C’était au tour de Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale, d’affronter Jean-Jacques Bourdin ce jeudi matin sur BFMTV .
Un Bourdin plus asticoteur que jamais et dont les questions et les interruptions intempestives ne semblaient pas désarçonner son impassible interlocuteur.
Pourtant les sujets évoqués n’étaient pas anodins et le journaliste ne se privait pas de remarques judicieuses, mais dérangeantes.
D’abord, le méthodique espionnage étasunien de la NSA à l’égard de ses alliés européens, dont bien sûr la France. L’indignation que le Président Bartolone exprimait avec force et apparente conviction, n’allait pas plus loin que la même coléreuse mais impuissante révolte de toute la classe politique française répercutée par les médias.
Comme si ce devait être un mot d’ordre national qu’avait lancé le Président de la République, lui-même. Mot d’ordre pondéré qui devait ne pas trop offusquer les mêmes milieux officiels américains dont le pays doit continuer à se considérer comme étant le plus proche et le efficace des alliés…
Il semblerait difficile en effet pour un consentant subalterne de lâcher une main qu’il croit protectrice, même après qu’elle lui ait asséné une superbe et gratuite gifle. Au plus peut-il espérer que le châtiment immérité ne se renouvelle pas et aller jusqu’à oser implorer le protecteur de ne pas recommencer .
Mais en réalité, qui pourra jamais empêcher un grand pays effectivement dominant et reconnu comme tel, fier de la « mission » de garant de la bonne conduite universelle que lui aurait confie le Dieu en lequel il croit officiellement, de ne pas exercer sa supériorité et sa puissance pour punir et même prévenir les malfaisantes et diaboliques entreprises de méchants voyous privés d’amour divin ?
IN GOD WE TRUST !
… pour continuer évidemment à dominer économiquement le monde au profit des intérêts bien matériels de ce ’’Dieu Dollar’’ dont le grand capital mondialisé à fait le symbole de sa faussement dévote cupidité.