Les patrons d’Air France viennent de licencier 4 salariés d’Air France accusés de violences par la direction lors du CCE s’étant tenu en octobre et annonçant que des milliers de salariés perdraient leurs emplois. Et ce en violant le principe même de présomption d’innocence comme le souligne la CGT Air France. Les syndicalistes d’Air France, soulignent d’ailleurs que la direction se fonderait sur l’utilisation de vidéos (largement publiées dans les médias) qui ne montre aucune violence mais tout au plus un chahut bien légitime face à la violence patronale.
Ces salariés ont été pris par hasard pour faire des exemples», avait également dénoncé Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT Air France
«On ne voit personne qui met un coup, juste du chahut» a fait remarquer un délégué FO. «Le représentant CGT ne tape sur personne», estime Mehdi Kemoune, numéro 2 du syndicat.
Personne ne doit s’y tromper, cette nouvelle agression de la direction d’Air France avec le soutien du gouvernement Valls participe de l’entreprise de terreur contre les salariés. D’ores et déjà l’intersyndicale appelle à la riposte et indique qu’elle se fera entendre notamment à l’occasion de la tenue de la COP 21 à Paris.
MESSSAGE DE SOUTIEN DU PRCF adressé aux syndicaliste d’Air France
La commission luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) apporte son soutien aux travailleurs d’Air France interpellés à leur domicile et à ceux qui vont être traduits devant la justice le 2 décembre et à tous ceux qui sont menacés de poursuites par
la Direction. Nous exprimons notre solidarité de classe envers les salariés qui ce sont mobilisés pour défendre leur emploi.
L’État, actionnaire du groupe, et la direction d’Air France sont les seuls responsables des violences sociales, le premier en envoyant des CRS contre les travailleurs en lutte pour leur emploi et en encourageant la direction dans ses choix de réduction de postes, le second qui par les différents plans Transform 2015 ! et Perform ! supprime des milliers d’emplois pour augmenter les dividendes aux actionnaires privés.
Dans chaque département, le PRCF a appelé ou va appeler les organisations ouvrières et démocratiques à multiplier les rassemblements de lutte pluriels le 2 décembre prochain pour exiger qu’aucune condamnation ne soit prononcée contre les syndicalistes et les travailleurs qui ont défendu leur emploi et le droit à vivre décemment et plus généralement pour appeler au tous ensemble et en même temps contre l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes qui frappent notre pays sans discontinuer.
La commission lutte du PRCF
Le secrétaire du Secteur -Luttes et Entreprise – Jo Hernandez
16 novembre : Journée d’action à l’appel de la CGT
Une journée pour se soulever contre les repressions syndicales
jeudi 12 novembre 2015 , par Sabine Ferry
Les « 5 d’Énergie Paris », comparaissent une seconde fois au Tribunal de grande instance de Paris, le 16 novembre prochain. Devant la longueur des débats de la première audience, le 23 septembre dernier, la présidente du tribunal avait décidé de suspendre les travaux. Ce même jour, de nombreux témoignages de solidarité et des actions auront lieu à Paris, à 11 heures, Place du Châtelet, et en province, pour soutenir les militants discriminés parce qu’ils agissent dans le cadre d’une action collective, mais aussi pour dénoncer, de fait, ce phénomène de criminalisation de l’action syndicale.
(Photo : Allaoua Sayag)
C’est aussi le 16 décembre que 14 salariés, grévistes le 8 octobre dernier, sont convoqués au commissariat de Toulouse pour des prélèvements ADN et relevés d’empreintes. Agents EDF-Energie, ils avaient coupé le courant durant la mobilisation en soutien aux salariés d’Air France,
Une convocation que dénonce Sylvain Brossaud, de l’union départementale CGT du Var : « La coupure a été faite de façon professionnelle, en respectant les règles de sécurité. Sur l’aspect juridique, je ne vois pas de problème : il n’y a pas de dégradation de l’outil de travail et c’est une action décidée en assemblée générale ».