Le PRCF et le RCC (Rassemblement des cercles communistes) éditent ensemble un tract pour la solidarité avec le peuple burkinabé. Diffusons-le largement !
La solidarité avec les peuples d’Afrique en lutte contre l’impérialisme et tout particulièrement contre l’impérialisme français est un devoir pour les communistes de France. Pour répondre à cette exigence politique le PRCF et le RCC ont élaboré un tract commun qui vous est soumis. Mais l’essentiel n’est pas de le lire mais de le diffuser. Partout dans les quartiers, les universités, les boîtes, travailleurs français et immigrés, les étudiants français ou africains, doivent savoir que les communistes n’ont pas renié, comme l’euro-lâtre Pierre Laurent, l’internationalisme qui fit l’honneur de notre histoire depuis la guerre du Rif en passant par la guerre d’Espagne ou celle d’Algérie. De la même façon que ces communistes n’ont pas renié le patriotisme républicain, celui qui faisait dire à Jaurès qu’ « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène ».
A l’heure où les pouvoirs de la droite décomplexée UMP et de la droite complexée PS multiplient les interventions armées néo-colonialistes de la Libye au Mali, de la Centrafrique en Syrie rappelons-nous Liebknecht qui disait : « L’ennemi principal est dans votre propre pays ! » ; or, l’ennemi principal du peuple français, c’est l’impérialisme français qui déshonore et détruit notre nation tout en pillant celle d’autrui. La lutte du peuple du Burkina-Faso et la défaite de la « Françafrique » sont donc une victoire des travailleurs français.
Alors diffusons ce tract. Commission internationale du PRCF
Déclaration du Rassemblement des Cercles Communistes (RCC) et du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)
Le 31 octobre 2014, la révolution populaire du peuple Burkinabé chassait le dictateur françafricain, Blaise Compaoré, adoubé par l’impérialisme français dirigé à l’époque par François Mitterrand.
L’autocrate Blaise Compaoré fut exfiltré par François Hollande et placé en Côte d’Ivoire sous la protection d’Alassane Ouattara, successeur d’Houphouët Boigny imposé par la force d’occupation militaire française Licorne.
Le 16 septembre 2015, durant quatre jours, le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) que le communiqué de l’Union Africaine (UA) a qualifié fort justement de « terroriste », a mis aux arrêts le gouvernement de transition né de l’insurrection populaire et fait tirer sur le peuple mobilisé pour dire NON au coup d’Etat.
La médiation orchestrée par les réseaux françafricains sous couvert de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pilotée par les Présidents du Sénégal et du Bénin a tenté d’imposer au peuple l’amnistie des putschistes, l’inclusion dans les prochaines élections des caciques du régime autocratique et de stopper la procédure judiciaire sur l’assassinat du héros national et panafricain Thomas Sankara.
Ce que le peuple a fermement rejeté par la grève générale, la désobéissance civile et la mobilisation de rue dans tout le pays. Les forces armées nationales ont rejoint le peuple en encerclant la garde prétorienne putschiste qui s’est finalement rendue. Le pouvoir a été ainsi rendu au gouvernement de la transition.
Le PRCF et le RCC ;
– félicitent le peuple burkinabé qui vient d’infliger une nouvelle défaite aux manœuvres de l’impérialisme français et de ses agents africains;
– revendique avec le peuple la dissolution du RSP qui doit rendre compte à la justice ainsi que le tyran Blaise Compaoré, la poursuite de la procédure judiciaire sur l’assassinat de Thomas Sankara, l’exclusion des responsables des 27 années de dictature de la prochaine élection tant qu’ils ne sont pas jugés;
– appelle à la solidarité du peuple de France, des syndicats et des forces démocratiques, anti-racistes et antifascistes de notre pays pour exiger le retrait des armées françaises d’Afrique, l’abrogation des accords néocoloniaux entre la France et son « pré-carré » françafricain et l’abolition des Accords de partenariat économique (APE) entre l’UE et les pays Africains qui vont accroître la surexploitation par les Multinationales et le sous-développement de l’Afrique. C’est aussi l’intérêt du peuple français car « un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre » (Engels).