8 mai 2015 : M. Hollande et sa cour vont célébrer de manière grandiloquente la Résistance – en minimisant comme à leur ordinaire le rôle central de l’URSS et des communistes français dans la défaite du Reich – et en exaltant la « nouvelle » Europe « de paix » invariablement pilotée par Berlin. A l’unisson de Sarkozy et Cie, le petit télégraphiste de l’OTAN qui siège à l’Elysée va exalter Jean Moulin et De Gaulle – un tout petit peu moins voire pas du tout Jacques Duclos et les autres dirigeants communistes de la Résistance armée intérieure – les valeurs du CNR : indépendance nationale, progrès social, antiracisme, coopération internationale, démocratie. Hollande va ânonner de beaux discours sur la France éternelle, sur les valeurs « partagées » de « notre » République, sur la laïcité, la liberté, la tolérance, le « vivre ensemble », le « plus jamais ça ! » et autres discours convenus et vides de tout engagement réel…
Et pendant ce temps, les mêmes dirigeants du Parti Maastrichtien Unique, PS, MEDEF, UMP, et leurs mentors bruxellois vont continuer comme devant à…
- Pulvériser la souveraineté nationale, fermer les yeux quand le ministre allemand Schäuble appelle à réformer la France « de force », accepter que le budget français soit fixé à Bruxelles
- Démolir la République une et indivisible issue de la Révolution française en lui substituant les euro-métropoles, les nouveaux Länder quasi-indépendants de Paris, et en avançant vers les « Etats-Unis d’Europe » et l’ « Union transatlantique » appelés à cor et à cris par le MEDEF
- Araser les conquêtes sociales de la Libération, œuvre des ministres communistes de 1945, Sécurité sociale, retraites par répartition, secteur public et nationalisé (c’est le tour d’AREVA…), services publics, Recherche scientifique relancée naguère par Joliot-Curie, Code du travail, etc.
- Arracher en douce la langue française pour lui substituer le tout-anglais promu par l’UE dans la perspective du Grand Marché Transatlantique
- Etouffer peu à peu les libertés publiques et individuelles avec la nouvelle loi liberticide votée au parlement par l’UMPS pour généraliser l’espionnage des citoyens
- <![Liquider le principe même d’une défense nationale en subordonnant toujours davantage l’armée française à l’OTAN et à ses provocations sans fin contre la Russie, dont De Gaulle disait en 1966 qu’elle « a joué le rôle principal dans notre Libération »
- Semer l’ingérence et la guerre néocoloniale en Afrique, au Proche-Orient et en Ukraine, sans craindre de soutenir à Kiev un gouvernement putschiste qui interdit le Parti communiste et qui courtise les nazis de Pravy Sektor
- Favoriser, par sa politique désespérante de chômage et d’austérité, la montée d’un parti xénophobe, dont le fondateur se réclame ouvertement de Pétain
Ce même jour, les résistants d’aujourd’hui continueront sous d’autres formes le combat de Léon Landini, de Pierre Pranchère, d’Henriette Dubois, de Jeanne Colette, de Jean Rostand et de bien d’autres grands résistants membres du PRCF en agissant avec leurs tracts et leurs affiches pour appeler notre peuple à se dégager à temps de l’étau mortel que resserre sur eux le Parti Maastrichtien Unique et l’U.M.’ Pen sarko-lepéniste en gestation.
Dès le 9 mai, de Lille à Marseille, de Lyon à Paris en passant par la Corrèze, nos camarades agiront avec les Assises du communisme pour appeler la France à SORTIR de l’euro, de l’UE atlantique et du capitalisme par la voie progressiste, en référence aux valeurs impérissables du CNR. Et le 30 mai, prolongeant le Non bafoué du 29 mai 2005, nous serons dans la rue à Paris pour refonder une perspective révolutionnaire basée sur les « quatre sorties » en rassemblant les forces vives du pays autour des militants franchement communistes, des syndicalistes de classe et des citoyens franchement républicains.
A chacun son 8 mai 2015 : au premier nommé, un 8 mai de façade, tout d’hypocrisie et de reniement.
Aux militants communistes qui, comme hier, associent toujours le drapeau rouge de la classe ouvrière au drapeau tricolore de la Nation, un 8 et un 9 mai 2015 de lutte, de résistance et oui, de LIBERATION SOCIALE ET NATIONALE.
Georges Gastaud, fils de Résistant, auteur de Patriotisme et internationalisme et récemment aux éditions Delga de Marxisme et Universalisme, ; il est secrétaire national du PRCF.