L’entreprise DFDS entend reprendre 202 personnes SEULEMENT sur les 577 qui sont actuellement employées sur les trois bateaux français de Myferrylink (*). S’il s’agit de sauver l’emploi, pourquoi l’Etat et l’entreprise vendeuse des bateaux a-t-elle refusé l’offre qui garantissait le plus d’emplois ?
Au cœur du litige, les trois ferries dont Eurotunnel est propriétaire depuis 2012, lassé des attaques permanentes des autorités britanniques de la concurrence qui refusent que le groupe français soit à la fois présent sur l’eau et sous l’eau. Le PDG d’Eurotunnel a décidé en janvier d’abandonner l’essentiel de son activité maritime entre Calais et Douvres et lancé un appel d’offre pour la vendre… Cette » solution » laisserait 270 à 300 salariés sur le carreau, sur un bassin d’emploi déjà sinistré.
La maire, Natacha Douchart, très sarko-« ripoublicaine » ose dire qu’elle soutient les marins, et le secrétaire d’Etat au transport Alain Vidalies, qui s’est fait traiter d’escroc et de bon à rien par les syndicalistes de Sea-France, a appelé Eurotunnel à chercher d’autres solutions que la vente des deux ferries à DFDS ; le patron d’Eurotunnel ne bouge pas pour autant tant il a le sentiment d’agir pour le bien de ses actionnaires : l’action d’Eurotunnel a déjà grimpé de 43%…
Comment le maire de Calais et le secrétaire aux transport ont-ils le culot de se dire solidaires des marins alors qu’ils soutiennent depuis toujours le grand capital et son Union Européenne qui étouffe la filière maritime française et le produire en France avec son « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » ? Agissons avec le PRCF pour sortir notre pays de ce broyeur d’emploi et de France qu’est l’UE !
Mme le Maire et Monsieur le secrétaire d’Etat (PS), vous ne pouvez être dans les deux camps à la fois; il y a longtemps que vous avez choisi le vôtre, celui du capitalisme et des actionnaires, alors ne faites pas semblant d’être du côté des victimes !
JM pour « Tertous en résistance » le journal du PRCF 59 et 62
(*) Quand les entreprises françaises cesseront-elles de prendre des noms anglais qui tuent notre langue tout en brouillant le message en direction des clients français (qui aimeraient se faire transporter français s’ils avaient un choix clair !). Mais le capital n’a pas de patrie !