Il y a 100 ans, dans le froid et la boue des lignes de la crête de l’Artois des centaines de milliers de travailleurs de toutes origines étaient massacrés par la barbarie capitaliste.
N’oublions pas !
- N’oublions pas qu’après l’assasinnat de Jaurès 1,391,000 français sont morts au combat (un habitant sur 27!) dont 75,000 tué par l’artillerie de l’Entente.
- N’oublions pas que 66 000 combattants des colonies furent envoyés au massacre dans les rangs de l’armée française.
- N’oublions pas que sans compter les victimes des épidémies qui suivirent 10 millions de soldats furent tués, 19 millions furent blessés et 10 millions furent mutilés.
- N’oublions pas qu’au sortir de 1918, il y avait 9 millions d’orphelins et 5 millions de veuves.
- N’oublions pas que 1,700,000 russes furent tués et que ce sont la révolution d’Octobre et les mutineries et fraternisations qui se multiplièrent en 1917 et 1918 qui expliquent en grande partie la fin de cet odieux crime contre l’humanité.
Alors que l’on nous rebat le oreilles des merveilles du Capitalisme, du Marché et des Valeurs de la Communauté internationale, rappelons nous bien deux éléments en cette journée de Souvenir:
- La Grande Guerre, ce fut: 4 tués par minute, 240 tués par heure, c’est à dire 6400 tués par jour…
- Avec l’argent qu’a couté la Grande Guerre, on aurait pu fournir une villa meublée avec jardin et dépendances d’une valeur de 100,000 francs à la totalité des familles américaines, françaises canadiennes, anglaises belges allemande et russes et on aurait ensuite pu construire dans chaque ville de 200,00 habitants de ces pays un hôpital et une bibliothèque ainsi qu’une université. Il serait ensuite resté assez d’argent pour constituer un fond permettant d’engager 125,000 instituteurs ou professeurs et 125,000 docteur ou infirmières...et ce n’est pas tout, une fois tout cela fait (maison école hôpitaux etc…) il serait resté une somme égale à la la valeur totale de la propriété en Belgique et en France avant ce Crime contre les Peuples.
Alors n’oublions pas que que le vraie visage du capitalisme, ce sont les morts déchiquetés par millions, sous les balles des mitrailleuses et les obus fabriqués à la chaine, n’oublions pas que le vraie visage du capitalisme ce sont les gaz et les shrapnel, ce sont les fusillés pour l’exemple et les semi-esclaves chinois mourant à la tache par milliers, ce sont les champs de l’Artois, de la Somme, de l’Aisne, de la Meuse, des plaines d’Europe centrale qui, cent ans après recrachent obus et cadavres…et en recracheront encore pendant des dizaines d’années
Le capitalisme sème la misère et la guerre et ce n’est pas une image.
Dans les trous d’obus poussent les arbres.
En rangs serrés,
ils se dressent
vers la pâle lumière du nord
comme une revanche posthume
pour les milliers d’êtres humains tombés là,
dans le froid et dans la boue…
Calmes et tranquilles,
dans le murmure du vent,
ils racontent les fantomes du passé,
et la mort qui rode sous leurs pieds…
Quelques commentaires historiques:
La crête de Vimy est sans doute l’un des points stratégiques d’importance capitale pour l’Allemagne: non seulement permet-elle de voir, de son sommet, tout ce qui se passe dans les tranchées canadiennes, mais elle protège également les mines de charbon de Lens servant grandement à l’économie de guerre allemande. Prise au tout début de la guerre, en octobre 1914, la crête est l’enjeu de nombreux assauts par les Français menés par Foch et par les Britanniques, le tout portant les pertes de l’Entente pour cette seule position à plus de 150 000 morts
Elles sera reprise par les troupes canadiennes en 1917…cette bataille aura couté la vie à 66 000 canadiens et fonde l’indépendance de la nation canadienne.
L’Artois garde les stigmates de cette sinistre boucherie…du monument canadien de Vimy celébrant les 66 000 tués canadiens, au cimetière allemand de Neuville Saint Vaast et ses 44 830 sépultures en passant par le cimetière de Notre Dame de Lorette où reposent plus de 35 000 victimes françaises de ce crime contre les peuples…