Dans une récente prise de position publiée sur les réseaux, le camarade Jacques Victor, ancien Conseiller Générale des Alpes-Maritimes (3ème Canton de Nice) déclare :
«Puisque cette Europe de la misère, de la colonisation des peuples, de l’asservissement des pays, du non respect du choix démocratique exprimé dans les urnes, de la défense des seuls intérêts des marchés financiers ne fait qu’accroître les mécontentements et les souffrances, pourquoi continuer à y contribuer. La situation grecque vient de démontrer qu’il n’y a rien à espérer d’une évolution positive de l’intérieur car le rapport des forces est totalement faussé. Un vrai débat en France et en Europe s’impose pour définir des stratégies possibles d’une autre construction européenne dans la mesure où celle-ci s’avèrerait nécessaire pour les peuples. Ce dont on peut douter. Allons-nous continuer à montrer notre impuissance face a la dictature allemande !!!!!!».
Cette prise de position d’un dirigeant très connu du PCF ne peut que susciter l’intérêt des militants azuréens du PRCF qui, depuis la fondation de leur organisation en 2004, ont dénoncé l’impasse que constitue l’orientation «euro-constructive» des dirigeants actuels du PCF et ont milité pour que la France sorte de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, condition pour une rupture révolutionnaire de masse avec la domination capitaliste.
Aujourd’hui, des personnalités de toutes sortes, de Frédéric Lordon à Jacques Sapir en passant par Jacques Nikonoff, par certains rédacteurs de «Marianne», par Aurélien Bernier, etc. comprennent, expérience grecque à l’appui, que la revendication d’une «Europe sociale» et d’un «euro au service des peuples» (et pourquoi pas, tant qu’on y est, une OTAN au service de la paix et un capitalisme «humain d’abord»?) sont de grossières illusions: des mensonges politiques qui désarment les travailleurs, qui mettent le PCF à la remorque du PS euro-formaté et qui livrent à l’ultra-droite le drapeau de l’indépendance nationale traditionnellement défendue par les communistes (le journal fondé à la Libération par Virgile Barel ne s’appelait pas pour rien «le Patriote»!).
C’est pourquoi on est stupéfait de lire les «arguments» que Bob Injey, membre de la coordination nationale du PCF, oppose à son camarade de parti Jacques Victor pour défendre l’euro dans la foulée de Pierre Laurent, président du Parti de la Gauche Européenne. D’après Bob Injey, la sortie de l’euro est une «fausse bonne solution». Et si c’était rester dans l’euro et perdre l’un après l’autre tous les acquis qui était une impasse mortelle ?
En tout cas, l’«argument» de Bob Injey selon lequel vouloir sortir de l’euro c’est rallier l’extrême droite est au minimum une contre-vérité. D’abord parce que le FN, comme on le vérifie en visitant son site national, ne milite pas pour la sortie de la France de l’euro mais pour la «sortie concertée par les 18 pays de la zone euro»: Mme Merkel peut donc dormir sur son casque à pointe, c’est pas demain la veille.
Ensuite parce que les PC grec, portugais, espagnol, danois, suédois et un nombre grandissant de personnalités françaises de gauche « Monde diplo » en tête se réclament désormais de la sortie de l’euro ET DE l’UNION EUROPEENNE, cette dictature continentale associée au TAFTA que tous les communistes, syndicalistes de classe et républicains fidèles au CNR devraient combattre…frontalement sur des bases patriotiques ET internationalistes.
Ce qui manque aujourd’hui pour créer une perspective politique en France, en sortant de la ruineuse «union de la gauche» derrière le PS et en brisant la tenaille formée par le couple Sarkoholland et par le rassemblement «bleu marine», c’est un rassemblement rouge Marianne pour le progrès social, la souveraineté de toutes les nations, leur coopération EN DEHORS de la mortifère UE, la relance de la lutte pour le socialisme en France et sur le reste du continent.
C’est pourquoi nous, PRCF, appelons les camarades du département qui le souhaitent à co-organiser un grand débat départemental sur la question «euro, UE, faut-il revendiquer leur démocratisation ou appeler à en sortir par la porte à gauche ?».
Les vrais communistes, membres ou pas du PCF, ne craignent pas le débat et cherchent la vérité. Pour sa part, les militants du PRCF-06 dont le seul tort est d’avoir eu raison les premiers y sont prêts à tout moment.
Contact : prcf06 [a ] gmail.com