Alors que dans un double mouvement, la junte de Kiev mise en place par l’Union Européenne et les USA accélère la répression fasciste – interdisant le communisme, pourchassant les opposants, les journalistes et célébrant les forces nazies d’hier et d’aujourd’hui – et relance la guerre contre le Donbass, nos camarades en Ukraine n’abandonnent pas le combat pour la démocratie, pour la paix, contre l’euro-fascisme. Plus que jamais, les militants franchement communistes doivent se mobiliser dans la solidarité internationaliste, antifasciste pour la paix, contre l’Axe Euro Atlantique, contre l’Union Européenne du Capital qui propage la guerre et le fascisme en Europe.
No Pasaran ! les communistes au cœur de la résistance antifasciste
Face aux lois anticonstitutionnelles de « décommunisation » Petro Simonenko déclare que
« nous avons décidé de ne pas nous soumettre aux lois qui nous obligent à abandonner le nom du Parti communiste, a changer notre programme et nos statuts. Nous croyons que ces lois qui tentent d’interdire les activités du Parti communiste sont inconstitutionnelles, et nous continuerons à combattre ».
Selon lui, la lutte contre les lois illégales et les abus du pouvoir passe par la nouvelle organisation « la Gauche en marche ». Petro Simonenko rajoutant
« Je tiens à souligner que le Parti communiste continuera à se battre pour abolir toute les décisions illégales ».
Il note également que ces lois sont dictées par les étasuniens afin de protéger les activités des oligarques
Pour la défense des travailleurs et combattre le fascisme, les ukrainiens font front avec « la gauche en marche »
« Maintenant, nous formons un mouvement qui veut instaurer un contrôle citoyen sur les décisions des autorités. Samedi dernier, il y avait une assemblée constituante et ont été crée des structures régionales. Avec d’autres partis politiques de gauche un groupe de travail a été fondé pour élaborer un appel commun, une déclaration ou un protocole pour appeler tous ceux qui partagent ces objectifs à rejoindre la « Gauche en marche » déclare Petro Simonenko.
« La Gauche en marche » est une alternative pour ceux qui s’opposent aux politiques de droites. « En plus de protéger les droits et les libertés de l’homme et du citoyen, nous estimons qu’il faut défendre le droit au travail, le droit à un salaire digne, le droit à la sécurité sociale, le droit à la liberté d’expression des opinions et des croyances. Nous avons l’intention de promouvoir l’expression de la volonté des citoyens d’Ukraine de gauche, humaniste, démocratique, collectivistes, dans la primauté du droit » déclare Simonenko.
A l’heure actuelle la « Gauche en marche » élabore un programme pour un contrôle effectif des autorités publiques, ainsi que pour promouvoir un processus électoral juste. Cette organisation « introduira un contrôle public efficace sur les activités des autorités nationales et locales afin de faciliter la participation des citoyens dans les élections présidentielles, législatives et locales et leurs représentants, elle portera l’exigence d’organiser des référendums nationaux et locaux ».
L’UE, les USA, les oligarques : contre le parti de la guerre en Ukraine et en europe P Simonenko appelle à la solidarité internationaliste
Petro Simonenko alerte contre les menaces posées par la nomination de l’ancien Président de Géorgie, Mikheil Saakashvili, au poste de Gouverneur de l’Administration régionale d’Odessa.
Tout d’abord, déclare Petro Simonenko, cette nomination crée des opportunités pour le déploiement pour l’OTAN dans les ports et les bases navales de la région d’Odessa, et risque sérieusement de compliquer la situation dans la région de la mer Noire, voir d’exacerber les tensions, non seulement en Ukraine, mais aussi en Europe.
Et d’autre part, la poursuite de la politique de Saakachvili contribuera à l’évolution dramatique du conflit et une augmentation des tensions sur la frontière entre l’Ukraine et la Transnistrie.
Petro Simonenko a également noté que l’utilisation de la rhétorique pacifique lors des élections présidentielles a permis à Petro Porochenko de tromper les électeurs, dont beaucoup pensaient qu’il allait vraiment arrêter la guerre fratricide dans le Donbass. Cependant, les communistes ont averti que Porochenko n’allait jamais arrêter la guerre. Ses alliés politiques sont ceux du « parti de la guerre ». Selon lui, Porochenko est conseillé par les États-Unis et les oligarques, ces dernier sont intéressés par la guerre comme source d’enrichissement.
Petro Simonenko a appelé les communistes français à soutenir, via les diverses structures européennes, le Parti communiste et ses efforts pour démasquer le régime Kiev qui présente toutes les caractéristiques d’une dictature fasciste.
L’union européenne c’est la guerre : Kiev attaque à nouveau le Donbass, viole massivement les accords de Minsk II
Depuis quelques jours les forces armées de Kiev ont repris les bombardements contre les Républiques Populaires de Donetsk et de Lugansk. Le cessez-le-feu issue des accords de Minsk-2 semble être tombé à l’eau
L’armée ukrainienne a lourdement pilonné des villes et villages du Donbass. Les observateurs ont recensé 43 vagues d’artillerie en une journée. Les tirs ont touché les villes de Gorlovka, Enakievo, Debaltsevo, le district Kirovski de Donetsk et la zone de l’aéroport de Donetsk. Le bilan humain est extrêmement lourds, on parle de plus de 100 morts.
Kiev reconnait l’utilisation d’armes lourdes
L’état-major général ukrainien a déclaré avoir utilisé des armes lourdes « afin d’éviter les pertes parmi les militaires. Le commandement ukrainien a informé tous ses partenaires internationaux de son intention de recourir à des armes lourdes qui stationnaient jusqu’à présent dans les régions de l’arrière définies par les accords de Minsk » déclare le ministère ukrainien de la Défense.
Les autorités politiques des Républiques Populaires de Donetsk et de Lugansk ont démenti ces informations. Ils accusent l’armée ukrainienne de mener des pilonnages sur l’ensemble de la ligne de front et de reprendre l’offensive, notamment sur Marinka, Krasnogorovka et Kurakhovo.
Sanctionner les militaires responsables du meurtre des civiles
Alexey Karpushev, dirigeant communiste sur Gorlovka (KPU et SLSD) relate des tirs d’artillerie lourde sur la périphérie de Gorlovka sur son compte VK, il dénonce « l’armée ukrainienne qui agit en toute impunité, qui ne se déclare coupable de quoi que se soit, ni ne porte la responsabilité des meurtres brutaux de civils qualifiés de « terroristes pro-russes. »
Pour arrêter ces massacres sanglants et pour protéger les habitants du Donbass, il faut prendre des mesures appropriées. Il faut supprimer tous les postes de tir de l’ennemi, les observateurs internationaux de l’OSCE doivent veiller à leurs neutralisations et doivent relever ces crimes et surveiller le cessez-le feu.
Kiev mène depuis le 15 avril 2014 une opération militaire d’envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch en février 2014 et l’instauration d’une dictature. Selon un rapport de l’ONU, le conflit ukrainien a fait au moins 6.417 morts et 15.962 blessés. Près de 5 millions d’habitants de la région sont touchés par le conflit.
source Parti Communiste d’Ukraine – traduction par N Maury