Les personnels de l’Université et de la Recherche, rejoints par les étudiants, sont en grève depuis 9 semaines contre les projets de casse de l’enseignement supérieur que constituent les projets Darcos-Pécresse faisant eux-mêmes suite aux contre-réformes euro-formatées « LMD » et « LRU ». A la veille d’une nouvelle journée de manifestation, le PRCF salue la détermination des grévistes et réitère son plein soutien à leur juste combat : défendre l’Université, c’est bel et bien défendre les acquis sociaux et républicains contre un pouvoir malfaisant.
Leur mobilisation, historique par son ampleur et sa durée, a contraint le gouvernement à certains reculs mais l’essentiel des régressions est maintenu (ou retardé) et aujourd’hui, l’isolement dont ils sont victimes devient une difficulté de plus en plus sérieuse.
Les atermoiements de la direction de la FSU à suivre les revendications des personnels et même du syndicat FSU du supérieur pour créer des convergences avec l’ensemble des personnels de l’Education Nationale eux aussi attaqués sont clairement en cause. Quant au renvoi, décidé par les états-majors syndicaux, de toute mobilisation interpro nationale au premier mai ((premier jour d’un week-end prolongé) et leur refus désormais patent de construire un rapport de force durable et offensif contre Sarkozy, le Medef et l’UE qui profitent de leur crise pour écraser encore un peu plus les salaires, les emplois et les acquis de l’ensemble du monde du travail, c’est une insulte ouverte aux mobilisations historiques que connaît notre pays, aux nombreuses luttes sectorielles laissées isolées et sans soutien et à la volonté exprimée massivement d’une convergence des luttes et d’une unité DANS L’ACTION pour gagner.
La grève générale se poursuit dans l’Université, les luttes montent à l’Hôpital contre la loi Bachelot de casse de la santé publique, les occupations d’usines et les séquestrations de patrons se multiplient contre les suppressions d’emplois, les luttes se développent dans tout le pays contre un capitalisme qui mène les travailleurs à la ruine pendant que les gros actionnaires et grands patrons se partagent des centaines de milliards de dividendes et d’aides gouvernementales et européennes. Dans ce contexte, c’est bien en construisant, à partir des luttes et de nos organisations syndicales de base et contre les directions syndicales s’il le faut, un front « tous ensemble et en même temps » d’une ampleur historique, que nous parviendrons à faire plier Sarkozy et ses commanditaires de l’U.E. et du MEDEF.
Le 1er avril 2009