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www.initiative-communiste.fr vous propose de retrouver gratuitement une des articles des pages Luttes du numéro 154 d’Initiative Communiste de mars 2015 !
Le 3 février, la direction FSU appelait, seule, à la grève contre l’austérité, pour redorer son blason après sa claque aux élections professionnelle. Comme on pouvait le prévoir, ce raid solitaire n’a pas entraîné les foules. Le ministère, qui truande en fondant ses calculs sur la totalité des personnels employés, y compris ceux qui n’ont pas cours le jour concerné, a annoncé 6 % de grévistes. Le SNES-FSU en revendique cinq fois plus, mais les maigres manifestations ont permis de mesurer la faiblesse de la mobilisation : voilà près de trois ans que le pouvoir PS et ses relais syndicaux administrent des soporifiques à haute dose…
Il n’est cependant pas sûr que cela suffise face à l’inévitable explosion de colère qui va balayer les salles de profs devant les conséquences du nouveau décret régissant les obligations de service des enseignants du secondaire, appliquable à la rentrée 2015.
Panique au SNES
Après avoir expliqué pendant des mois que ce nouveau changement était insuffisant, mais plutôt positif, le secrétariat général du SNES-FSU s’est fendu mi-février d’un courrier à ses syndiqués intitulé « Circulaires d’application des décrets sur les services des enseignants : le Ministère trahit ses engagements », car « le projet présenté aux organisations syndicales pour une discussion avant envoi aux Académies fin février – début mars est proprement une provocation et marque une rupture intolérable avec les engagements pris. »
Valleau-Belkacem et ses sbires ont en effet bourré le texte de missions obligatoires qui vont permettre d’alourdir l’emploi du temps des enseignants sans les payer plus : évaluations en-dehors des cours, réunions… « De plus, se lamentent nos grands stratèges, le décret créant les indemnités pour missions particulières et la circulaire complémentaire dotent aussi les chefs d’établissement d’outils de gestion arbitraires et de pression sur les équipes. » Traduction : les principaux et proviseurs vont pouvoir gonfler à leur guise le salaire de ceux qui leur plaisent (entre 312.50€ et 3 750€ par an). Les petits chefs en salivent d’avance…
La menace Orange
La grève du 3 février a donc bien été un échec : elle a été suivie d’un énorme bras d’honneur du ministère ! Et les chefs de la FSU, qui ont laissé passé les nouveaux décrets de Peillon, soutenus par le SGEN-CFDT et l’UNSA, en s’abstenant au lieu de voter contre au Comité Technique Ministériel de mars 2014, tombent de l’armoire ! Faut-il vraiment leur rappeler qu’on n’obtient jamais rien sans rapport de forces, et que la démobilisation des enseignants, qu’ils ont soigneusement organisée depuis mai 2012, a laissé un boulevard aux sabreurs de l’eurostérité ?
Ce fiasco met la FSU en grave danger, risquant de faire encore monter le sentiment de résignation, et les syndicats « de proposition » qui serinent que la confrontation ne sert à rien : c’est ainsi que la CFDT a battu la CGT chez Orange, par exemple. La base de la FSU va-t-elle laisser la direction saborder sa propre fédération pour tenter de sauver le PS l’insauvable, et continuer de nous vanter la chimérique « Europe sociale », ou va-t-elle enfi reprendre le chemin des luttes et de la résistance ?
VF