NOUVEAU DENI DEMOCRATIQUE : VALLS-MEDEF VALIDE UN ACCORD MINORITAIRE EN HUMILIANT LES FEDERATIONS C.G.T. ET FO DE LA FONCTION PUBLIQUE ! – Communiqué du PRCF
VALLS-MEDEF VALIDE UN ACCORD MINORITAIRE EN HUMILIANT LES FEDERATIONS C.G.T. ET FORCE OUVRIERE DE LA FONCTION PUBLIQUE !
Passant outre ses propres règles de « négociation sociale », Valls-MEDEF vient de valider l’accord minoritaire sur les salaires et sur les règles de la fonction publique en marchant sur le ventre de la CGT et de FO, syndicats majoritaires dans ce secteur, qui refusaient cet accord régressif (voir à ce sujet l’argumentation de la CGT ou de FO).
Dans le même temps, le blocage des salaires imposé aux fonctionnaires (et à travers eux, à l’ensemble des salariés) en 2008 par Sarkozy demeure intangible et le ministre de l’Economie passe son temps, à défaut de diminuer le chômage, à dénigrer à la fois le Code du travail, la durée légale du travail et le statut des fonctionnaires…
Faut-il s’étonner de ce déni de démocratie de la part d’un parti « socialiste » qui, avec Sarkozy, s’est assis sur le vote NON des Français à la constitution européenne ? Avec l’étrange « démocratie » française actuelle chapeautée par l’UE et par le MEDEF, et encore réduite par toute la batterie d’institutions parasitaires et non électives qui « coiffent » la représentation parlementaire (du reste consentante !), Conseil constitutionnel, Cour des Comptes, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, on en revient à la « démocratie militaire » : « je ne vous demande pas si la soupe est bonne ou mauvaise, je vous demande si elle est bonne ». Et quand quelqu’un répond « non » à la question posée, comme l’ont fait les deux centrales majoritaires de la Fonction publique ou comme l’avait fait le peuple français le 29 mai 2005, le gouvernement déclare, comme vient de le faire Valls, qu’il « n’a pas pris ses responsabilités », les prendre signifiant toujours dire AMEN, comme l’ont fait, bien évidemment l’UNSA et la CFDT, hélas « accompagnées » en l’occurrence par la FSU, dont la dérive s’accentue malgré certaines apparences.
Dans ces conditions, qui ne voit que continuer comme si de rien n’était à palabrer dans les institutions BIDON du « dialogue social », c’est cautionner la dérive social-fascisante des gouvernements libéral- maastrichtien et social-maastrichtiens successifs (le fait pour une « démocratie » bourgeoisie d’édicter des règles et de s’assoir ensuite sur elles est un symptôme clair de cette fascisation). Et qui ne voit que pour les syndicats minoritaires, spécialement pour la FSU qui se réclamait à sa fondation du syndicalisme de lutte, signer un tel texte et maintenir sa signature en présence d’un tel déni de démocratie, c’est participer à ce déni de la représentativité syndicale qui de fait, donne à jamais carte blanche au pouvoir pour faire passer n’importe quel chantage ? Dans ces conditions, la FSU maintiendra-t-elle une signature qui la compromet dans le déni démocratique ?
Décidément, l’avenir du syndicalisme n’est pas aux mascarades compromettantes et désarmantes de l’institutionnalisation et du « dialogue social » pipé, mais à la construction du « tous ensemble et en même temps » contre toutes les contre-réformes (Code du travail, statuts, collège et lycée, hôpital, autres services publics), contre toutes les privatisations, plans de licenciements (Alcatel, Société générale) et délocalisations, sans crainte de remettre en cause la funeste « construction » européenne dictatoriale qui orchestre l’étranglement des acquis et des souverainetés populaires à l’échelle de tout le sous-continent européen.
Communiqué du PRCF (secrétariat national et commission Luttes) – 30-9-2015