Le PRCF soutient la pétition contre l’abolition du latin et du grec dans l’enseignement secondaire.
VALLAUD-BELKASSEM S’ATTAQUE AUX HUMANITES CLASSIQUES, AU PLURILINGUISME VERITABLE ET A LA LANGUE FRANCAISE
Le PRCF soutient les associations qui combattent la tentative du gouvernement Hollande d’assassiner l’enseignement des langues anciennes, latin et grec, mais aussi de l’allemand, dans les lycées et collèges, tout en généralisant l’anglais dès le C.P..
Outre les critiques générales que l’on peut formuler à l’encontre de cette réformes réactionnaire, qui plombe l’enseignement public à l’avantage du privé et de l’école à deux vitesses (c’est l’excellence pour tous par des moyens diversifiés que visait le plan Langevin-Wallon et non l’égalisation par le bas pour les uns et l’élitisme social pour une minorité de nantis), le PRCF relève un aspect que NUL ne signale aujourd’hui : toutes ces contre-réformes , dont l’arrière-plan euro-austéritaire et euro-atlantique est flagrant, ne tendent qu’à DESTABILISER LA LANGUE FRANCAISE, « langue de la République » au titre de la Constitution (art. II) et premier service public de France que fort peu de monde, à gauche, a la volonté de défendre.
En effet, on déstabilise en profondeur le français quand…
· On le coupe de ses sources culturelles et linguistiques gréco-latines
· On fait de l’anglais, de facto, la langue nationale bis obligatoire en éliminant toute espèce de concurrence en LV1 (alors que la France est le premier partenaire commercial de l’Allemagne)
· On institue l’anglais comme langue universitaire et comme quasi-langue officielle unique de la Recherche (lois Pécresse et Fioraso, en parfaite continuité)
· On ne cesse de diminuer depuis trente ans les horaires d’enseignement du français
· On désétablit la langue nationale de son statut fédérateur quand on met en place une contre-réforme territoriale qui, en s’accouplant à la Charte européenne des langues minoritaires et régionales, va conduire tout droit à la co-officialité du français et d’autres langues qui ne devraient pas être des marqueurs de différenciation ethnico-territoriale, mais le patrimoine commun de toute la nation ;
· On ferme les yeux, voire on encourage (comme vient de le faire Mme Flower Pellerin), les innombrables entorses des entreprises privées, des médias et des services « publics » dirigés par le gouvernement à la loi Toubon qui fait du français « la langue du travail, des services publics et des échanges » ;
· On abandonne la Francophonie internationale à des dirigeants qui se moquent de l’avenir de la langue française ;
Tout cela dessine une POLITIQUE LINGUISTIQUE clairement ANTINATIONALE qui, en sapant méthodiquement le rôle du français, vise à faciliter la mise en place délétère de l’Union euro-atlantique souhaitée par les oligarques du MEDEF, du CAC-40, et à produire à l’arrivée une décomposition du lien social et national au détriment des couches moyennes et populaires et au seul avantage des couches nanties « mondialisées », elles-mêmes asservies à une immense régression culturelle.
C’est pourquoi, fidèle aux positions constantes de défense des humanités classiques qui furent celles de l’ouvrier communard Eugène Varlin ou du mineur communiste Maurice Thorez, le PRCF appelle à signer la pétition ci-jointe dans le strict respect de ses initiateurs et de son indépendance politique.
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, agrégé de philosophie, titulaire d’un DEUG de Lettres classiques,
Vincent Flament, professeur de Lettres classiques,
Jany Sanfelieu, professeur retraitée de Lettres classiques.