41ème jour de grève pour sauver Total La Mède, incendie sur le site pétrochimique américain Lyondellbasel à Berre l’Etang
Maritima Info, 22 juillet 2015 :
La raffinerie est à l’arrêt depuis le 11 juin, début d’un mouvement lancé par la CGT, farouchement opposée au projet de reconversion du site. La procédure légale de consultation des organisations syndicales est désormais terminée. Résultat, le volet industriel a été rejeté en bloc alors que les mesures sociales d’accompagnement des salariés, dont le poste va être supprimé (178 en tout), ont été approuvées à la majorité, CFE-CGC, CFDT, et FO au plan local (le syndicat n’est pas représentatif au plan national). Pour Bruno Casano, délégué FO à Total La Mède, le volet social est acceptable. « Même si c’est perfectible, je trouve que ça été plutôt bien négocié. Je suis assez satisfait de la tournure qu’ont pris ces négociations des MSA » (mesures sociales d’accompagnement).
Ce n’est pas du tout l’avis de la CGT qui a refusé de signer le volet social du projet et qui poursuit sa grève. « Nous pensons que ce mouvement est parfaitement justifié, affirme Frédéric Ambrosio, représentant CGT à Total La Mède. Il faut être cohérent. Comment peut-on rejet en bloc le volet industriel, et signer les mesures sociales d’accompagnement?! Nous avons rejeté le projet industriel car nous pensons que la raffinerie actuelle est viable, ce sont des experts mandatés par d’autres syndicats que nous qui l’affirment. Alors le groupe doit investir ».
Convaincue de la pérennité du site actuel, la CGT refuse de participer au redémarrage des unités, question de sécurité. « Vendredi dernier, il y a eu deux trous sur la torche. Deux semaines auparavant, c’était un transformateur qui prenait feu. Si des incidents surviennent alors que la raffinerie est à l’arrêt, que va-t-il se passer si on redémarre des installations qui ne sont pas en état de fonctionner? », s’inquiète Frédéric Ambrosio. « Le syndicat a d’ailleurs adressé une lettre au préfet de région afin d’alerter les services publics sur ces problèmes de sécurité. » source : http://www.frontsyndical-classe.org/2015/07/41eme-jour-de-greve-a-total-la-mede.html
Pour une politique publique nationale du raffinage en France et la réindustrialisation.
Total, l’une des entreprises les plus profitables du CAC 40 annonce une nouvelle vague de suppression d’emploi. C’est maintenant la raffinerie de Total la Medde qui est menacée en provence. Près de 2000 travailleurs employés direct, plus de 5000 travailleurs indirect vont être mis sur le carreau. Pourtant la capacité de raffinage installée en France est inférieur au marché intérieur.
Rappelons que Total ne paye plus d’impôts sur le sociétés en France depuis 2012 et ce alors que l’action total génère un rendement de plus de 5% pour un résultat opérationnel moyen de près de 18 milliards d’euros chaque année. Sur son site internet, TOTAL se vante de pouvoir doubler en dix ans un investissement placé en action sur ses titres. Avec un dividende par action de 2,44€ en 2014 en hausse de 2,5% par rapport à 2013, Total aurait distribué en 2014 près de 5,82 milliards d’euros de dividende à ses actionnaires ! Et cela sans compter l’augmentation du cours de bourse qui a augmenté de presque 19% en 5 ans.
Faisant des profits colossaux, TOTAL détruit l’outil et l’emploi industriel en France. Pour augmenter toujours plus les profits, et alors que la crise systémique du capitalisme fait rage, les capitalistes délocalisent et font pression sur les salaires, et désindustrialisent le pays. Pour produire en France, pour répondre au besoin du peuple, pour protéger la capacité de production et réindustrialiser le pays, il faut rendre et développer l’outil de production en le confiant à ceux qui produisent les richesses. Les travailleurs. En socialisant les moyens de production, par exemple ceux de la pétrochimie.Pour une politique nationale du raffinage, afin de garantir l’existence et la capacité de se secteur – essentiels à l’indépendance énergétique et à la sauvegardes des savoirs-faire industriel – indispensable pour une politique de développement au service des travailleurs, pour le progrès social, la prospérité, et donc également la protection de l’environnement. Oui, le capitalisme est inapte à produire autre chose que du chômage et de la misère pour enrichir une petite classe de profiteur et de dictateur, la classe capitaliste.
Pour mettre en échec le projet de reconversion de la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), la CGT appelle au blocage des stations-service de Total, dès le 2 juillet puis chaque jeudi de l’été
Réindustrialiser le pays, réduire massivement le chômage, c’est possible, par exemple en lançant un grand pôle public de l’industrie. Mais il faut pour cela sortir de l’Union Européenne qui oblige aux privatisations, et interdit les nationalisations. Comme chacun à pu le voir avec par exemple le démantèlement d’Alstom ou d’Alcatel au profit du grand capital américain.