Une mission révolutionnaire du Vénézuéla : faire de la frontière qui sépare le Vénézuéla et la Colombie, sur toute sa longueur, une frontière de paix
Le président explique cette décision : l’objet est de mettre fin à la contrebande, et notamment à celle de la drogue, en même temps qu’à l’activité paramilitaire qui prospèrent grâce à la perméabilité de cette frontière et à l’état de faible peuplement et de sous-exploitation dans lequel se trouve le territoire qu’elle traverse ; il n’a pas été possible jusqu’à présent, d’obtenir la coopération de l’Etat colombien pour atteindre ces objectifs ; c’est pourquoi le Vénézuéla agissant seul doit y employer de grands moyens : il confie cette mission à l’ensemble de la jeunesse vénézuélienne, afin que la terre de tous les états vénézuéliens frontaliers de la Colombie soit mise en valeur et exploitée dans l’intérêt de toute la population du Vénézuéla, et notamment dans l’intérêt des populations qui y habitent déjà.
Le Vénézuéla a du pétrole, c’est vrai, mais le pétrole ni l’argent qu’il rapporte ne suffisent au progrès de la société : pour que l’investissement transforme réellement le pays, il faut aussi y investir le travail créateur et pacifique : c’est pourquoi la révolution fait appel aux jeunes de tout le Vénézuéla !
La révolution vénézuélienne, c’est le peuple du Vénézuéla qui s’en prend aux problèmes qui se posent à lui, avec les moyens qui sont les siens : la révolution ne doit ni ne devra rien aux vautours de la finance !
JPC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
d’après Telesur
Le Venezuela, un pays généreux
Francisco Rangel GomezLe Venezuela est l’un des pays qui dans le monde a accueilli, au fil du temps, des milliers d’immigrants. Des familles étrangères ont trouvé ici une garantie de bien-être et la sécurité sociale qu’elles n’ont pas pu obtenir sur leur propre sol. C’est ainsi qu’au siècle passé des centaines d’Européens ont laissé derrière eux la réalité aberrante de l’après-guerre pour s’établir et pour commencer une vie avec de meilleures possibilités dans cette Patrie qui continue d’ouvrir ses bras aux familles étrangères.
Les pays de l’Amérique latine ont aussi été victimes de tensions sociales qui ont obligés des milliers de Chiliens, d’Argentins, de Péruviens, à chercher refuge au Venezuela. La Colombie ne fait pas exception. Nous sommes le pays du Sud qui a la plus grande communauté colombienne, nous parlons ici de familles dont la descendance est vénézuélienne, qui est née et a grandi ici dans le pays où les préférences et les privilèges n’existent pas pour les uns ou les autres. Il n’y a pas de distinction entre un enfant vénézuélien et un enfant colombien dans nos salles de classe, ni dans les centres de santé.
Avec les Colombiens des liens nous unissent par le fait qu’il y a 200 ans nous ne formions qu’une seule nation. Former la Grande Colombie était l’un des grands buts du Père Libérateur [Ndt : Simon Bolivar]. Nous partageons les coutumes, les traditions et une longue frontière, où les Colombiens et les Vénézuéliens coexistent avec tant de proximité que les expressions de la langue sont difficiles à différencier les unes des autres. Nous sommes des nations sœurs, cinq millions de Colombiens sont maintenant naturalisés vénézuéliens.
La « Gran Misión Vivienda Venezuela » (1) a destiné plus de 20 % des maisons octroyées aux familles colombiennes qui dans leur pays n’avaient pas l’opportunité d’accéder à un logement décent comme le leur a procuré le gouvernement national ; des éléments à retenir pour comprendre que le peuple colombien est sans aucun doute le bienvenu dans notre Patrie, en maintenant le principe de travailler pour une cause commune, de donner la meilleure volonté pour renforcer le pays qui est à nos enfants et petits – enfants.
Ainsi la mesure légitime (approuvée d’autant plus par la Chambre constitutionnelle du tribunal suprême de Justice), de fermer les passages frontaliers et de réorganiser les politiques pour faire face aux atrocités qui étaient générées est une décision, non au détriment du peuple colombien, mais pour la défense du peuple vénézuélien. Ce dernier a été la cible d’attaques paramilitaires, de la contrebande qui a provoqueé la rareté des aliments et du carburant. Tous ces problèmes générés ont été planifié pour mettre en oeuvre une guerre économique contre le Venezuela, dont nous continuons d’en vivre les conséquences significatives pour notre économie et le plein développement de la Patrie.
Le plan de l’extrême – droite est de continuer à s’acharner contre nous sur le plan international. Nous devons être prêts à dénoncer la haine que cette décision souveraine du gouvernement bolivarien a éveillée et qui a compromis leur honteux comportement. Nous leur avons déjà repris le pétrole que leurs alliés du nord contrôlaient pour le remettre au peuple et de ne plus ainsi laisser cette ressource détournée au profit de quelques-uns.
Maintenant que nous avons fait avorter l’attaque depuis la frontière avec la Colombie, leur intention est de poursuivre un agenda paramilitaire contre notre pays. Nous continuerons donc à restreindre les effets de l’impérialisme qu’a dû subir, pendant des années, le peuple vénézuélien. De ne plus jamais nous nous laisserons imposer, de l’extérieur, l’administration de notre terre et de ses ressources. Surtout maintenant que le peuple vénézuélien s’est réveillé et qu’il est le maître à jamais des avantages de ce pays indépendant.
La paix prévaudra parce qu’un gouvernement responsable existe, celui qui fera valoir avec diplomatie notre souveraineté. La frontière sera rétablie quand le respect mutuel deviendra le principe pour permettre de poursuivre la relation avec la Colombie. Pendant ce temps nous serons garants des droits du peuple colombien et de toutes les familles immigrantes qui vivent et aiment, comme nous, cette belle Patrie.
Nous vivrons et vaincrons.
Francisco Rangel Gomez
Gouverneur de l’Etat de Bolivar (Venezuela)Titre original : Patria generosa
Traduction Bernard Tornare
(1) Programme social national pour résoudre le déficit de logements décents et sûrs.
Source en espagnol:http://www.psuv.org.ve/opiniones/patria-generosa/#.VeVUEvntlBf
Guerre économique au Venezuela : le gouvernement intensifie la lutte face à la contrebande (PHOTOS)
Paúl HernandezIl a fallu que le Président Nicolas Maduro ferme de façon peu diplomatique la frontière du Venezuela avec son voisin colombien pour attirer l’attention des médias sur le phénomène de la contrebande vers ce pays. En effet, depuis la nuit du 11 au 12 août, la frontière entre le Venezuela et la Colombie est fermée de 22 heures à 5 heures et jusqu’à nouvel ordre suite à une décision du président Maduro dans le but de stopper les activités de contrebande entre les deux pays. Longue de plus de 2,000 km, la frontière colombo-vénézuélienne représente une passoire idéale pour la livraison clandestine depuis le Venezuela de produits fortement subventionnés par l’état bolivarien : denrées alimentaires, essence, de matériaux de construction, électroménagers, etc. L’essence vénézuélienne -la moins chère du monde- est revendue dix fois plus cher en Colombie, ce qui a de quoi motiver les contrebandiers. Le gouvernement vénézuélien estime que le volume de la contrebande avec le pays voisin dépasse les 2,5 milliards d’euros par an.
La contrebande est une des multiples « armes économiques » utilisées pour affaiblir l’économie du Venezuela : pendant que certains s’enrichissent, les pénuries se font ressentir dans les centre-ville, provoquant évidemment un grandissant agacement de la population. Cette stratégie, utilisée par exemple au Chili à l’époque du gouvernement de l’Unité Populaire de Salvador Allende (1970-1973), a déjà été dénoncée depuis longtemps par le gouvernement vénézuélien évidemment (mais les médias ne diffusent pas ou ne font pas leur travail d’analyse, se contentant de chercher des gros-titres aguicheurs : « Venezuela : l’armée au secours du papier toilette » – Courrier International – 24/09/13) mais aussi par certains journalistes engagés pour la vérité.
- Les queues causées par les pénuries chroniques de produits de première nécessité durant le gouvernement de l’Unité Populaire de Salvador Allende, en 1972 au Chili.
Vous retrouverez une sélection d’articles sur ce sujet après les photos suivantes qui montrent l’ampleur des saisies effectuées par les autorités vénézuéliennes durant ces derniers jours…
– « Stratégie de la tension au Venezuela » – Maurice Lelmoine – 20/02/2014 – Mémoire des Luttes
– « Venezuela : una guerre économique non déclarée » – Brito García – traduit par Bernard Tornare
– « Venezuela : 951 tonnes d’aliments accaparés dans l’état frontalier de Lara » – AVN 16/05/2014 – traduit par Françoise Lopez -Cuba Si France Provence
– « Récupération de plus de 23,700 tonnes d’aliments accaparés » – AVN 23/02/2013 – traduit par Françoise Lopez -Cuba Si France Provence
– « La guerre économique n’a pas lieu au Venezuela : plus de 400 tonnes d’aliments confisqués dans la région de Barinas ! » – Paul Hernandez – 11/02/2014 – Le Grand Soir
22/08/2014 – Paúl Hernandez (voiebolivarienne.wordpress.com/)