« annoncé par le mouvement de décembre 95, un affrontement de classes majeur, dont l’enjeu est Maastricht, a commencé en France et en Europe. Ce traité est en effet le programme continental du capital financier qui, pressé par la crise structurelle de son système et délesté du contrepoids des pays socialistes, a entrepris de tout reprendre au monde du travail : SMIC, conventions collectives, retraites, protection sociale, et jusqu’à l’idée de droit du travail, déja abolie en Grande-Bretagne »« la lutte contre Maastricht fournit d’excellents critères de convergence […] A condition toutefois d’éviter le piège social-démocrate du »volet social« et de la »renégociation« de Maastricht, toutes ces démarches qui visent, sous couvert d’amender socialement le traité, à inscrire le mouvement syndical dans sa logique capitaliste. Car amender Maastricht dans un sens »social« n’est qu’une contradiction dans les termes. Ce traité n’aurait jamais vu le jour sans l’acharnement de l’oligarchie financière à contraindre les travailleurs à une concurrence sauvage (déréglementation), à libérer le capital des »chaînes« nationales ; »humaniser Maastricht« , c’est prétendre qu’une capsule de cyanure est moins dangereuse enrobée dans du miel ; [..] et c’est bien ce qu’a fait Jospin à Amsterdam en obtenant l’adjonction au pacte d’austérité monétaire d’ un additif sur l’emploi dont les ouvriers de Vilvorde ont désormais tout loisir d’apprécier la sincérité »
On ne peut que constater que les faits, à l’image de la récente crise grecque lui ont donné raison, et confirment ainsi la justesse de l’analyse du PRCF. SMIC, conventions collectives, retraites, protection sociale, entreprises et secteurs et jusqu’à l’idée de droit du travail… c’est bien celà que les diktats de l’UE, d’Athènes à Paris saccage. C’est bien cela le contenu des mémorandums austéritaires que la dictature de l’Europe du Capitale, sous la menace de l’euro et la contrainte de la BCE, impose aux peuples grecs, mais également aux peuples portugais, espagnol, italien, belge et de l’ensemble de l’europe. La casse des retraites, la loi macron, la privatisation de l’énergie et des transports, la baisse des salaires, le chômage, c’est cela l’UE concrètement, pratiquement et impitoyablement pour le peuple français dont le NON de 2005 a été violé par cette dictature du capital, comme le non des grecs du 5 juillet dernier l’est tous aussi brutalement !
- le discours de Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF devant l’Assemblée National le 30 mai pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du Capitalisme, lors du rassemblement des Assises du Communisme pour les 10 ans du NON de 2005.
https://vimeo.com/129414135
Sortir de l’euro, de l’UE : à gauche les lignes bougent vers le PRCF
La position sur l’UE du PRCF est connue, simple et claire : sortir de l’UE, sortir de l’Euro, ces armes de la classe capitaliste !
Car l’UE et son euro sont des armes d’exploitation massive des travailleurs, d’asservissement des peuples, un levier du néolibéralisme pour reprendre les mots récents de Monique Pinçon Charlot. Car la construction Européenne est depuis l’origine une construction de classe, une construction impérialiste par et pour l’oligarchie capitaliste contre les classes des travailleurs des différentes Nations d’Europe. Ce constat n’est pas nouveau. Ce n’est pas pour rien que le PCF en 1957 déjà combattait le traité de Rome qui consacre le dogme de la concurrence libre et non faussée.
Ce combat pour la sortie de l’UE, le PCF le mènera d’ailleurs de façon franche et claire jusqu’à ce que la « mutation » de l’opportuniste R Hue le conduise à un virage à 180°, eurolatre ou PS compatible, dans le but affirmé de participer au gouvernement PS de la gauche plus rien. Ce gouvernement qui privatisa plus que la droite. Rappelons qu’à ce moment là, les partis sous étiquette de gauche sont majoritaires en UE. Quid d’une europe sociale? Nada. Au contraire, c’est une accélération de la fuite en avant dans le totalitarisme capitaliste de l’UE qui s’est produit.
Nous avons eu l’occasion dans un récent article de rappeler la résistance acharnée et les avertissements nombreux des militants franchement communistes contre cette funeste mutation, contre ce virage réformiste, opportuniste vers l’eurocommunisme. Ces militants franchement communistes dont un certains nombres sont à l’origine de la création d’un Pôle de renaissance communiste (PRCF), outil pour aider au rassemblement des communistes et à la renaissance d’un parti franchement communiste en France, alors que l’appareil du PCF semble totalement verrouillé comme on a pu le constater lors des dernier congrès, alors qu’un grand nombre de communistes se sont fait éjecter et continuent à se faire éjecter par la nomeklatura du Parti.
Avec le PRCF, Brisons les chaines de l’Union Européennes
En 2004, lors de sa création, le Pôle est un des rares mouvement (voir le seul) dénonçant le caractère de classe de la construction européenne et mettant sur la place publique le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’Euro. Travaillant inlassablement à faire émerger ce débat, en particulier à gauche. S’adressant sans répit d’abord aux forces communistes, mais aussi plus largement aux forces progressistes et républicaines, tendant une main fraternelle et unitaire pour construire la résistance à la guerre de classe menée par l’oligarchie capitaliste depuis ses puissantes forteresses de Bruxelles et de Frankfort.
C’est à ce titre que le PRCF s’est adressé à plusieurs reprises au Front de Gauche et à ces représentants.
Ce travail n’est pas sans effets ni résultats.
D’abord, il faut à l’évidence saluer le rassemblement à travers l’Appel des Assises du Communisme dont est bien sûr 100% partie prenante le PRCF, de communistes de nombreuses organisations dans et hors du PCF qui ensemble portent aujourd’hui le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’Euro, de l’Otan et du capitalisme. Qui a débouché le 30 mai dernier sur le premier rassemblement national pour la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN, mobilisant plusieurs centaines de militants à Paris devant l’assemblée nationale
Un véritable succès symbolique démontrant que l’unité d’action des communistes est possible ! Tous ensemble, nous devons la faire progresser !
DOSSIER SPECIAL : comme le PRCF, ils appellent à sortir de l’Euro, à briser les chaînes de l’Union Européenne !
Aujourd’hui, nombreux sont les intellectuels progressistes qui d’une manière ou d’une autres développent une analyse allant dans le sens de la ligne politique développées par le PRCF
www.initiative-communiste.fr en a rendu compte régulièrement comme le dossier spécial suivant le montre. Et la liste est ici très loin d’être exhaustive…
Après J Sapir, F Lordon pour la sortie de l’Euro
Outre J Sapir, qui se prononce depuis plusieurs années pour la sortie de l’Euro, c’est également Frédéric Lordon par exemple qui est activement dans la lutte pour la sortie de l’Euro et de l’UE. Il prépare d’ailleurs un livre « la malfaçon, Monnaie européenne et souveraineté démocratique » qui devrait appeler fin mars à la sortie de l’Euro.
« La gauche et l’euro : liquider, reconstruire »
1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible.
2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques.
3. Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie.
4. Sauf à continuer de soupirer après ce qui n’arrivera pas — un « autre euro » et l’« Europe sociale » qui va avec — le réarmement des gauches européennes passe donc impérativement par l’imagination de l’après-euro.
L’avenir de la gauche se joue entre ces quatre propositions. »
A lire, Lordon et Sapir pour la sortie de l’euro
-
« L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible » Frédéric Lordon
-
« la Grèce doit sortir de l’euro » Lordon, Sapir, Généreux… donnent raison au PRCF !
-
Sortir de l’euro ne fera pas exploser la dette mais fera baisser le chômage
-
GMT / TAFTA / TTIP : des études prévoient un désastre économique – [reprise]
E Todd pour le boycott des Européennes
Emanuel Todd appelle également à la sortie de l’euro, et comme le PRCF à boycotter les prochaines élections européennes :
« S’abstenir, ce sera voter à la fois contre les partis européistes et contre le FN. Au-dessus d’un certain niveau, le taux d’abstention vaudra référendum. Le ridicule tuera l’idéologie » E Todd
A lire :
Monique Pinçon Charlot pour la sortie de l’UE et de l’Euro, leviers du néo-libéralisme
Monique Pinçon-Charlot spécialiste de la classe capitaliste, des riches, qui avait pourtant voté oui à Maastricht déclare au mois de janvier 2014 :
Non il ne faut pas revenir sur les traités, tout est fagocité puisque tout doit être pris à l’unanimité. Moi très honnêtement peut être que je me trompe mais je pense que l’on a pas d’autre solution que de sortir de l’Europe et sortir de l’Euro. Je ne vois pas d’autre solution. Parce que l’Europe et l’Euro c’est les leviers du néo libéralisme. Et peut être qu‘il faut en sortir pour essayer de se reconstruire autrement sur de nouvelles bases. Mais vraiment l’Europe néolibérale c’est après la deuxième guerre mondiale, c’est ça qui nous a vraiment foutu dedans. On s’est fait avoir. On a voté oui – nous deux – au traité de Maastricht en disant ben oui il vaut mieux être unis que de se taper sur la gueule et puis ben on s’est fait avoir. Et rétrospectivement je pense qu’il faut être capable de savoir revenir en arrière parce que je ne vois pas comment aujourd’hui avec l’Europe dans laquelle on est on va pouvoir s’en sortir. Et je pense que si chaque pays décide de sortir de ce nids de vipères dans lequel nous sommes, je pense qu’il n’y a pas d’autre solution à condition que ce soit bien entendu pour quelque chose de constructif et de sain. M Pinçon Charlot
A Bernier : Les communistes doivent relire leur propre histoire et retrouver, sur l’Europe, leur cohérence et leur radicalité d’avant les « années Robert Hue »
Aurélien Bernier dans son un livre « la gauche radicale et ses tabous », montre que la défense par le Front de Gauche de la dangereuse illusion de l’UE sociale ouvre un boulevard au FN. Dans une note de son blog, que nous avons déjà commenté, A Bernier donne raison aux militants franchement communistes du PRCF qui ont combattu le reniement oppoturniste de la mutation du PCF qui a conduit à un virage réformiste et euroconstructif pour devenir PS compatible. Il déclare ainsi:
« Il y a donc bien eu un tournant du PCF sur les questions européennes en 1997, qui explique aujourd’hui encore la position « euro-réformiste » du PCF et du Front de gauche. Ainsi, en mars 2011, Pierre Laurent affirmait, comme Robert Hue en son temps, qu’aucune politique de gauche en France ne serait possible sans refonte des institutions européennes : « il n’y aura pas de politique de gauche dans ce pays si la France ne reprend pas l’initiative pour changer l’Union Européenne »7. Cette analyse est terrible. Elle signifie que le PCF n’a que deux options : soit réussir le projet titanesque (et totalement irréaliste à court terme) de « refonder la construction européenne », soit renoncer à toute transformation sociale.
Aussi regrettable soit-il, ce changement de stratégie est un fait, et nous ne referons pas l’histoire. Il est même inutile de chercher à savoir quelle est la part de calcul et la part de naïveté dans le comportement des dirigeants communistes de l’époque, Robert Hue en tête. Aujourd’hui, la seule question qui ait du sens est : comment sortir de cette stratégie à laquelle plus personne ne croit ? »
« L’Europe des nations souveraines et solidaires que le PCF appelle de ses vœux n’est qu’un rêve lointain. Et puisque la quasi-totalité des mesures proposées par le Front de gauche sont conditionnées à ce changement « de l’intérieur » de l’Union européenne, tout son programme est bâti sur du sable.
Dans ces conditions, on voit mal comment la personnalité d’Alexis Tsipras suffirait à convaincre les électeurs français de voter pour le Front de gauche aux élections européennes de mai 2014. Par contre, on voit très bien comment le rejet des politiques européennes pourra mener à une abstention massive et à un score élevé, voire très élevé, pour le Front national. S’il veut éviter la catastrophe, le Front de gauche doit impérativement changer de ligne et revenir au discours radical qui était celui du PCF en 1992. Or, le Front de gauche ne changera pas de ligne si le PCF n’y est pas prêt. Les communistes doivent relire leur propre histoire et retrouver, sur l’Europe, leur cohérence et leur radicalité d’avant les « années Robert Hue ». Il leur reste moins de quatre mois pour le faire »
Bernard Cassen d’Attac
B Cassen d’ATTAC dont le présent article donne raison en tout point à l’analyse portée par le PRCF de longue date sur ce qu’est l’UE : une machine à servir le capitalisme et écraser les travailleurs. Économistes, intellectuels, ils sont de plus nombreux a mettre en évidence la justesse de ce que les militants franchement communistes montrent depuis des années : il faut sortir de l’UE, de l’euro de l’Otan et du capitalisme. Jugez plutôt :
» Certaines composantes de la gauche de gauche ont ainsi paresseusement assimilé le libre-échange à de l’internationalisme ; le refus du carcan de l’euro au rejet du projet d’unité de l’Europe ; et des mesures de rupture nationales avec du nationalisme ou du « souverainisme », terme qui, comme celui de « populisme », n’est jamais défini par ceux qui l’utilisent à tort ou à travers.Certes des économistes comme Frédéric Lordon [1] ou Jacques Sapir [2], dotés d’une forte légitimité universitaire et non engagés dans un parti, ont pulvérisé ces poncifs, appelé un chat un chat et remis en cause, par exemple, l’aggravateur de crise qu’est l’euro. Ce qui leur ferme évidemment la porte des plateaux de télévision où ne sont généralement conviés que les néolibéraux de toute obédience, et plus particulièrement des « économistes à gages » du type Elie Cohen ou Jean-Hervé Lorenzi [3].Certains des collègues de Lordon et Sapir, investis, eux, dans une formation politique de la gauche de gauche, et quoi qu’ils en pensent par ailleurs, sont bridés par les stratégies globales de leurs directions qui craignent comme la peste qu’on les accuse d’être composées d’« anti-européens » et qu’on les mette dans le même sac que le Front national à l’extrême droite ou, à l’autre extrémité de l’arc politique, avec le M’PEP, pointé du doigt pour cause de « souverainisme » [4]. « »Pour l’élaboration d’un véritable programme de sortie de l’ordre néolibéral européen, il faudra que la gauche de gauche se libère des interdits dans lesquels elle s’est enfermée. Timidement, avec des hauts et des bas, le processus est entamé… »
François Ruffin
Bernard Friot
-
« la lutte contre l’UE, inamendable syndicat du capital contre les peuples, doit être de tous les instants » »‘L’UE et l’euro sont des outils capitalistes contre l’émancipation des travailleurs… » »La lutte contre l’UE n’a de sens qu’au service de la mobilisation pour le salaire à vie ou la copropriété d’usage de tous les outils de travail »
- « Une autre lecture de la sécurité sociale et de la fonction publique. », par Bernard Friot
Raoul Marc Jennar
« Appliqué à l’UE actuelle, le slogan, « une autre Europe est possible » est devenu un mensonge. C’est une tromperie, dont seuls profitent ceux qui bénéficient de l’UE telle qu’elle est : les firmes privées dont le profit toujours plus élevé est la seule motivation. Car ce slogan retarde toute contestation fondamentale de l’UE, de ses institutions et de ses politiques. » Raoul Marc Jennar
Pierrick Tillet du blog bien connu Le Yéti
Violant les résultats du référendum qu’il avait pourtant lui-même organisé, faisant fi de toutes les promesses du Tsipras I — ah, feu l’inviolable ligne rouge ! —, le Tsipras II a acté sa reddition totale par des déclarations à la Papandréou (…)
De bataille, il n’y eut finalement point vraiment, sinon de vaines postures bravaches et des coups de gueule sans conséquences, surtout si l’on se réfère à leur résultat final calamiteux. Alexis Tsipras n’était tout simplement pas à la hauteur de l’enjeu, trop timoré pour prendre la seule porte de sortie qui convenait, un Grexit, sans même être capable de tirer les conséquences de son échec en démissionnant comme l’aurait immanquablement fait un Charles De Gaulle.(…)
Les leçons à tirer de ce fiasco laisse un goût de cendres en travers de la gorge :
Des conséquences désastreuses pour les gauches européennes. Gageons que ceux de Podemos, notamment, doivent sacrément marcher sur des œufs. Et ce n’est pas l’intervention de Jean-Luc Mélenchon dimanche soir sur BFMTV qui risque de rassurer des électeurs décontenancés. Maniant la langue de bois la plus éculée (« aujourd’hui, il faut faire preuve du sens de l’État, du sens de la Nation et du sens de l’intérêt européen »), scandant des déclarations d’intention parfaitement creuses (« il faut que les Allemands cessent leur comédie »), le leader du Parti de gauche finit par prêcher l’absence totale d’alternative à l’omnipotence de l’euro, pourtant arme fatale de la BCE contre les peuples : « Le Grexit est absurde. Si on sort la Grèce de la zone euro, sa dette sera toujours libellée en euros et sera multipliée par 6 ou 7[1] . »
Un chemin dès lors ouvert à toutes les forces eurosceptiques de droite et d’extrême-droite, seules en lice désormais pour encore pouvoir prétendre contester l’hégémonie allemande sur l’Europe.
Bernard Maris
« Je vire ma cuti. J’ai voté oui à Maastricht, oui au traité constitutionnel. Aujourd’hui, je pense qu’il faut quitter la zone euro » (Bernard Maris, Charlie-Hebdo, 9 avril 2014, p. 6)
Même Jacques Généreux (PG) donne raison dans les faits au PRCF !
Mais le derniers faits en date, et non des moindre et cette déclaration de J Généreux, un des principaux économistes du PG et du FdG, toujours dans ce dossier de Marianne :
« Les dirigeants communistes n’ont pas voulu entendre parler de rupture avec l’euro ». « ils ne voulaient pas fâcher les socialistes et perdre des postes en échange ». « c’est pourtant ce qu’on aurait dû mettre dans le programme du FdG. On aurait du écrire noir sur blanc: « Si les négociations avec nos partenaires de l’Union pour refonder le projet européen n’aboutissent pas, s’il n’est pas possible de redonner de l’autonomie à la Banque de France sans sortir de l’euro, alors oui, in fine nous n’hésiterons pas à sortir de l’euro » ….
« C’était un défaut majeur de notre programme à la présidentielle, Jean Luc Mélenchon a été bridé pendant toute la campagne. D’autant que, en face, le FN porte la position la plus en phase avec le sentiment du moment. Il porte le slogan de la colère populaire, et ça marche dans les urnes : Marine Le Pen et le FN apparaissent comme les seuls capables de défendre les ouvriers, même si leur façon de sortir de l’Euro est profondément incohérente »
C’est exactement cette proposition que le PRCF avait fait à la veille de la présidentielle au candidat JL Mélenchon dans une lettre ouverte. Sans réponse malheureusement alors :
« nous pensons au contraire que l’UE est intrinsèquement une construction du capital, que l’Euro est l’axe structurant de cette politique de guerre au monde du travail et aux nations constituées. Nous jugeons donc impossible une orientation progressiste de l’UE : on ne transforme pas un crocodile en doux végétarien. Rappelons que 80% de la classe ouvrière, selon les derniers sondages, partage notre constat et plus largement les couches populaires de façon majoritaire.
Bien entendu il ne s’agit pas simplement de constater la divergence mais d’étudier la manière de la surmonter de façon dynamique, dans une perspective qui nous serait éventuellement commune, et cela dans une situation où notre pays vit sa crise existentielle la plus grave depuis 1940, ce qui appelle à des efforts unitaires de tous les patriotes progressistes. Et cela d’autant plus qu’il serait gravissime d’abandonner au FN le combat contre l’euro : ce combat, à la fois national et social, fut en effet au cœur de la campagne du PCF de G. Marchais et de la CGT d’Henri Krasucki pour le « non » à Maastricht, qui impliquait le « non » à la monnaie unique.
C’est pourquoi nous souhaitons vous interpeller sur une question cruciale.
Si une fois élu président, vous constatiez, – ce qui nous parait inéluctable au vu des rapports des forces en Europe et en Allemagne -, que vos propositions pour transformer l’UE se heurtent au refus des autres gouvernements de l’UE (menaces et sanctions financières à l’appui),
Quelle serait votre attitude ?
Vous soumettre en attendant des jours meilleurs comme l’a fait Jospin en 1997 ? Ou bien vous battre frontalement pour dégager notre pays de l’étau qui paralyse toute alternative progressiste, y compris jusqu’à la sortie unilatérale de l’euro et à la rupture totale avec l’Europe supranationale du grand capital ? Le vote de millions de citoyens dépend en réalité de la levée de toute ambiguïté sur cette question.
Ce point est en effet fondamental non seulement en termes stratégiques mais en termes tactiques et électoraux, en particulier vis-à-vis de notre combat commun et radical contre le Front dit National dont la montée en puissance repose largement sur l’exploitation de l’aspiration très légitime de la classe ouvrière à « produire en France » et à rompre avec le libre-échangisme mondial, qui n’est que le masque de la domination planétaire des monopoles capitalistes. C’est d’ailleurs dans le fait que le FN feint de récupérer le combat de G. Marchais pour produire en France (avec des Français et des immigrés, faut-il le dire !) et pour défendre la souveraineté de notre pays et son droit à coopérer avec tous les pays du monde que prend naissance l’écho ouvrier et populaire très alarmant suscité par Marine Le Pen.
L’affirmation, par un candidat progressiste, de cette double dimension idéologique: le combat pour l’indépendance nationale et l’engagement pour la solidarité internationale des peuples (une solidarité qui dépasse et de loin le cadre européen), nous parait une condition nécessaire pour rassembler l’électorat ouvrier et populaire car, comme le disait Jean Jaurès, « la souveraineté politique du peuple est le socle de l’émancipation sociale » et aussi : « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène ».
Enfin, et parce que notre pays est entraîné vers des chemins très dangereux par l’oligarchie capitaliste, nous voudrions que vous affirmiez avec clarté qu’une République présidée par Jean-Luc Mélenchon ne se trouvera mêlée, ni de près ni de loin, à une intervention impérialiste en Iran ou en Syrie, comme elle le fut tout récemment en Libye.
Voilà, cher citoyen Mélenchon, ce que nous tenions à vous dire dans l’attente d’une réponse à notre interrogation qui n’a cure de l’esprit de chapelle et relève exclusivement de ce qui est notre responsabilité à tous : permettre à une dynamique progressiste et à une perspective révolutionnaire de s’affirmer à un moment où se décident l’avenir, et même la survie au 21ème siècle, d’une France républicaine et sociale.Salut et fraternité !
Pour le PRCF… »
A l’international, les partis communistes pour la sortie de l’UE
Au Portugal avec le PCP
-
30 ans après l’adhésion à l’Union Européenne du Portugal – déclaration du PCP
-
Sur les décisions du Sommet Européen sur la Grèce, par le parti communiste portugais
-
Portugal : Les députés communistes du PCP réclament la sortie de l’euro au parlement européen
-
[Portugal] : « L’Union européenne est le promoteur de la guerre et du fascisme » PCP Jorge Cadima
-
Sur les élections en Grèce : communiqué du Parti Communiste Portugais
Espagne avec le PCPE et certains cadres du PCE
-
Entre l’Euro et le peuple, PODEMOS choisit l’euro / Le PCPE pour la sortie de l’UE et de l’Euro ! #europe #grèce #espagne
- ESPAGNE – JULIO ANGUITA (ancien dirigeant d’Izquierda Unida et du PCE, fondateur du Front Citoyen « Nous sommes la majorité » ):
« Le discours européïste a détruit toute l’économie espagnole ; d’abord l’agriculture, ensuite le secteur d’état , après l’industrie… Et il n’y aucun projet alternatif. »
-
Le PRCF salue le PCPE (Parti Communiste des Peuples d’Espagne) à l’occasion de ses 30 ans !
-
MEETING INTERNATIONAL DE MADRID ORGANISÉ PAR LE PCPE – 15 décembre 2012
En Grèce avec le KKE
- Le Parti Communiste Grec appelle le peuple à ne pas se rendre et à mener le combat de classe pour s’en sortir #KKE
Plus que jamais, solidarité internationaliste avec nos camarades grecs ! No Pasaran ! Brisons les chaînes de l’Union Européenne Après les accords de Bruxelles : Plus que jamais, sortir de l’Euro et de l’Union Européenne… - Négociations Grèce – Troika : Que le peuple rejette le plan des bailleurs et le projet du gouvernement! déclaration du KKE
- Poursuite de l’austérité et libéralisation en Grèce : traduction de la lettre de Varoufakis à la Troïka / eurogroupe, communiqué du KKE
- MESSAGE DU PRCF AU CONGRES DU KKE (PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE)
- LA MALHONNÊTETÉ DE SYRIZA ? UN HOMMAGE AU KKE !
-
Grèce : Mikis Theodorakis appelle à l’organisation d’un Front patriotique et social, à un nouvel EAM
-
Le KKE répond à Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire-général du PCF: « on ne peut servir à la fois le peuple grec et accepter dans son principe la funeste « construction européenne »
Danemark
« Le gouvernement a enchainé le Danemark aux pactes d’austérité de l’UE. Tant que cela est une réalité nous ne pourrons pas améliorer le bien-être au Danemark. Ceci est exactement le but des traités européens et la raison pour laquelle notre premier ministre sont plus amicaux avec la chancelière Merkel qu’avec les travailleurs danois.
Ce sont les monopoles qui effectuent la lutte de classe contre vous et moi, contre la classe ouvrière danoise et tous les gens ordinaires dans ce pays.
De grands défis nous attendent en particulier pour les syndicats, le mouvement de la main-d’œuvre et de la jeunesse. Nous devons mobiliser sous le mot d’ordre d’un Danemark fondée sur la solidarité. Il est de la plus haute importance que nous appliquions l’unité et de mobiliser et d’organiser à l’échelle nationale dans les lieux de travail et les écoles. » discours de Jørgen Pedersen, président du Parti communiste danois le 1er mai 2015
En Irlande
-
Parti Communiste Irlandais
James Connolly House, 43 East Essex Street , Dublin 2
22 septembre 2009,
Chers camarades,
Vingt-six partis communistes et ouvriers ont désormais signé l’appel commun du Parti Communiste Grec et du Parti Communiste d’Irlande. Nous voudrions remercier également tous les partis qui ont signé et suggérer aux autres partis qui n’ont pas encore signé d’envisager de le faire.
La déclaration sera envoyée à la presse et publiée sur Solidnet aujourd’hui. Nous estimons que le fait que vingt-six partis aient signé l’appel est l’expression d’un grand mouvement de solidarité avec le peuple Irlandais et leur lutte pour défendre leur Non démocratique de Juin 2008.
La lutte pour un deuxième Non se retrouve désormais à un moment crucial, puisque la classe dirigeante Irlandaise, soutenue par la Commission Européenne , s’est engagée dans une opération d’intimidation sans précédent visant à pousser les Irlandais à voter pour le Traité de Lisbonne. La Commission Européenne s’est immiscée dans le processus démocratique, usant tant de menaces que de promesses d’argent si le peuple votait Oui.
L’expression de solidarité des représentants de toute l’Europe, au-delà des limites étriquées de l’Union Européenne, est une véritable preuve d’internationalisme et de solidarité ouvrière.
Eugene McCartan Secrétaire Général du PC d’Irlande lire ici
En République Tchèque
« La crise est également un prétexte pour mettre en cause toutes les avancées historiques de la classe ouvrière, conquises au prix de dures luttes de classes, parmi lesquelles la plus significative est l’établissement d’un pouvoir des travailleurs en Union soviétique et dans d’autres états. Les droits des travailleurs tels que la durée de la journée de travail, les garanties collectives, la sécurité au travail, sont menacés. Les systèmes gratuits de santé et d’éducation sont supprimés et leurs tarifs augmentent. L’âge de la retraite est repoussé et d’autres missions publiques en direction du monde du travail sont supprimées. Tous ces changements ouvrent la voie à des privatisations, c’est-à-dire à de nouveaux profits pour le capital et une stratification accrue de la société : services de santé, d’éducation et de protection sociale pour la bourgeoisie, pas pour les salariés et autres couches populaires.
Les illusions sur le caractère démocratique de l’Union Européenne sont balayées. Ces développements montrent le caractère impérialiste de l’Union Européenne et dément les illusions sur une « Europe sociale ». La nature de classe de l’UE est inamendable. Les rivalités s’aiguisent entre pays capitalistes pour la répartition des pertes de capitaux, conséquence inévitable de la crise. Les rivalités entre les USA et l’euro-zone reflètent précisément ce processus. Dans le même temps, ils sont tous unis contre les travailleurs, ils exigent qu’ils fassent des sacrifices au nom, de l’Euro, de l’UE et de leurs profits. Les peuples n’ont pas à faire de sacrifices; leur avenir et leur bien-être ne peuvent être garantis dans les institutions impérialistes. » intervention de Milan KRAJKA, KSM, République Tchèque lors de Conférence internationale PRCF les 4 et 5 mai 2013
En Hongrie
Si les communistes du PRCF ont lancé dès 2009 une campagne de boycott des élections européennes, campagne qu’il reconduit aujourd’hui pour ces élections européennes 2014, dans un mouvement encore plus large (voir les appels du…
En Grande Bretagne
- En Grande-Bretagne, il existe un « non » de gauche à l’Union européenne du capital : « No2EU – Yes to workers rights » !
-
#endausteritynow : Énorme manifestation à LONDRES contre l’austérité [20 juin 2015]
En Belgique :
et l’on pourrait poursuivre encore longtemps cette longue liste
Dans un communiqué, les camarades du PTB font le point sur la situation du mouvement social en Belgique, alors que les travailleurs y sont entrés en résistance contre le plan de casse sociale et d’euro-austérité.…
…. et l’on pourrait poursuivre longtemps cette longue liste
Les lignes bougent bel et bien : mobilisons nous pour gagner, nous, les travailleurs !
Mais c’est une course contre la montre qui est engagée. UMPS et UMP’EN sont à la manœuvre avec la bénédiction d’un MEDEF de plus en plus arrogant et sûr de lui, et sous la baguette de l’UE, de plus en plus dominante et anti-démocratique, de plus en plus ouvertement orientée par l’Allemagne qui est la puissance hégémonique de cette prison des peuples.
Le peuple n’est pas condamné à perdre. Car les travailleurs sont le grand nombre, l’immense majorité. Organisé, ils seront la force pour gagner. Rien n’oblige à suivre cette stratégie eurolatre qui mène la gauche et le peuple dans l’abime. Pourquoi, alors que les faits démontrent depuis plus de 30 ans qu’il n’est pas d’alternative démocratique, populaire possible sans sortir de l’UE et de l’euro, devrions nous continuer à gober ce mensonge de « l’europe sociale » mis en place par des mutants tels P Herzog et R Hue qui assument désormais être des adversaires acharnés du communisme. Rappelons que Herzog pour ses services rendues est devenu conseiller du commissaire Michel barnier (UMP) à la commission européenne. Voila les gens qui ont vendu aux PCF et aux syndicats de défendre ce mensonge de la réorientation sociale de l’UE. (lire ici)
A l’heure où les chiens de garde du capital, les Moscovici, les Colombani et autres, amalgament combattant de la République sociale et extrême-droite, aidez, renforcez ceux qui veulent sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN par la PORTE DE GAUCHE. Rejoignez ceux qui veulent rebatir un vrai parti communiste au service du peupe.
Engagez vous au coté des militants du PRCF. Il y va de l’avenir de la France, c’est à dire de nos enfants
A partir de la mise à jour d’un article de février 2014 – https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/sortir-de-leuro-de-lue-a-gauche-les-lignes-bougent-vers-le-prcf/
Il est certes urgent de sortir de cette Europe si mal nommée. Nombre d’entre-vous sont, si j’ai bien compris, encore adhérents du PCF, lequel travaille – objectivement – pour l’Europe du Capital. Quand allez-vous effectuer le saut décisif – quantique – et devenir un véritable parti politique, révolutionnaire et réellement communiste – cela va de soi ?
Aujourd’hui à 67 ans, comme des millions de Français aspirant à la révolution socialiste, et par là à la reconquête de la République Souveraine, Sociale et laïque, je ne sais plus pour qui voter et m’abstenir ne me convient pas.
DD, si mon commentaire traverse la modération, sachez que l’ UPR,parti apolitique qui réunit des citoyens de droite et de gauche, sera présent dans toutes les circonscriptions en décembre. Ne vous abstenez pas!