Ils sont des centaines et centaines de maires opposés au projet de loi Notre…..
Ce sont les premiers qui se sont mobilisés, d’autres de toutes tendances se dresseront contre ce coup de jarnac contre la République…..
Ce n’est pas le combat des rétrogrades contre les modernistes, mais celui des Républicains contre les libéraux !
D’un côté il y a tous les élus qui veulent que la démocratie communale ne soit ni confisquée, ni détournée et de l’autre un gouvernement qui obéit aux ordres de l’Union Européenne.
L’Union Européenne est favorable à la réduction drastique des dépenses publiques, à la liquidation des communes et aux regroupements en communautés d’agglomérations et en pays…..
Qu’importe pour ce gouvernement si les populations sont opposées à des regroupements imposés, il faut éloigner le pouvoir du peuple, renforcer les prérogatives de barons locaux, morceller la République une et indivisible en « territoires » mis en concurrence les uns avec les autres pour le plus grand profits des multinationnale.
Le 24 juin, 800 maires, à l’appel de l’AMRF, ont manifesté devant l’Assemblée Nationale pour dire leur opposition à la loi NOTRe procédant au regroupement autoritaires des communes en des intercommunalités de 20 000 habitants ainsi qu’au tranfert obligatoire de nouvelles compétance vers de nébuleux EPCI (rien que le nom de ces « machins » dénottent leur caractère antidémocratique). La ministre Lebranchu a donné une fin de non recevoir à une délégation de 130 maire. Les euro-métropole et les euro-régions consacrent la balkanisation de la République, en application des directives européennes (lire ici), et répondent exactement à la demande express du grand patronat, exprimée notamment par le manifeste du MEDEF Besoin d’Aires (que l’on pourrait traduire en clair, besoin d’espace vital). Pour ses profits l’oligarchie capitaliste veut faire voler en état les institutions décentralisées et déconcentrées que sont les communes et départements, ainsi que les services publics déconcentrés de l’état, condition de l’égalité des droits sur tous le territoire national. Car le but est bien celui-là : transformer une République vidée de tout pouvoir transféré au niveau supranational de l’Union Européenne par nature sous le contrôle de la classe capitaliste en « fédération de régions » aux pouvoirs d’adaptation normative et règlementaire conduisant à l’instauration de droits différents selon les régions ou les métropoles
Pendant que la loi NOTRe est en deuxième lecture à l’assemblée, le gouvernement a déjà donné ordre à ses préfets de procéder au pas de charge à une nouvelle ré (ou dé) organisation des services territoriaux de l’état, notamment au niveau de ses directions régionales et départementale, au titre de la Réate (réforme de l’administration territoriale de l’état). Derrière un simulacre de « concertation », les préfets préfigurateurs sont en train de décider du sort de services publics mobilisant des centaines de milliers d’agents publics. Derrière ces réorganisations se cachent en fait un vaste plan social, visant à la suppression de milliers d’emplois, à la casse de nombreuses missions de services publics.