Alors que seuls 48% des Suisses sont allés voter, l’UDC (le FN local) réalise son score le plus haut soit environ 30%. Score historiquement très haut basé sur une campagne nauséabonde et fantasmatique contre les dangers que les réfugiés feraient courir à la Suisse. Marine Le Pen s’est réjouie de ces résultats. « Partout en Europe les peuples disent non à la submersion migratoire« .
L’histoire de la bourgeoisie suisse et en particulier son attitude pendant la deuxième guerre mondiale où ses sympathies nazies sont connues et son sens des affaires ont fait des merveilles, pèse évidement sur les choix politiques de la moitié du corps électoral.
Mais la grande question là-bas comme ailleurs est celle du pourquoi.
Or on constate que la droite et le PS s’ils ont su préserver les intérêts du grand capital suisse n’ont pas empêché ce que les syndicats suisses signalent :
«ces dix à quinze dernières années, ce sont les hauts et très hauts revenus qui ont été les profiteurs, tant en ce qui concerne le revenu des salaires que celui de la fortune. (…) Les 40’000 personnes les mieux payées ont vu leur salaire réel augmenter de plus de 20%, alors que les bas et moyens salaires n’augmentaient que d’environ 2 à 4%».
C’est dire que en Suisse comme partout en Europe le capital et ses partis en menant une guerre sociale contre le travail créent les conditions pour qu’un profond mécontentement grandisse. Mais la bourgeoisie tente de trouver la parade en « fabricant »une fausse opposition, en fait la deuxième mâchoire d’un étau mortifère, d’extrême-droite, xénophobe, raciste et fascisante ou fasciste, pour stériliser la colère populaire.
Comme les travailleurs ne voient pas d’alternative à gauche, soit ils s’abstiennent massivement aux élections, soit ils votent pour l’UDC.Le Parti Suisse du Travail, parti fondateur du PGE, obtient un seul siège à ces élections.
Ainsi banquiers et capitalistes suisses peuvent continuer à prospérer pendant que progresse un parti fascisant.
Et dire que certains contestent avec un manque de lucidité étonnant la fascisation en Europe.
Commission internationale du PRCF.