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www.initiative-communiste.fr vous propose de retrouver gratuitement l’éditorial du numéro 160 d’Initiative Communiste deseptembre 2015 !
Après le déluge…
Ce qui vient de se passer cet été est une catastrophe pour le peuple grec, mais aussi pour les vendeurs d’« Europe sociale ».
Les conditions pour une « réorientation progressiste » de l’Union semblaient pourtant réunies : un pays écrasé par une dette dont tous les économistes disent qu’il ne pourra jamais la payer, et un peuple tellement excédé par l’austérité qu’il persiste à la refuser massivement par référendum malgré la fermeture de ses banques sur décision des maîtres de l’Union, et des menaces apocalyptiques en cas de « Non ».
Mais en fin de compte, la Grèce aura eu droit à un renforcement de l’austérité qui enfoncera encore son économie et aboutira à terme à son expulsion de la zone euro. Au lieu d’en sortir dignement pour échapper aux politiques censées l’y maintenir, elle s’en fera chasser quand le capital l’aura pressée comme un citron. Elle aura perdu sur tous les tableaux. Pourquoi ? Parce Tsipras est contre la sortie de l’euro.
La preuve est faite qu’il est vain de prétendre mener une autre politique dans le cadre de l’Europe des traités. Par ailleurs, tous ceux qui, depuis des années, nient que l’Allemagne impose ses diktats à l’UE vont avoir du mal à continuer maintenant que Schäuble est apparu comme le gardien de fer de l’orthodoxie budgétaire.
En France, à gauche, il ne reste plus guère que la direction du PCF-PGE pour continuer à défendre l’euro, en répétant que la monnaie unique n’est pas responsable des politiques d’austérité, puisque l’on peut faire de l’austérité sans la monnaie unique. Autant expliquer à quelqu’un qui se noie que l’eau n’est pas la cause de ses problèmes parce que si on le ramenait sur la rive, il pourrait mourir d’autre chose.
Il est vrai que, si la Grèce avait quitté l’eurozone sans se mettre en cessation de paiement, elle aurait de toute façon été étranglée par ses créanciers. En bonne logique, cela ne prouve pas que la sortie de l’euro était inutile, mais qu’elle était insuffisante. Le seul « truc » qui reste à Pierre Laurent est donc la confusion entre le nécessaire et le suffisant – et cela ne peut plus le mener très loin, car son isolement grandit. A gauche du PS, les convergences pour la sortie de l’euro sont de plus en plus fortes. Dans le PG même, la question n’est plus taboue, et celle de la sortie de l’UE commence à se poser.
Il n’est que temps : voilà des années que les « souverainistes » de droite (souverainistes de papier, comme le montrent le programme du FN, ou l’action du chef d’Etat hongrois Orban, qui n’a jamais rien fait pour sortir de l’UE) dévoient la colère populaire vers le marais xénophobe.
Le capitalisme moderne a besoin de l’euro et de l’UE. Refuser la monnaie unique et l’intégration supranationale suppose donc un refus du capitalisme. Pour sortir la France du piège européen, un vrai parti communiste, qui mène la lutte de classe et le combat pour la souveraineté nationale est donc nécessaire, puisque le souverainisme de droite hait le drapeau rouge, et que les gauchistes vomissent la nation.
Le PRCF n’a jamais eu la prétention d’être la solution à lui tout seul. Il sait qu’il ne suffit pas de s’autoproclamer parti pour en être vraiment un. Il travaille au rassemblement de tous les communistes pour qu’un jour renaisse le parti de la classe ouvrière de France que le PCF n’aurait jamais dû cesser d’être. Il a été à l’initiative du rassemblement des Assises du Communisme pour les « quatre sorties » (de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme) le 30 mai dernier à Paris. Il propose maintenant, pour continuer d’unir les communistes dans l’action, un grand meeting en décembre prochain pour le 95ème anniversaire du congrès de Tours. Là non plus, le Pôle ne prétend pas tout faire tout seul. Cette action aura lieu si ses partenaires sont d’accord, et prêts à se mobiliser pour qu’elle soit un succès. Sinon, il sera preneur de tout autre action qui permette aux communistes véritables de faire entendre leur voix. Et il continuera à chercher les convergences avec les patriotes sincères (qu’il ne faut jamais confondre avec les nationalistes réactionnaires) pour constituer le Front Antifasciste Patriotique et Progressiste.
par Vincent Flament pour Initiative Communiste n°160 septembre 2015
Signez la pétition : pour un référendum pour la sortie de l’euro et de l’Union Européenne.
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Je suis entièrement d’accord avec vous sur la question de l’Europe et l’entêtement de Pierre Laurent et des économistes du PCF de vouloir absolument rester dans l’euro, c’est pour cette raison que je viens de démissionner du PCF , trop c’est trop.
Et vous êtes le bienvenu pour militer avec les camarades du PRCF :-)