prêts sur une base commerciale tout en respectant les règles de concurrence de l’UE.
- Traiter avec des prêts non performants dans une manière qui tient pleinement compte de la capitalisation des banques (en tenant compte du Code de conduite adopté pour les banques), le fonctionnement du système judiciaire, l’état du marché de l’immobilier, les questions de justice sociale, et toute incidence défavorable sur la situation financière du gouvernement.
- Collaborer avec la direction des banques et les institutions (NdT la Troika] pour éviter, dans la période à venir, des ventes aux enchères de la résidence principale des ménages en dessous d’un certain seuil de revenu, tout en punissant défaillants stratégiques, en vue de: (a) le maintien du soutien de la société pour le gouvernement de vaste programme de réforme, (b) la prévention d’une nouvelle baisse des prix de l’immobilier d’actifs (qui aurait un effet négatif sur propre portefeuille des banques), (c) minimiser l’impact fiscal des plus itinérance, et (d) la promotion d’un paiement forte culture. Des mesures seront prises pour soutenir les ménages les plus vulnérables qui sont incapables de rembourser leurs prêts
- Aligner par amendement la loi sur le règlement amiable des mesures d’échelonnement, pour limiter les risques pour les finances publiques et la culture de paiement, tout en facilitant la restructuration de la dette privée.
- moderniser le droit de la faillite et de traiter l’arriéré des affaires
3) Les politiques visant à promouvoir la croissance
La privatisation et la gestion des biens publics – Pour attirer les investissements dans des secteurs clés et d’utiliser les actifs de l’État de manière efficace, les autorités grecques:
- S’engagent à ne pas revenir sur les privatisations qui ont été achevés. Lorsque le processus d’appel d’offres a été lancé le gouvernement respectera le processus, conformément à la loi.
- Préserver la fourniture de biens et services publics de base par les entreptrises privatisées conformément avec les objectifs de la politique nationale et en conformité avec la législation européenne.
- Examiner les privatisations qui ne ont pas encore été lancés, en vue d’améliorer les conditions de manière à maximiser les avantages à long terme de l’État, de générer des revenus, renforcer la concurrence dans les économies locales, promouvoir la reprise économique nationale, et de stimuler les perspectives de croissance à long terme.
- Adopter, désormais, une approche selon laquelle chaque nouveau cas sera examiné séparément et sur le fond, avec un accent sur des baux longs, les coentreprises (la collaboration public-privé) et les contrats qui maximisent non seulement les recettes publiques mais aussi des niveaux potentiels de l’investissement privé .
- Unifier(HRDAF) les divers organismes de gestion des biens publics (qui sont actuellement dispersés dans le secteur public) en vue de développer les actifs de l’État et le renforcement de leur valeur à travers les réformes microéconomiques et de droits de propriété.
réformes du marché du travail – Grèce s’engage à:
- Adopter les meilleures pratiques de l’UE des différentes législations du marché du travail européennes grâce à un processus de consultation avec les partenaires sociaux tout en bénéficiant de l’expertise et la contribution de l’OIT, l’OCDE et l’assistance technique disponibles existante.
- Développer et étendre le système existant qui fournit des emplois temporaires pour les chômeurs, en accord avec les partenaires et lorsque les disponibilités budgétaire permettent et améliorer les programmes de politique active du marché du travail dans le but de mettre à jour les compétences des chômeurs de longue durée.
- introduire progressivement une nouvelle approche «intelligente» à la négociation collective des salaires qui équilibre les besoins de flexibilité et équité. Cela comprend l’ambition de rationaliser et au fil du temps augmenter le niveau du salaire minimum d’une manière qui préserve la compétitivité et les perspectives d’emploi. La portée et le calendrier des modifications apportées au salaire minimum seront prises en consultation avec les partenaires sociaux et les institutions européennes et internationales, dont l’OIT, et tiennent pleinement compte des conseils d’un nouvel organisme indépendant si l’évolution des salaires sont en ligne avec la productivité l’évolution et la compétitivité.
les réformes des marchés de produits et un meilleur environnement des affaires – Dans le cadre d’un nouveau programme de réforme, la Grèce reste engagée à:
- La suppression des obstacles à la concurrence sur la base de l’entrée de l’OCDE.
- Renforcer la Commission grecque de la concurrence.
- Introduire des mesures pour réduire le fardeau de la charge administrative de la bureaucratie en ligne avec l’entrée de l’OCDE, y compris la législation qui interdit à des services du secteur public de demander (aux citoyens et aux entreprises) des documents administratifs et attestations que l’État possède déjà (dans le même service ou un autre ).
- Une meilleure gestion de l’utilisation des terres, y compris les politiques relatives à l’aménagement du territoire, l’utilisation des terres, et la finalisation d’un registre des biens fonciers
- Poursuivre les efforts pour lever les restrictions disproportionnées et injustifiées dans les professions réglementées dans le cadre de la stratégie globale pour se attaquer à des intérêts acquis. [NdT c’est une partie du contenue de la Loi Macron…. exigée également par la Commission Européenne et saluée par A Merkel]
- Aligner la réglementation du marché du gaz et de l’électricité avec l’UE de bonnes pratiques et la législation [NdT : transposition directe de la privatisation libéralisation exigée par les directives européennes]
La réforme du système judiciaire – La volonté du gouvernement grec est d’:
- Améliorer l’organisation des tribunaux par une plus grande spécialisation et, dans ce contexte, adopter un nouveau Code de procédure civile.
- Promouvoir la numérisation des codes juridiques et le système de soumission électronique, et de la gouvernance, du système judiciaire.
Statistiques – Le gouvernement grec réaffirme sa disponibilité à:
- honorer pleinement l’engagement sur le confiance dans les statistiques, et en particulier l’indépendance institutionnelle de ELSTAT, assurant que ELSTAT dispose des ressources nécessaires pour mettre en œuvre son programme de travail.
- garantir la transparence et la régularité de la procédure de nomination du Président ELSTAT en Septembre 2015, en coopération avec EUROSTAT.
4) Crise humanitaire – Le gouvernement grec affirme son plan visant à:
- Répondre aux besoins découlant de la hausse récente dans la pauvreté absolue (accès insuffisant à la nourriture, le logement, les services de santé et la fourniture d’énergie de base) au moyen de mesures non pécuniaires très ciblées (par exemple coupons alimentaires).
- Faire d’une manière qui est utile la réforme de l’administration publique et la lutte contre la bureaucratie / corruption (par exemple, la délivrance d’une carte à puce citoyen qui peut être utilisé comme une carte d’identité, dans le système de santé, ainsi que pour gagner l’accès au programme de bons d’alimentation, etc.).
- Évaluer le système de revenu garanti pilote minimum en vue de l’étendre à l’échelle nationale.
- Veiller à ce que la lutte contre la crise humanitaire n’a aucun effet financier négatif.
traduit de l’anglais par JBC pour www.initiative-communiste.fr
http://www.reuters.com/article/2015/02/24/us-eurozone-greece-text-idUSKBN0LS0V520150224
Le KKE appelle à un manifestation à Athènes
Aucune tolérance vis-à-vis du nouvel accord du gouvernement et de l’UE de prolonger le mémorandum
Communication du BP du CC du KKE
Le nouvel accord, signé par le gouvernement de coalition SYRIZA – ANEL avec l’UE, la BCE et le FMI, est l’extension substantielle et formelle du mémorandum et des engagements qui y sont prévus, la poursuite des politiques antipopulaires des gouvernements précédents de ND et de PASOK. Cet accord et la liste des «réformes» comprennent toutes les mesures négatives pour les travailleurs. Ce sont des mesures qui ont été prises par le capital, ses gouvernements, avec l’UE dans des conditions de la crise économique, des mesures qui ont aidé le redressement de la rentabilité capitaliste, c’est-à-dire toutes ces choses qui ont fait saigner le peuple grec dans les années précédentes, et qu’il a combattu: la stricte supervision et l’évaluation par la troïka, qui s’appelle maintenant les « trois institutions », le maintien et l’extension des directions anti-ouvrières et antipopulaires.
Cet accord confirme que les négociations, même les soi-disant « dures », qui sont menées à l’intérieur du cadre de l’UE ayant pour but la récupération capitaliste, ont toujours des résultats antipopulaires. La négociation prétendue «fière» était une escroquerie publicitaire.
Toute révision du programme précédent, par exemple les excédents primaires inférieurs, ne sera pas faite dans le but de soulager le peuple, d’augmenter les salaires, les pensions, les prestations sociales, mais dans le but d’économiser des ressources de l’État qui seront ensuite utilisées pour soutenir le capital, ses investissements et sa rentabilité, ainsi que de payer les prêteurs. Les employés, les chômeurs, les travailleurs indépendants, les agriculteurs pauvres et les retraités continueront à payer le prix pour une récupération, pour la poursuite de l’austérité, que le gouvernement appelle «vie austère ».
Même les miettes, surtout pour ceux qui vivent dans la pauvreté absolue, que le gouvernement a promis dans son programme, sont en l’air et dépendront de l’accord avec les partenaires et à condition que la discipline budgétaire, la reprise de l’économie et la rentabilité des grandes entreprises ne soient pas en danger.
Pour cette raison, la ND, le PASOK, d’autres partis et forces qui soutiennent le système, comme SEV (Fédération hellénique des entreprises), ont soutenu la ligne politique antipopulaire dans les années précédentes, ont salué l’accord du gouvernement comme quelque chose positive.
Le gouvernement SYRIZA-ANEL présente le nouvel accord comme étant le résultat de la volonté populaire et du soutien du peuple à la ligne politique du gouvernement. Il cherche à tromper et imposer la responsabilité des compromis et des accords antipopulaires avec l’UE au peuple. Il essaie de manipuler le mouvement ouvrier-populaire, pour faire du peuple de l’applaudisseur du gouvernement, pour le convaincre qu’il doit continuer de faire des sacrifices et s’accommoder des miettes.
Il doit y avoir aucun soutien et aucune tolérance vis-à-vis du gouvernement qui continue sur la même voie des engagements à l’UE et la rentabilité des monopoles. Pour cette raison, il baptise « question nationale» les besoins du capital et le chemin qui sert cela. Cependant, ce n’est pas dans l’intérêt du peuple. En tout cas, le peuple a de l’expérience qu’il doit utiliser, c’est-à-dire que les «objectifs nationaux» des gouvernements et du capital ont toujours conduit à de grands sacrifices concernant les droits des travailleurs et du peuple.
Ceux qui avaient espéré quelque chose de mieux ne doivent pas se décourager, ils doivent réagir. Ce qui est encore plus important, c’est qu’ils ne doivent pas renoncer à l’objectif de vraiment abolir le mémorandum, les lois d’application, les restructurations antipopulaires. Ils ne doivent pas renoncer à la lutte pour récupérer leurs pertes.
Le désir du peuple de se débarrasser de la ligne politique antipopulaire qui est mise en œuvre par l’intermédiaire des mémorandums, de se débarrasser des mesures et des superviseurs, peut acquérir du contenu réel quand le peuple luttera pour ce qu’il a perdu, en exigeant immédiatement:
- Des mesures immédiates pour soulager les familles des couches populaires et pour protéger les chômeurs.
- Le retour du 13e et 14e mois de salaire, mise en œuvre obligatoire des conventions collectives et abolition des mesures qui s’attaquent aux droits des travailleurs.
- Le véritable rétablissement, immédiatement, par voie législative, du salaire minimum à au moins 751€ pour tous, sans exceptions et astérisques, qui servira de base aux nouvelles augmentations des salaires.
- Le retour du 13e et 14e mois de pension et l’abolition de toutes les mesures antipopulaires qui ont réduit les pensions et ont augmenté l’âge de la retraite. Dans le même temps, il doit exiger la restitution de ce qui a été volé des réserves des fonds de sécurité sociale, et que la ploutocratie et l’État satisfassent immédiatement à leurs obligations de paiement envers les fonds.
- Exonération des familles populaires des lourds impôts, par la suppression de l’ENFIA (la nouvelle taxe sur la propriété) et de l’impôt de solidarité, la suppression de la TVA sur les biens de base consommés par le peuple, la suppression de la TVA et d’autres taxes sur l’huile de chauffage et le gaz naturel, l’augmentation du seuil d’imposition à €40,000 pour chaque famille et l’augmentation simultanée des taxes sur le capital.
- Aucune saisie de résidence principale et de résidence secondaire des familles de couches populaires. L’annulation des intérêts des dettes, la réduction drastique des prêts des ménages populaires.
- L’augmentation des dépenses pour le système exclusivement gratuit et public d’éducation, de santé et de bien-être.
La classe ouvrière et le peuple peuvent obtenir ces choses par l’organisation de leur lutte et de leur alliance, en luttant pour une autre voie de développement qui servira les besoins contemporaines du peuple, avec le désengagement de l’UE, l’annulation unilatérale de la dette, avec la socialisation des monopoles et le peuple au pouvoir.
Telle est la voie pour que le peuple grec prenne une attitude vraiment fière et digne.
Le KKE appelle le peuple d’Athènes, du Pirée et de la région de l’Attique à la démonstration, le vendredi 27 Février à 19 heures, à la place Syntagma. L’orateur principal sera Dimitris Koutsoumpas, le SG du CC du KKE.
Le BP du CC du KKE
Athènes 24/2/2015
Les erreurs de Syriza par Stathis Kouvelakis
Voici l’extrait d’une interview de Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza et professeur de philosophie politique au King’s College de Londres
Quelles responsabilités incombent à Syriza ?
Il faut être clair. Un certain nombre de points qui faisaient l’objet de débats au sein de Syriza ont été tranchés de façon négative. L’idée selon laquelle on pourrait rompre avec les politiques d’austérité en faisant l’économie d’une confrontation avec l’Union européenne a été invalidée dans les faits. La ligne majoritaire au sein de Syriza a évité de répondre clairement à un éventuel refus de négocier de la part des créanciers de la Grèce.
Ces institutions ont révélé leur vrai visage
Elle a également pensé que les partenaires européens seraient obligés d’accepter la légitimité de Syriza et par conséquent les demandes du gouvernement grec. Et on voit bien que ce n’est pas le cas. Il y a eu des illusions de la part de la ligne dominante de la direction de Syriza quant aux possibilités de changer les choses dans le cadre actuel de l’Union européenne.
Ces institutions ont révélé leur vrai visage, qui est celui d’imposer des politiques néo-libérales extrêmement dures et des politiques qui conduisent à la marginalisation économique et sociale de pays entiers.
Comment peut-on expliquer ces « illusions » ?
Il y a un véritable blocage qui ne relève pas uniquement du psychologique, mais bien de la stratégie politique. Syriza, comme la quasi-totalité de la gauche radicale européenne, partage l’idée d’une réformabilité, d’une transformation de l’intérieur des institutions européennes existantes.
Tout le problème est là. Syriza s’était arc-bouté de plus en plus clairement dans une position qui refusait la rupture avec l’euro, à la fois comme une éventualité, mais aussi comme une possible arme à brandir lors des négociations.
Syriza a refusé la rupture avec l’euro
On a vu en réalité qu’à aucun moment Varoufakis ou Tsipras n’ont utilisé cette éventualité. Ce courant refuse de prendre la mesure de ce qui fait la réalité des institutions et du processus d’intégration européenne, processus qui porte le néo-libéralisme dans son code génétique.
Ces institutions ont été créées pour verrouiller les politiques néo-libérales et les soustraire au contrôle populaire. On ne peut pas rompre avec les politiques d’austérité et les mécanismes de mémorandum sans entrer dans une confrontation avec l’Union européenne, et le cas échéant sortir de la zone euro. La Grèce a montré lors des négociations qu’elle craignait plus le « Grexit » que ses interlocuteurs, et ça, c’est une erreur fatale.
On peut parler d’un échec majeur pour Syriza, possiblement fatalQuelles conclusions tirer de cet accord ?
On peut parler d’un échec majeur pour Syriza, possiblement fatal, et l’échec touche l’ensemble des composantes de Syriza. L’aile gauche n’a pas su faire prévaloir son point de vue, et a surtout été mise en échec par la stratégie de recentrage de la direction après les élections de 2012. L’idée était que le plein des voix à gauche avait été fait et qu’il s’agissait donc d’aller chercher des voix au centre.
Une logique électoraliste et fausse, puisque l’opinion publique, vu l’ampleur du désastre social, n’évolue pas du tout dans le renforcement des positions centristes. Au contraire, elle se radicalise. Cette radicalisation explique à la fois l’audience d’Aube Dorée et celle de Syriza.
Il y a une véritable erreur d’analyse de fond. Quand il s’agit de céder sur des points fondamentaux d’une force politique de gauche anti-austérité, ça ne peut conduire qu’à l’échec. C’est malheureusement le scénario qui est en train de se dérouler sous les yeux.
Il y a une véritable erreur d’analyse de fond
Le gouvernement Syriza n’aura pas d’autre choix que d’être un gestionnaire du cadre mémorandaire. Les petits aménagements seront certes des éléments d’amélioration, mais ils n’arriveront pas à transformer une situation économique et sociale totalement désastreuse. Cela conduira à la déception des espoirs et des attentes que l’électorat populaire a placés dans Syriza.
Continuer dans cette voie ne peut conduire qu’à l’échec. La désintégration de Syriza me semble envisageable, de même que la reconfiguration des alliances politiques. Si c’est pour continuer cette politique, il n’y a aucune raison que les forces politiques promémorandum refusent de collaborer avec Syriza. Que ce soit To Potami, le Pasok et même une frange de la Nouvelle Démocratie, précisément celle à laquelle Syriza fait un clin d’œil en choisissant Pavlopoulos comme Président de la République, une figure de proue de l’aile centriste de la Nouvelle Démocratie.
Comment risque de réagir le peuple grec ?
La victoire de Syriza a redonné espoir au peuple grec. Au lendemain du chantage de la BCE, on a par exemple vu des gens descendre spontanément dans la rue pour apporter leur soutien à Syriza. Le recul actuel risque de donner un coup d’arrêt et provoquer une déception très importante.
La victoire de Syriza a redonné espoir au peuple grecPeut-on craindre que ces électeurs déçus se tournent vers l’Aube Dorée ?
Le succès des partis d’extrême droite en Europe est essentiellement dû au fait qu’ils apparaissent véritablement comme des formations anti-systèmes auprès de très larges secteurs de l’opinion publique. Elles apparaissent comme plus crédibles, plus radicales que les forces de gauche.
Du fait de l’ampleur des mobilisations entre 2010 et 2012, l’électorat qui s’est détaché des partis traditionnels s’est majoritairement déporté vers la gauche.
Ce sentiment d’humiliation nationale est d’une importance décisive pour comprendre la percée d’Aube Dorée
Néanmoins, les scénarios de recomposition politique qui pourraient avoir lieu comportent le danger énorme de laisser à l’extrême droite le terrain de la contestation du cadre actuel.
Syriza a été contraint d’accepter la poursuite de la mise sous tutelle de la Grèce par la Troïka. Ce sentiment d’humiliation nationale est d’une importance décisive pour comprendre la percée d’Aube Dorée. La montée d’Aube Dorée est vraiment une réaction nationaliste régressive à ce sentiment d’humiliation nationale, combinée à l’effondrement économique et social.
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a récemment déclaré : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ». Peut-on considérer, en Grèce comme ailleurs en Europe, que nos sociétés sont réellement démocratiques ?
Cette citation de Juncker résume la réalité de la situation. La construction européenne depuis les années 1980 est le vecteur des politiques néo-libérales. Cette construction européenne inscrit le néo-libéralisme dans son code génétique, le verrouille dans ses traités. La logique profonde de cette construction est une logique constitutivement antidémocratique.
La rupture est une condition indispensable
Elle vise à dissoudre le niveau de contrôle national en établissant un contrôle supranational qui est détaché, autonomisé de tout mécanisme de contrôle populaire. C’est ce qui conduit les forces politiques d’opposition à la paralysie. L’échec de Syriza face à l’Union européenne en est l’illustration la plus frappante, mais aussi la plus cuisante.
Pour toute force qui veut s’inscrire en faux contre les choix dominants en matière de politique économique, la rupture est une condition indispensable.
Kostas lapavitsas député Syriza critique le résultat des négociations
Kostas Lapavitsas est professeur d’économie à l’Université de Londres et a été élu député Syriza lors des dernières élections. Dans un article publié sur son blog le 23 février, il critique les dernières négociations de son gouvernement avec les créanciers du pays et considère que cela ne va pas dans le sens des engagements pris lors du discours de Thessalonique qui présentait le programme économique en cas de victoire. Il pose également 5 questions importantes sur la dette, l’austérité, le Plan national de reconstruction et l’avenir des négociations.
Kostas Lapavitsas
L’accord de l’Eurogroupe n’est pas complété, en partie parce que nous ne savons pas encore quelles sont les ‘réformes’ que le gouvernement grec proposera aujourd’hui (lundi 23 février) et quelles sont celles qui seront acceptées.
Mais, nous qui avons été élus sur la base du programme de Syriza et qui considérons que les propositions de Thessalonique sont un engagement que nous avons pris envers le peuple grec, nous sommes profondément préoccupés. Et il est de notre devoir de consigner nos préoccupations.
Le contour général de l’accord est le suivant :
- La Grèce demande la prorogation de l’accord courant qui est fondé sur une série d’engagements.
- Le but de la prorogation est de permettre d’achever l’évaluation de l’accord courant et de donner le temps d’élaborer un nouvel accord probable ;
- La Grèce soumettra immédiatement une liste de ‘réformes’ qui seront évaluées par les ‘institutions’ et sur lesquelles un accord sera conclu au mois d’avril. Si l’évaluation est positive, les fonds qui n’ont pas encore été donnés au titre de l’accord courant seront dégagés, de même que seront restitués les bénéfices réalisés par la BCE ;
- Les fonds disponibles au Fonds de stabilité financière (ESF) serviront exclusivement à couvrir les besoins des banques et ne seront plus sous contrôle grec.
- La Grèce s’engage de remplir pleinement et en temps utile toutes ses obligations financières envers ses partenaires.
- La Grèce s’engage à assurer les excédents ‘adéquats’ afin de garantir la viabilité de la dette sur la base des résolutions de l’Eurogroupe de novembre 2012. L’excédent 2015 tiendra compte de la conjoncture économique de 2015.
- La Grèce ne révoquera pas de mesures, ne procèdera pas à de changements unilatéraux susceptibles d’avoir un effet négatif sur les objectifs budgétaires, la reprise économique ou la stabilité financière tels qu’évalués par les ‘institutions’.
Sur cette base, l’Eurogroupe entamera les procédures nationales en vue d’une prorogation de quatre mois de l’accord en cours et invite les autorités grecques à engager immédiatement la procédure en vue de la réalisation de son évaluation.
Il est difficile de discerner comment, au travers de cet accord, il sera possible de réaliser les mesures annoncées à Thessalonique qui incluent l’annulation de la majorité de la dette et le remplacement immédiat des mémorandums par le Plan national de reconstruction.
Nous qui avons été élus avec Syriza, nous nous sommes engagés pour la réalisation de ce Plan indépendamment des négociations concernant la dette car nous estimons nécessaire de relancer l’économie et de soulager les souffrances de la société. Il est donc nécessaire à présent d’expliquer comment cela sera réalisé et comment le nouveau gouvernement sera en mesure de changer la situation tragique dont il a hérité.
Pour être plus précis, le Plan national de reconstruction incluait quatre piliers représentant, pour la première année, le coût suivant :
- Lutte contre la crise humanitaire (1,9 milliards).
- Relance de l’économie par le biais d’allègements fiscaux, le remaniement des ‘prêts au rouge’, la création d’une banque de développement, la restauration du salaire minimum à la somme de 751 euros (total : 6,6 milliards).
- Plan pour l’emploi public, impliquant 300.000 emplois (3 milliards pour la première année et 2 autres milliards à la seconde).
- Changement du système politique par le biais d’interventions dans les collectivités locales et au Parlement.
Les sources de financement prévues pour la première année, étaient les suivantes :
- Liquidation des dettes envers le fisc (3 milliards)
- Lutte contre l’évasion fiscale et le trafic de marchandises (3 milliards)
- Fonds de stabilité financière (3 milliards)
- Cadre national stratégique pour le développement et autres programmes communautaires (3 milliards)
Compte tenu de la communication de l’Eurogroupe, je pose les questions suivantes :
Plan national de reconstruction
Comment le Plan national de reconstruction sera-t-il financé si les 3 milliards du Fonds de stabilité financière sont dorénavant hors du contrôle grec ? Ces fonds n’étant plus disponibles, il sera d’autant plus impérieux de collecter des sommes importantes grâce à la lutte contre l’évasion fiscale et à la liquidation des dettes envers le fisc, dans un très bref délai. Combien cette perspective est-elle réalisable ?
Annulation de la dette
Comment l’annulation de la dette pourra-t-elle avancer si la Grèce s’engage à rembourser intégralement et en temps utile toutes ses obligations financières envers ses partenaires ?
Levée de l’austérité
Comment pourra-t-il y avoir une levée de l’austérité si la Grèce s’engage de réaliser des excédents primaires ‘adéquats’ afin de rendre ‘viable’ l’énorme dette courante ? La ‘viabilité’ de la dette –telle qu’estimée par la troïka – était précisément la raison de la chasse absurde aux excédents primaires. Étant donné que la dette ne sera pas significativement réduite, comment arrêterons-nous d’avoir des excédents primaires qui sont catastrophiques pour l’économie grecque et qui constituent l’essence de l’austérité ?
Surveillance et coût budgétaire
Comment sera-t-il possible de réaliser des changements progressistes dans le pays si les ‘institutions’ exercent une surveillance stricte et interdisent les actions unilatérales ? Les ‘institutions’ permettront-elles de réaliser les piliers du programme de Thessalonique étant donné qu’ils ont un impact budgétaire direct ou indirect ?
La négociation future
Qu’est-ce qui aura précisément changé dans les quatre mois de la ‘prorogation’ pour que la nouvelle négociation avec nos partenaires ait lieu à partir de nouvelles positions meilleures ? Qu’est-ce qui évitera la dégradation de la situation politique, économique et sociale du pays ?
Les moments sont absolument cruciaux pour la société, la nation et, bien entendu, pour la Gauche. La légitimité démocratique du gouvernement est fondée sur le programme de Syriza. La moindre des choses est d’avoir un débat ouvert dans les organes du parti et dans le groupe parlementaire. Nous devons fournir immédiatement des réponses pertinentes à ces questions pour conserver le soutien et la dynamique que le peuple grec nous imprime. Les réponses qui seront données dans les jours qui suivent jugeront de l’avenir du pays et de la société.
Source : OkeaNews, repris et traduit depuis le blog de K. Lapavistas, le 23 février 2015.
Comme on le prévoyait Syrisa s’est embourbé dans une duperie et ceci en trompant le peuple grec,
ce qui malheureusement va faire le bonheur de l’extrême droite Aube Dorée.
Ce qui se passe en Grèce donne raison au KKE et il faut qu’il se prépare à prendre le pouvoir il ne va plus rester que eux comme espoir progressiste.
Bonjour.
L’austérité, le plan d’affaire du néo-libéralisme, une OPA sur les pays.
RÉGULER.
C’est le rôle des gouvernements démocratiques de réguler.
Pour l’instant (en regard de l’échelle du temps de l’Univers), c’est l’état de droit qui a organisé le système des instances extra-territoriales pour réguler les états.
En Europe, c’est l’UE, le grand régulateur, il régule en fonction des profits et des libertés du privé, dicté par l’OMC, ces institutions de régulation effective: BM,FMI,…la BCE…HA oui, sans oublier les agences de notation qui déterminent les taux d’intérêts.
Les tribunaux arbitraux privés seraient la cerise sur le gâteau.
C’est le gâteau qu’il faut jeter.
De toute façon, les tribunaux arbitraires privés viendront, tellement le pouvoir sera grand pour les traités. Un précédent le chapitre 11 de l’ALENA.
«« Sera appliqué, le meilleur arrangement »»
N’oublions pas, que c’est toujours le meilleur arrangement qui sera retenu, à la fin.
Il faut quitter l’UE $$$.
Puis, que chaque pays consulte les organismes citoyens.
Que chaqe organisme citoyen organise des comités citoyens (avec un mécanisme de changement de personnel pour empêcher l’enlisement) et des satellites citoyens à temps partagé pour favoriser la participation du plus grand nombre. Chaque comité traite d’une question-solution.
Pour cela, ce sont les solutions qui doivent servir de balise, de guide et de critère pour l’engagement citoyen.
Dans les solution, il n’y a pas de contradiction, sauf les nôtres.
Les solutions comme balise, guide et critère d’engagement sont non négociables, non manipulables.
Mais, il s’agit d’avoir un consensus sur les solutions, de un, et de deux la priorisation pour un agenda politique cohérent, systématique et effectif.
Méditez cette sentence de Jean Jaurés:
Jean Jaurès et le supplément d’âme
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production
7 juin 2014 |Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire)|
Le Devoir de philo
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame#reactions
Je conseil la lecture de l’article, excellent « résumé ».
Jean Jaurès, n’est-il pas mort en martyre.
Un martyre, c’est quelqu’un, dont le sacrifice sert l’Humanité.
Boko Haram, est le stricte antipode, il est crime des crimes contre l’Humanité.
Tout ce qui déshumanise, désensibilise l’humain est à proscrire.
Ne confondons pas l’humour caustique. Nous pouvons en être offensé. Je peux être offensé, et puis après. La question d’identification !!!
Les gens visés, si le chapeau te fait….
Voyez la différence entre humour caustique et le documentaire sur les jeux vidéos qui font la promotion de la violence, de la cruauté, de la barbarie.. Même le militaire y est associé, le militaire est supposé défendre , non pas inventer et promouvoir le barbarisme.
Tout le système de sécurité doit être revue, et pris en charge par les gouvernements démocratique, pour l’instant, c’est l’état de droit……
En France, une démocratie monarchique…
En Allemagne, en Angleterre, en Suisse, ……..aux US, le bipartisme point, au Canada…
Aux Vénézuéla……il y a les élections et le Peuple choisit, selon sa conscience.
Vous jugerez un arbre à ses fruits.
L’éducation accessible: US, Canada, France, Arabie Saoudite, Afrique, Russie…..Cuba, Vénézuéla, Bolivie (?)….
Éducation à deux , trois vitesses: élite, peuple…
Et la pauvreté dans les pays….
Bien des sujets pour confondre ceux-là mêmes qui font les leçons !?!?!?
Mais , N’avons-nous pas des solutions !?
La gauche se cherche et se perd en divisions…
Des solutions qui peuvent unire, traduites en agenda politique bien articulé impliquant les citoyens.
Le mode de revenu.
Le mode de travail.
Le contrôle de l’économie.
Dans les solutions , il n’y a pas de contradiction, sauf les nôtres.
Un consensus est possible, à travers les peuples de l’europe.
Les solutions comme balise, comme guide, comme critère d’engagement citoyen pour une politique de changement radical : alternative à ce système économique-financier de l’idéologie néo-libérale.