Poursuivre et amplifier la résistance : STOP TAFTA c’est STOP UE
Dans le dos des peuples, la Commission Européenne poursuit les discussions du traité transatlantique UE USA pour signer au plus vite ce traité euro-atlantique, nouveau traité de libre étanche et écraser encore plus les travailleurs du monde entier. Le 20 avril prochain, à Washington, la Commission Européenne représentant les intérêts des banques des multinationales et des grands monopoles capitalistes a une nouvelle réunion de travail avec ses homologues américain. Sans doute les hommes en noirs de la Commission rigoleront ils ensemble de la façon dont ils ont jeté à la poubelle le millions de signatures rassemblé contre le TAFTA : l’UE est justement l’institution qui permet au Capital de ne même plus faire semblant de se plier à des consultations « démocratiques ». Peux être auront ils conserver quelques feuilles pour allumer leurs cigares !
Pour la démocratie, la paix et le progrès social faisons échec au TAFTA ! Sortons de la dictature de l’Union Européenne
Ce Tafta, ces traité pour un grand marché transatlantique (TTIP / GMT) c’est un vieux projet de l’Axe impérialiste euro-atlantique, une suite logique de la construction européenne qui a toujours été soutenue par les USA. On ne peut que s’interroger sur la « naïveté » de ceux qui soit disant de gauche se sont fait les promoteurs de l’UE pour faire contre-poids aux USA ! car l’UE est depuis l’origine largement la chose des USA, son instruments de puissance avec l’OTAN pour affronter le camps progressiste, les pays socialistes. De fait, les traités européens et notamment le traité de Lisbonne proclame d’ailleurs l’intégration de l’UE à l’OTAN (article 42).
Il s’agit là d’une nouvelle tentative de contraindre les peuples à toujours plus de libéralisme, toujours plus de pouvoir des monopoles privés, après l’échec précédent de l’AGCS. Mais cette fois-ci, ne nous y trompons pas, les traités européens permettent à l’Union Européenne de s’assoir sur la volonté démocratiques des peuples.
Silence, censure et déni de démocratie
Les architectes du TAFTA font ce qu’ils veulent. C’est un grand principe de l’UE du Capital, véritable dictature de la classe capitaliste. Ils peuvent notamment discuter en toute liberté pour peaufiner leur projet. C’est pourquoi il est rigoureusement interdit d’écouter à leur porte : les négociations sont menées en secret depuis juin 2013. Cet été, la Commission Européenne s’est contentée de publier un document rédigé par des spécialistes de la formule creuse
Malheureusement pour eux, des informations ont fuité, d’abord dans d’autres pays d’Europe – car les dirigeants français sont, sans surprise, parmi les plus inconsistants sur la question. Mais les citoyens français vont-ils enfin se mettre en ordre de bataille ?
TAFTA = liquidation de nos conquêtes sociales et démocratiques héritées du Conseil National de la Résistance
Le TAFTA / TTIP / Grand Marché Transatlantique, c’est notamment la primauté du droit des investissements et les mécanismes d’arbitrage fixé par tribunaux privés sur la loi fixé par les citoyens, l’introduction de procédures quasi mécaniques dans la coopération réglementaire qui feront évoluer les réglementations sans contrôle démocratique, tandis que sont refusés des mécanismes contraignants au respect des droits sociaux, l’impossibilité dans le futur de définir des nouveaux services publics ou de remettre sous contrôle public des services qui en faisaient autrefois partie ainsi que l’obligation de mettre en concurrence ceux existant, l’ absence de priorité accordée à l’environnement sur le droit du commerce, l’ impossibilité de faire valoir dans les marchés publics d’autres considérations comme la priorité au local. En un mot c’est l’accentuation de la dictature des monopoles privés et des féodalités financières
Pour contrer le TAFTA, la seule issue sortir de l’Union Européenne :
Personne ne doit se faire d’illusion, les institutions européennes – construites notamment sur la base du traité de Lisbonne rejeté très majoritairement dans les unes par les Français il y a 10 ans le 29 Mai 2005 – ne sont pas démocratiques. S’il en fallait une preuve, le sort du million et demi de signatures rassemblées par l’initiative citoyenne STOP TAFTA jetée à la poubelle par la Commission devrait éclairer les plus optimistes. Si l’on ne veut pas d’un Grand Marché Transatlantique mais conserver nos droits et libertés, il faut sortir de l’Union Européenne.
Tous ensembles, nous devons nous rassembler pour engager une bataille cohérente et forte contre ce projet catastrophique pour les travailleurs, pour notre peuple et pour la Nation.
Tous ensemble, nous les travailleurs, nous devons les mettre en échec. Pour la démocratie, pour la paix, pour le progrès social et la prospérité. A commencer par être nombreux à nous mobiliser au mois de mai pour manifester pour la sortie de l’UE, de l’euro de l’OTAN et du Capitalisme. Le 30 mai, tous à Paris
JBC pour www.initiative-communiste.fr – @PRCF_
Le 11 avril 2015, avec le titre « Radio France : paroles de précaires », Acrimed diffuse un poignant témoignage de pigistes de France Bleu. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, la radio publique qu’est Radio France embauche des journalistes dans des conditions qui vont jusqu’au stade ultime de la précarité. Malheureusement, la situation de Radio France ne constitue pas une exception dans les services publics français. La recherche scientifique et les universités, par exemple, développement une précarité d’emploi croissante. Cette précarisation des personnels est directement liée au processus de marchandisation et de privatisation des services publics qui découle de la politique européenne mise en place avec l’Acte Unique Européen sous Jacques Delors (février 1986), alliée à la stratégie globale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) créé en 1994 après huit ans de négociations (le cycle de l’Uruguay, 1986-94). Avec l’accord de Marrakech instituant l’OMC, a été signé également l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). A présent, l’AGCS se trouve même dépassé par les négociations en vue de l’Accord sur le Commerce des Services ou Trade in Services Agreement (ACS – TISA) défini sur le site de la Commission Européenne comme un accord « visant à libéraliser le commerce des services ». Ces négociations sont menées en même temps que celles en vue du Traité de libre-échange transatlantique ou Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA), appelé aussi TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement ou Transatlantic Trade and Investment Partnership). Attend en même temps sa ratification l’Accord économique et commercial global ou Comprehensive Economic and Trade Agreement (AECG ou CETA) récemment négocié entre l’Union Européenne et le Canada. Il s’agit, dans l’ensemble, d’une véritable machine à broyer au service des grandes multinationales et des milieux financiers, au détriment des acquis sociaux des populations. Nos articles « Assemblée Nationale, Traité transatlantique, OMC… » (I) et (II), « OMC, ACS – TISA, commerce mondial… (I) » et « L’Accord économique commercial global UE – Canada (I) » ont analysé cette situation qui devient de plus en plus critique. On peut regretter, à ce sujet, que les organisations syndicales n’aient pas incorporé la dénonciation de ces projets de traités dans leurs appels à la manifestation du 9 avril, comme déjà souligné dans « Le 9 avril, journée de grève et de manifestations » (I) et (II). Le lundi 20 avril doit commencer à Washington le neuvième cycle de négociations sur le TAFTA. Dénoncer l’ensemble de ces projets de traités (TAFTA, ACS, AECG) est indispensable dans une telle mobilisation. Sans oublier d’exiger en même temps le retrait de l’ensemble des accords européens et planétaires qui, depuis 1986, ont contribué à la même stratégie de mondialisation du capitalisme.
Libre circulation des capitaux et des marchandises, mise en concurrence des populations, nivellement par le bas de salaires et standards sociaux au échelles européenne et planétaire, marchandisation et privatisation des services publics, démolition du patrimoine des Etats…
Cette stratégie, que la machine TAFTA + ACS + AECG aggravera encore, n’est pas nouvelle. Elle est progressivement mise en place depuis trois décennies, notamment en France, par tous les gouvernements de « droite » comme de « gauche ».
Tout au long de la période de guerre froide, la présence de l’Union Soviétique et de ses alliés face aux pays de l’Europe Occidentale avait généré une pression sur les classes dominantes du capitalisme en Europe. Il était impératif que l’Europe Occidentale apparaisse comme une « vitrine sociale et démocratique ».
De ce fait, l’après-guerre et les décennies suivantes se sont caractérisées par le maintien et le développement des acquis sociaux de la population dans des pays comme la France. Plus tard, dans les années 1970-80, des tensions croissantes sont apparues. La Commission Trilatérale a vu le jour en 1973. En France, la période 1982-83 s’est caractérisée par la mise en place de la « rigueur » et la promotion du Front National par François Mitterrand et le Parti Socialiste.
Mais en 1986, il était évident pour les « élites » capitalistes que l’Union Soviétique se heurtait à des problèmes de plus en plus critiques, et que l’effondrement du régime en place était proche. Dans ces conditions, plus besoin d’être « aimables » avec les classes populaires des pays capitalistes européens.
Et c’est en 1986, que l’offensive du grand capital a commencé avec les privatisations, l’Acte Unique Européen, le cycle de l’Uruguay en vue de la création de l’OMC… La situation critique actuelle découle de trois décennies de passivité générale face à cette évolution destructrice.