Le 15 avril 2015, Mario Draghi chef de la Banque Central Européenne (BCE), grand argentier et chef de guerre de la classe capitaliste, grand oppresseur des travailleurs tenait une conférence de presse. Pour se féliciter des succès de l’euro-austérité qui en faisant les poches des travailleurs remplie celles de l’oligarchie capitaliste sans doute.
C’est que l’UE, l’euro ont été construits pour cela. Très tranquillement puisque les institutions européennes construites par et pour l’oligarchie capitaliste sont bien à l’abri des peuples. Indépendance de la BCE proclament les traités, c’est à dire dictature de l’oligarchie capitaliste.
Tout était sous contrôle, jusqu’à ce qu’une manifestante fasse irruption, jetant des confettis sur Draghi au cri de « mettons fin à la dictature de la BCE ». Conférence de presse interrompue, intervention violente des gros bas pour dégager ce peuple contestataire de la salle, personnifié par cette « dangereuse « jeune femme. Le mois derniers ce sont des 8000 hommes en armes qui gardait le tous nouveau siège de la BCE – 1 milliard d’euros… – face à 10 000 manifestants en colère !
Bien sûr Draghi a ensuite repris sa conférence de presse pour se féliciter des mesures prises par l’institution, jugées efficaces. Comme par exemple l’étranglement financier de la Grèce organisés par la BCE et l’UE. Il est vrai que Jean Claude Juncker président de la Commission Européenne a déclaré a propos du résultat des élections en grèce
« il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européen »
Si les traités consacrent – et depuis le traité de Rome en 1958 – l’UE capitaliste, l’europe sociale n’y a jamais été à l’ordre du jour. Rester dans l’UE et l’euro c’est ce condamner à la dictature de plus en plus autoritaire et austéritaire de la classe capitaliste. En sortir, c’est pouvoir s’en sortir !
La révolte des travailleurs contre la dictature du capital ne se satisfait pas des incantations du Parti de Gauche Européenne qui recommande de rester sagement assis en attendant qu’adviennent « l’Euro des peuples » et l’UE sociale. C’est qu’il faudrait attendre que le PGE soit au pouvoir dans la totalité des pays de l’UE pour changer les traités. Illusoire….Pas plus que l’on ne rend un crocodile végétarien on ne peut rendre l’UE et l’euro sociale. Pour une politique de progrès social, pour sortir de l’austérité, pour la démocratie et la paix, en un mot pour une politique aux service de l’intérêt de la classe des travailleurs, il faut sortir de l’Union européenne et de l’Euro. Mettre fin à la dictature de la BCE.
Josphine Witt est la courageuse jeune femme qui a interrompu la conférence de Mario Draghi
« Nous sommes propriétaires de nos propres vies
et la puissance écrasante
de la police monétaire de la BCE
a parfois du mal à s’en rappeler.Nous sommes propriétaires de nos propres vies,
pas des jetons dans le jeu de la BCE
avec lesquels on joue, qu’on vend ou qu’on dévaste.Nous sommes propriétaires de nos propres vies !
Voilà le cri de ceux qui font face à la répression
quand nous commençons à ne plus considérer notre pauvreté comme une défaite personnelle
ou un destin immuable.BCE
maître de l’univers,
je viens te rappeler qu’il n’y a pas de dieu,
mais qu’il y a des gens derrière ces vies,
et si tu gouvernes au lieu de servir,
tu entendras nos cris plus fort, plus lumineux, à l’intérieur et à l’extérieur de tes salles,
partout, et tu n’auras plus aucun repos.Et tant que la BCE persistera dans son hégémonie autocratique,
dépendant de plans de surveillance et de contrôles policiers,
bref, toute cette violence quotidienne qui est enracinée ici,
alors nous trouverons nos réponses radicales
et nous agirons sans violence contre ces désastres humains.Parce que nous n’accepterons pas le récit fou que la BCE veut imposer à toutes les personnes dans lequel même la liberté de parole et la dignité peuvent être vendues à la banque pour survivre. Persistant dans son arrogance contre le peuple, la BCE augmente dangereusement sa propre dette envers eux. Une conférence de presse n’est pas suffisante pour qu’on l’appelle « démocratie ».
Je n’attends pas que cette institution illégitime entende ma voix, ni même qu’elle comprenne mon message,
ce serait trop demander,
mais je sais que beaucoup de gens en comprendront très bien la raison.
Aujourd’hui, je suis juste un papillon venu vous adresser un message, mais soyez sûrs que beaucoup d’autres viendront.
Nous allons reprendre le pouvoir sur nos propres vies.
La dette de la BCE n’est pas encore payée. » J Witt