# La propagande célèbre le génocide
# En France, la censure est totale
# Les victimes n’ont toujours pas été réellement reconnues ni réhabilitées, les criminels n’ont pas été jugés
# Les archives des pays occidentaux impliqués ne sont pas ouvertes
La propagande célèbre le génocide
La chape de plomb de la dictature de SOEHARTO, l’Ordre Nouveau, s’abat sur l’Indonésie. L’histoire des événements d’octobre est réécrite pour justifier le massacre des communistes, et une chasse aux forces progressistes qui ne cessera pas durant les 30 ans de pouvoirs de Soeharto. A partir des années 1980, tous les ans un film de propagande est projeté à tous les enfants dans les écoles, à la télévision, bourrage de crâne attribuant la responsabilité du coup d’état aux communistes et les accusant d’avoir commis les pires horreurs et d’instiller ainsi profondément l’anticommunisme dans les esprits (Dokumentasi Gerakan G30S PKI).
Les victimes des massacres n’ont toujours pas été réhabilitées.
Avec la crise des pays asiatiques, le pouvoir de Soeharto tombe en 1998. Il quitte le pouvoir après s’être considérablement enrichi. Il ne sera jamais jugé. Le pouvoir qui lui succède, ne reconnaît toujours pas les massacres. Si une commission d’enquête a été constituée, elle est suspendue par la cour suprême, les forces du régime de Soeharto continuant à tenir une place prééminente au pouvoir.Aucun des crimes de cette époque ni des crimes commis durant la période de l’Ordre Nouveau n’ont été punis. Pire, la célébration de ces massacres n’a pas cessé. Les forces réactionnaires – islamistes et militaires – continuent à peser de tout leur poids pour continuer la répression anticommuniste.
Les documentaires de J Oppenheimer « The Act of Killing » et « the look of silence » montrent cela d’une façon particulièrement implacable. Encensé par la critique, ces documentaires ont reçu de nombreux prix. Il n’ont été ou ne sont pourtant diffusés sen France que dans quelques salles d’art et essai. Pluralisme et liberté d’expression, défense des droits de l’homme sont, il est vrai, des valeurs essentielles de nos « démocraties » capitalistes…
Derrière l’anticommunisme, toujours le fascisme et l’exterminisme capitaliste
Au-delà de l’horreur et de l’ampleur de ces massacres et de la répression continue qui s’est poursuivie jusqu’à nos jours, au-delà de la revendication que nous devons tous avoir que justice soit rendue à ces innombrables victimes, que la répressions cesse, alors qu’un anticommunisme toujours aussi féroce instillant comme en Indonésie dans les esprits que communisme = totalitarisme et que capitalisme = droit de l’homme, en ces jours anniversaires de ces horribles événements – qui n’en doutons pas ne donneront lieu à aucune commémoration d’aucune sorte dans nos médias « libres » généreusement financés par des mécènes tels que Bolloré, Dassaut Lagardère et autre Bouygues autre que les articles pour protéger un ressortissant français convaincu de trafic de drogue – la mémoire de ces dernières décennies tragiques en Indonésie fait éclater auprès de chaque citoyen le mensonge de ce raccourci, et voler en éclat le terrorisme de la pensée posant le camps de l’ouest comme celui de la liberté alors que celui de l’est serait celui des 100 millions de morts.
Le Capitalisme, rien qu’au XXe siècle c’est plusieurs génocides
Oui le capitalisme rien que dans la seconde moitié du 20e siècle, c’est plusieurs génocides et boucheries sur boucheries. Brecht disait « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». 20 ans après le procès de Nuremberg, tout en écrasant le Vietnam sous une pluie de napalm, le capitalisme récidive en Indonésie, soutient le génocide cambodgien de son protégé Pol Pot, écrase l’Amérique latine sous ses escadrons de la mort, alimente les génocides africains de la région des grands lacs….
Si les idées dominantes sont celles de la classe dominante, l’histoire dominante est également celle de la classe dominante. Au moment où le capitalisme remondialisé est à nouveau secoué par une de ses violentes crises systémiques, à l’heure où les peuples sont à la recherche d’alternatives sachons nous souvenir que le capitalisme conduit implacablement au fascisme et à la barbarie.
Ces dernières années, 15 ans après la chute de Soeharto, des syndicats ré-émergent en Indonésie, organisant la classe ouvrière et conduisant régulièrement des grèves parfois considérablement suivies notamment dans l’industrie.
Camarades indonésiens, nous ne vous oublions pas, nous poursuivons le combat !
www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
Dossier à suivre…
Affiche massacre indonésie page 4