Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclat de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers; ils décident que les ouvriers qui continueront la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connue des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. Cela ne fait pas de bruit. Jean Jaurès devant l’Assemblée nationale, 19 juin 1906.
« C’est quoi l’âge d’un enfant, de nos jours ? Est-ce que c’est 16, 18 ou 20 ans ? On pense à donner le droit de vote à des enfants qui ont 16 ans ? Est-ce que ce sont des enfants, je ne sais plus… Est-ce qu’il faut les faire travailler, pas travailler ? Pas sûr. (…) La durée du temps de travail, qui, paraît-il, est un acquis social, qu’est-ce cela veut dire pour un ingénieur qui a une tablette et un smartphone et qui travaille chez lui ? (…) Est-ce que cela a un sens de fixer l’âge de la retraite ? (…) Comme le disait mon homologue de Qatar Airways, hier, à propos de la grève, ‘Monsieur de Juniac, chez nous, ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison’. » Alexandre de Juniac, PDG d’Air France, discours aux rencontres patronales des Entretiens de Royaumont, 18 mars 2015
« L’État soutient la direction » Manuel Valls
Le gouvernement Valls c’est le MEDEF : le directeur de cabinet de Valls nouveau DRH d’Air France
Pour qui en douterait encore, le gouvernement Valls, c’est le MEDEF ! Comme un symbole, on vient d’apprendre que le directeur adjoint de cabinet, Gilles Gateau, a été nommé de directeur des ressources humaines d’Air France n’était et ce avant ce qui s’est passé ces jours derniers, établissant la collusion totale entre les patrons voyous d’Air France et le gouvernement voyou de M Valls. Vu le contexte, personne ne rigolera aux justifications grotesques du premier ministre arguant de l’avis de la commission de « déontologie » (la si mal nommée, car elle ne sert qu’a légitimer la cooptation de classe et le pantouflage entre grands commis de l’oligarchie capitaliste.)
Lors de sa visite à air France, Valls a fait le choix exclusif de soutenir les patrons d’Air France, a qui il a exprimé son soutien, sa solidarité et même son affection. Il n’a pas eu un mot ni pour les suppressions d’emplois, ni pour les syndicats !
Comme d’habitude Valls et Sarkozy ce sont distingués. les voyous, la chienlit c’est eux !
Valls en traitant les travailleurs en lutte de « voyous » et Sarkozy en parlant de « chienlit » Nicolas le petit tentant sans doute de se faire passer pour le grand Charles.
Les voyous disons le franchement c’est eux ! La chienlit c’est eux !
Voyou : un « socialiste » qui mène la politique du MEDEF comme Valls devrait avoir la décence de se taire plutôt que d’ insulter les travailleurs. voyou, un premier ministre qui méprise les syndicats majoritaires en paraphant dans la fonction publique des propositions recevant l’opposition de la majorité des syndicats. Voyou un premier ministre qui pour décliner les diktats de la Commission Européenne, légifère à coup de 49.3 et d’ordonnance baillonnant le parlement !
Voyou : un PDG, de Juniac, diplômé de la Harver Buisness School, directeur de cabinet de Madame Lagarde, qui licencie à tour de bras, qui a déjà supprimé 8.000 emplois en trois ans, mais qui s’accorde une augmentation de…. +430%!
Voyou : Sarkozy-l’Américain qui rêvait de rendre les grèves invisibles, qui a plongé la Lybie dans le chaos et dans les mains des égorgeurs pour quelques barils de pétrole de plus. Voyou celui qui de concert en 2008 avec le PS a violé le vote du peuple souverain en 2005 contre le traité constitutionnel européen
La haine de classe suinte des propos de Valls et Sarkozy, comme la morgue de classe exsude de l’attitude des dirigeants d’Air France.
Maintenant ils se préparent à réprimer, à criminaliser ce qui n’est qu’un acte de légitime défense. Défendons les travailleurs qui perdent plus que leurs chemises, ils perdent leur travail, leurs projets, l’avenir des gosses, leur vie.
Bas les pattes devant nos camarades !
Et le 8 octobre allons plus loin que les directions syndicales, affiliées à la CES jaune, le souhaitent: imposons le tous ensemble, en même temps !
Ripostons à la violence du capitalisme, de l’UE, du MEDEF, des pouvoirs de droite et de la fausse gauche par la lutte de classe et de masse.
Sur la campagne médiatique contre les travailleurs :
Chacun aura pu constater combien les patrons de presse se seront mobilisés, dans un vrai réflexe de classe, pour défendre les patrons d’Air France. S’ils ont tous choisi de mettre à leur Une la photo du DRH d’Air France, aucun n’aura donné réellement la parole aux travailleurs, qui eux subissent une vraie violence, une violence constante, la violence de classe.
https://www.youtube.com/watch?v=fcbY5uOUBNA