Démentant la campagne orchestrée par l’Elysée (France-Inter, « Le Parisien », etc.) sur la « mort du communisme français », – campagne à laquelle la direction du PCF a très peu et très mollement répondu… – des centaines de milliers de visiteurs ont bravé la pluie battante pour participer à la fête de l’Huma, laquelle ne se réduit nullement aux pitoyables positions « euro-constructives » de Pierre Laurent (le chef de file du « parti de la Gauche Européenne »).
Bien entendu, nombre de visiteurs ne viennent « que » pour « faire la fête », mais les militants du PRCF, qui ont ventilé plus de 8000 tracts, ont aussi et surtout constaté que le public était bien plus réceptif qu’à l’ordinaire aux thèmes développés par le PRCF sur les « quatre sorties », de l’euro et de l’UE, mais aussi de l’OTAN et du capitalisme. Sans nier les dégâts qu’ont provoqués dans les têtes la propagande néolibérale, le culte du chacun pour soi et le rejet indistinct de « la » politique, constatons que l’humiliation infligée à la Grèce par Merkel et par son terne second Hollande a ouvert bien des yeux sur le mensonge de ‘l »Europe sociale » et sur la nécessité de rompre, de manière révolutionnaire, avec l’UE atlantique, fascisante et austéritaire, de s’opposer à Valls-MEDEF et de tuer dans l’oeuf les tentatives visant à banaliser les faux patriotes du FN et de la « droite forte ».
Pour la première fois s’est tenu sur la fête un débat à l’initiative de la commission jeunes du PRCF. Le premier bulletin national des JRCF intitulé « La jeune Garde » est également sorti sur la fête avec un bon accueil.
Le samedi à 17 h, un meeting international enthousiaste a permis l’expression, à l’invitation du PRCF, de Mohammed Diarra, du parti Sadi du Mali, de MArie Debs, secrétaire générale adjointe du PC Libanais, de la camarade Ibaruri AÎdit, fille du président assassiné du PC indonésien, qui a évoqué avec émotion le massacre de millions de communistes par la dictature de Suharto en 1965, du PC de Cuba, du Comité international pour la Solidarité de Classe (Vincent Flament), de Danielle Bleitrach – qui a présenté la situation en Ukraine et en en ex-URSS, puis d’Antoine Manessis, du PRCF qui a montré comment le PRCF articule patriotisme et internationalisme et qui a appelé à la solidarité avec les communistes grecs. Ce meeting avait été précédé d’une intervention à plusieurs voix des Républicains espagnols de Paris qui ont montré le lien entre la monarchie et le franquisme et parallèlement, le lien entre le socialisme pour l’Espagne et le combat pour la Troisième République.
Dimanche à 11 h, le PRCF a eu l’immense honneur de recevoir à son stand Gerardo Hernandez, le patriote cubain qui a passé 15 ans dans les geôles états-uniennes. Sur un ton aussi cordial que combatif, Gerardo a expliqué que la reconnaissance de Cuba par Washington n’était en rien un rapprochement avec « l’impérialisme américain » mais un aveu d’échec d’Obama: l’embargo US isole de moins en moins Cuba et isole de plus en plus les USA en Amérique latine! Là aussi plus de 150 personnes se sont pressées dans un stand du PRCF bourré à craquer, sans compter les nombreuses personnes restées dehors pour une intense manifestation d’internationalisme. Le comble de l’enthousiasme fut atteint lorsqu’Etorix de Angelis, dirigeant du PRCF, décoré pour son courage par le Vietnam socialiste, a remis à Gerardo, héros cubain, le livre récemment paru chez Delga de Léon Landini « réponse à Michel Onfray »: les trois Résistances patriotiques et internationalistes, cubaine, vietnamienne et française, fusionnaient symboliquement dans ce geste mémorable, salué debout par l’assistance.
Le dimanche à 14 h 30, un grand débat politique a permis à un auditoire attentif et très nombreux – malgré la gène de la sono surpuissante d’un stand voisin (il ne s’agissait nullement de malveillance: ce sont les contingences de la fête…) d’écouter successivement
- Antoine Manessis, modérateur du débat,
- Fabien, porte-parole de la nouvelle association « Le plan B » (qui regroupe des gens de gauche divers sur la sortie de l’UE),
- Roger Silvain, président du Front syndical de classe et figure de mai 68 (qui a notamment appelé à sortir la CGT de la courroie de transmission bruxelloise qu’est la CES),
- Jean-Luc Pujo, président de « Penser la France » et auteur d’un exposé d’une haute tenue intellectuelle,
- Marie-Christine Burricand, membre du CC du PCF (élue sur une liste d’opposition) et animatrice de « Faire vivre et renforcer le PCF« ,
- Stéphane Sirot, historien du syndicalisme (qui a montré le rôle de l’UE dans l’institutionnalisation du PCF et de la CGT),
- Annie Lacroix-Riz, historienne internationalement connue et
- Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, d’appeler de diverses manières à l’union combative pour sortir la France de la dictature européenne par la voie antifasciste, patriotique et progressiste.
Le débat s’est cristallisé sur la question « que faire dans l’unité? », soulevé par un militant du PRCF-38, puis par W. Roger de la Coordination communiste du nord.
Georges Gastaud a répondu par l’appel aux communistes à porter ensemble dans chaque lutte la question de la sortie révolutionnaire de l’UE/OTAN, par la proposition d’un débat des communistes en décembre 2015 (95ème anniversaire du Congrès de Tours et 20ème anniversaire des grèves de décembre 95) sur les conditions de la renaissance du vrai PCF, à la jonction sans frilosité des militants franchement communistes et des syndicalistes de classe, à un grand débat durant l’automne sur les conditions unitaire pour la relance d’un nouveau CNR, à une campagne populaire, déjà engagée par le PRCF pour exiger un référendum sur l’euro et l’UE, et bien entendu, au renforcement du PRCF dont l’attractivité renforcée nécessite sa présence et sa visibilité dans chaque lutte.
A noter qu’étaient passés au stand pour dialoguer chaleureusement avec le PRCF des militants du M’pep, du nouveau « MS-21 », de Respublica, du Cercle communiste d’Alsace, de l’AMC-17, Jean Van Hees, de « Dialogue des peuples » (Belgique) etc. Sur le stand étaient présents également les auteurs suivants:
- STEPHANE SIROT, historien du syndicalisme, Le syndicalisme, la politique et la grève (l’Arbre bleu)
- LEON LANDINI (livre cité ci-dessus)
- ANNIE LACROIX-RIZ, Aux origines du carcan européen (TEmps des cerises)
- YVES LETOURNEUR, poète et philosophe, qui a offert au PRCF des recueils de poésie politique qui seront mis en vente prochainement
- GEORGES GASTAUD (« Marxisme et universalisme », Delga)
- DANIELLE BLEITRACH et Marianne DUNLOP, « URSS, vingt ans après » (Delga)
Saluons particulièrement l’effort – et l’essor remarquable! – des Editions Delga qui mènent la nouvelle bataille du livre pour les idées marxistes et progressistes.
Enfin, ont été signées au stand les pétitions du CISC pour la solidarité avec les communistes ukrainiens, pour la défense des libertés ouvrières en Corée du sud, ainsi que la pétition-appel lancée par le PRCF pour que le peuple français puisse décider du retrait de la France de l’euro et de l’UE.
Remercions aussi les jeunes rappeurs du collectif Val Mob , les camarades qui autour d’Annette ont organisé le stand, notamment ceux du « front économique » qui ont fait des exploits pour nourrir et désaltérer les visiteurs qui faisaient la queue pour goûter au « mojito » des JRCF ou pour manger à bon petit prix les frites-merguez du PRCF: ces vrais communistes mériteraient tous d’être nommés tant ils ont été dignes, dans cette tâche indispensable mais éprouvante, de feu le camarade Stakhanov!
Merci aussi aux jeunes militants de COURRIEL, l’association progressiste de défense de la langue française, qui, en toute indépendance, ont appelé à la résistance linguistique au tout-anglais transatlantique autour du stand et aux environs de la Cité du livre.
En avant avec confiance pour un PRCF et une JRCF toujours plus ouverts, fraternels et rassembleurs sur la base de son identité franchement communiste.
Le débat en photos :
Rencontre débat avec Gerardo Hernandez en photo
Meeting International :
Stand du PRCF :
Bonjour.
«« Sur un ton aussi cordial que combatif, Gerardo a expliqué que la reconnaissance de Cuba par Washington n’était en rien un rapprochement avec « l’impérialisme américain » mais un aveu d’échec d’Obama: l’embargo US isole de moins en moins Cuba et isole de plus en plus les USA en Amérique latine! »»
C’est justement en réaction a cet isolement des US que les US font se rapprochement, un rapprochement stratégique point.
Leur véritable mobile, on peut s’en faire une idée avec tous les embrouillis organisées par la droite-fasciste et l’oligarchie en lien avec l’US (OMC, FMI et cie., sans oublier les multinationales derrières) et sans doute l’UE (….), à travers l’ensemble de l’Amérique Latine. La destabilisation globale est au programme. Ce rapprochement avec Cuba est de la boucane.
Mais, ce qui est réellement important, c’est qu’avec la visite du Pape, tant aimé (?), sera le point de non-retour (?). À brève échéance, nous pourrons prendre la véritable mesure de la cohérence du peuple cubain, c’est la véritable question. Le Peuple tombera-t’il dans le sillon du consumérisme avec ses conséquences collatérales ?
Jusqu’ici, tant de promesses brisées: le printemps arabe arrangé ?
Syriza et Tsipras ?
Bien l’élection est gagnée par Syriza…..Jamais deux sans trois.
Élection Janvier.
Féférendum juillet.
Élection gagnée septembre.
Cela aura une influence sur les élections en Europe de fin d’année.
Une possible synergie……..Le gauche française, maintenant doit tout faire pour les prochaines élections et prendre le pouvoir, mais avec un programme rassembleur. La France est la plaque tournante.
Jusqu’;a maintenant la gauche est divisée sur lUE-EURO, MALGRÉ LA DÉMONSTRATION ÉCLATANTE DE SA VÉRITABLE NATURE.
Mais, la gauche doit tenir compte de la mentalité consumériste.
Donc un discours rassembleur qui parle des solutions concrètes avec une stratégie de mise en place modulée et systématique . Le peuple s’attend à du gagnant-gagnant véritable.
Rassembleur: pour qu’il le soit, la population doit s’y reconnaître sans sophisme.
Il ya une fenêtre depuis la crise financière de 2008.
Le discours doit embrasser un ensemble de choses, souligner les coups fourrés, mais mettre l’accent sur les solutions «« fondamentales »» le potentiel de changement et les avantages sociétals, culturels, le progrès réel dans le cadre d’une alternative en autant que le Citoyen ne-travailleur e est mis dans le coup du changement. Le porte-à-faux sera fatale.
Bonjour.
Comme je le répète, la crise de 2008 a mis en exergue les années après, qu’en fait nous sommes devant une crise multidimensionnelle et globalisante ou de plus en plus universelle, la Chine, l’inde et d’autres pays encore en marge pour un temps, leur culture étant suffisamment intègre malgré les contradictions inhérentes de toute culture. L’occident entre dans une phase de plus en plus significative sur ce plan.
Donc notre analyse doit être suffisamment large pour y faire face, et l’aspect psychologique doit être regardé dans sa juste dimension comme acteur de cette crise multidimensionnelle:
Avant tout économique-financière, elle s’accompagne de crises; culturel, sociétale, religieuse-croyance…., le tout sous le chapeau identitaire qui marque le retour des vieux démons pour faire court.
Un alier important et de plus en plus incontournable, une vision d’ensemble de l’histoire est devenue indispensable pour éviter de se confiner dans l’idéologie, un couteau à deux tranchants comme nous l’apprend l’histoire.
Aussi je soumets quelques articles:
Crime contre l’humanité, l’ultime retous des barbares.
Le capitalisme, voilà la « source du mal » Albert Einstein.
Le salariat de Bernard Friot.
Il faut regarder le problème, mais aussi les solutions.
Il faut élaborer un discours qui nous parle de nottre réalité et des réelles solutions.
C’est ce que l’humanité réclame. Pour Vivre.