Macron le récidiviste, homme de main du gouvernement Valls et fantassin du MEDEF
Poursuivant dans sa croisade anti-fonctionnaire et pro-MEDEF, le banquier ministre Macron récidive
« Je pense qu’il faut accroître la part de mérite, la part d’évaluation, dans la rémunération de la fonction publique » Emmanuel Macron Europe 1 10 novembre 2015
« On peut le faire dans la fonction publique, on peut le faire partout », a acquiessé immédiatement Marylise Lebranchu (PS) ministre de la fonction publique sur BFM TV et RMC.
« J’y suis favorable à une condition : c’est qu’il y ait des discussions avec les organisations syndicales et que, y compris pour les travaux en équipe, on puisse avoir aussi cette prime ou cette forme d’avancement », a-t-elle poursuivi. Invoquant immédiatement le « dialogue social ». Avec un mépris et un cynisme incroyable. Lebranchu et le gouvernement Valls ne sont ils pas ceux qui viennent de promulguer un texte sur la refonte des rémunérations et des carrières des fonctionnaires en dépt de l’opposition des trois syndicats majoritaires de la fonction publique CGT, FO et Solidaires ? Ils ne parlent de « dialogue social » que pour mieux désarmer les travailleurs dans la guerre de classe permanente que leur mène la classe capitaliste.
Ce texte fait d’ailleurs référence à une réforme à venir des « modalités d’appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires ». Tiens tiens ! c’est bien ici de la casse du statut et de l’individualisation des rémunérations dont il est question. Et l’on comprend pourquoi la CGT, FO et SUD ont refusé de signé ce texte. Mais pourquoi donc la FSU y a t’elle elle apporté sa signature ?
Et Lebranchu d’enfoncer le clou : « La première discussion qu’on va avoir avec les organisations syndicales, c’est : ‘comment, avec quel type de primes on reconnaît la valeur professionnelle ?’ Pas seulement en termes de primes, en terme d’avancement, de carrière ».
Comme si ce gouvernement et le PS avait une quelconque intention de « discuter » ou de « négocier ». N’est ce pas eux qui ont fait passer la première loi macron par application du 49.3 ? affichant leur priorité patronale absolue et antidémocratique !
Casser le statut des fonctionnaires : briser les conquêtes sociales de l’ensemble de la classe des travailleurs
Casser le statut de la fonction publique, y individualiser les rémunérations c’est tout simplement pour la classe capitaliste un impératif stratégique : diviser pour mieux régner.
Diviser les fonctionnaires, faisant miroiter carotes pour mieux donner des coups de battons et ainsi briser toute résistance, en particulier syndicale, alors que soumis aux injonctions eurostéritaires de Bruxelles, le gouvernement Valls accélère encore la politique de destructions, de privatisations et de liquidation des services publics. Pour conduire les plans de licenciement, Macron et Lebranchu veulent avoir les mains libres ! Déjà à la suite de la RGPP de Sarkozy la MAP de Hollande dévaste la fonction publique d’état, la loi santé poursuit le saccage de la Santé, la réforme territoriale pulvérise la République déconcentrée pour mieux balkaniser les territoires mettant en concurrence euro-régions et euro-métropoles.
Et diviser les travailleurs en attisant le discours stigmatisant les fonctionnaires dans l’opinion publique. L’histoire retiendra une fois de plus que la social-démocratie ne retient pas ses coups contre le peuple quand il s’agit de servir le patronat !
Diviser pour faire sauter cette digue de protection dans l’ensemble des salaires et des droits des travailleurs que constituent les statuts de la fonction publique. Statut que l’on doit à Maurice Thorez et au parti communiste français à la libération, en application du programme du Conseil National de la Résistance. Statuts qui sont aujourd’hui une barrière insuportable pour l’oligarchie capitaliste avide de profits, avide de pouvoir précariser et exploiter pour des salaires toujours plus bas les travailleurs.
C’est donc bien tous ensemble qu’il faut résister. Travailleurs du public et du privé. Car c’est notre avenir qui est en cause, le nôtre et celui de nos enfants.
Macron veut casser les acquis du CNR, c’est bien la preuve que ce gars là n’est pas un homme de Gauche comme Hollande d’ailleurs.