Utiliser la force de travail pour le plus bas cout c’est le moyen pour les patrons, les actionnaires, en un mot la classe capitaliste de se remplir les poches. Et pour se remplir les poches, ils sont prets à la pire exploitation. A tuer les ouvriers à la taches, à faire des économies sur la sécurité des travailleurs.
En France, les travailleurs de l’Interim sont en première ligne. Précarisés, corvéables, ils sont aussi les premières victimes des accidents du travail.
Selon la CRAMIF en 2011, si les salariés intérimaires représentent 4,5 % de la population salariale en France, ils ont été victimes de 45 000 accidents du travail soit 6,7 % des AT. Ils sont donc 1,5 fois plus frappés par les accidents de travail que la moyenne des salariés.
48 de ces accidents du travail étaient mortels (soit 8,7 % des AT mortels). Ces accidents ont généré 2 452 000 journées d’arrêt de travail. La moitié des salariés accidentés étaient âgées de moins de 30 ans.
On oublie trop souvent que les accidents du travail sont un fléau majeur. Rien qu’en 2013, 39 078 travailleurs ont été frappés par un accident du travail entrainant une incapacité de travail permanente. Les accidents du travail ont tués 541 morts. Chiffres auquels il faut ajouter les 430 décès de maladies professionnels et les 306 décès par accidents de trajets.
- En 2013 c’est donc 1277 travailleurs qui sont morts au travail. Le quart des tués sur la route. A-t on jamais vu une campagne médiatique nationale contre les accidents du travail ?
- En 2013 c’est 74 393 travailleurs qui en raison de leur travail sont en incapacité permanente.
- chaque année c’est près de 20 000 travailleurs qui meurt en raison du chômage (d’après une étude de l’INSERM).
Ça suffit nos vies valent mieux que leurs profits. Ça suffit de se crever à la tache, s’esquinter la santé pour remplir les poches de l’oligarchie capitaliste. Non le but de la vie ne peut être dans une société moderne, humaniste, de détruire sa vie à la gagner.
Les médias du système ont beau dire et beau faire, oui comme le démontre avec force la lettre ouverte que se devait de publier www.initiative-communiste.fr ci-après, en France, 6e économie mondiale, au XXIe siècle pour le profit des patrons, le capitalisme continue à tuer. En privant de la plus élémentaire sécurité les travailleurs, et en premier lieu les plus précaire, ceux de l’interim.
Tous ensemble, il faut mettre fin à l’exploitation capitaliste. Tous ensemble, nous sommes évidemment solidaire des travailleurs de l’Interim, tous ensemble nous ne pouvons que clamer notre soutien à la lettre ouverte du syndicat CGT Randstadt.
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF
Morts en Interim : halte à l’hécatombe !
Secretariat à la Communication Syndicat CGT Randstad FranceLettre ouverte à :
Monsieur François ROUX
Délégué Général de Prism ‘emploi
Messieurs, Mesdames du Conseil d’Administration,Suite à notre action du 15 octobre à Dunkerque, pour E-XI-GER l’arrêt d’urgence de l’Hécatombe des Travailleurs Intérimaires par Accidents du Travail et notamment chez ArcelorMittal sur le site de Grande-Synthe, le Syndicat CGT Groupe Randstad France vous interpelle très fortement afin qu’à votre tour, vous exigiez de la part de vos 600 Entreprises de Travail Temporaire adhérentes, le retrait immédiat des salariés intérimaires du groupe ArcelorMittal !
En effet, nous considérerions comme une faute inexcusable le fait qu’une Entreprise de Travail Temporaire adhérente à Prism‘emploi, délègue de nouveau, chez ArcelorMittal Grande-Synthe, des salariés intérimaires sur des postes exposés à des risques et qui auraient été retirés pour ces mêmes motifs très précis par une autre E.T.T.
4 MORTS (dont 3 Travailleurs Précaires) par A.T et ce depuis seulement janvier 2015. Cet état de fait est tout simplement IN-TO-LE-RA-BLE !
Nous établissons ce jour, un effroyable constat sur la situation actuelle concernant la Sécurité chez ArcelorMittal.
Voici quelques principaux retours que nous avons retenus de la part des salariés intérimaires, lors d’entretiens récents :
– AUCUNE Egalité de Traitement, pourtant inscrite dans la législation du Travail, concernant les Equipements de Protection Individuels et le plus effarant est bien que certains responsables sécurité d’ArcelorMittal estimaient que c’était aux salariés intérimaires de les fournir (?)
« Chaque département du site ayant son propre budget sécurité et donc fait son propre Business « (SIC)
– AUCUN détecteur de gaz pour les Travailleurs Intérimaires et ce malgré le risque énorme encouru, car il y a des émanations dangereuses en permanence.
Une affirmation qui revient souvent : « Si certaines alarmes se déclenchent un « peu trop souvent », elles sont carrément débranchées par certains chefs (?) »
Un simple constat et ses conséquences : des maux de têtes fréquents le soir une fois rentrés à la maison.
– PAS de harnais pour les pontiers cabine
– PAS de ligne de vie ni de longe, sur le chemin de roulement. Avec donc, un risque de chutes excessif.
– PAS de bouchons auditifs et ce, même sur des postes où l’environnement est extrêmement bruyant !Certains salariés intérimaires ont une tenue pour 6 mois (?), qu’ils lavent très souvent eux-mêmes chez eux, ce qui est très dangereux et ce, pour DEUX raisons bien précises :
1) Suppression progressive de la protection ignifuge avec les produits lessives classiques du commerce, et
2). Dépôt des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (Hautement cancérogènes) sur les autres vêtements de la famille.
A titre d’exemple, les tenues des salariés permanents de la cokerie sont lavées par la société KAMAL (sous-traitant ArcelorMittal) tous les TROIS CYCLES !
Les travailleurs intérimaires ont de vieilles tenues et n’ont pas droit eux (en général), aux « VIM » d’Arcelor Mittal : Vêtements Individuels de Marque.
Cela permet d’ailleurs de les distinguer des salariés permanents du site (?).
Et enfin, L’INCROYABLE : Sur certains postes ce sont les salariés intérimaires qui forment, entre autres choses, à la sécurité, les nouveaux salariés intérimaires (?).
Sans vouloir jouer les cassandres et si RIEN n’est fait en matière de sécurité et qu’une catastrophe survienne sur ce site classé : SEVESO SEUIL HAUT, les responsabilités seront très précisément définies car PERSONNE et surtout pas vous, ne pourra prétendre : » On ne savait pas » et/ou « On ne pouvait pas prévoir« .
Connaissant notre attachement indéfectible à L’HUMAIN, soyez certains de notre volonté de poursuivre sans relâche ni faiblesse aucune, toutes les actions que nous jugerons nécessaires et ceci dans un très proche avenir, si vous n’intervenez pas rapidement auprès de vos entreprises adhérentes sous la forme que vous jugerez la plus appropriée afin que cesse l’Hécatombe.
Pour rappel, un site classé SEVESO SEUIL HAUT (Directive Seveso 3) présente des risques d’accidents majeurs et donc un danger très important pour toute la population environnante.
Notre Syndicat exige l’interdiction de délégation de salariés intérimaires sur les sites tels que définis par la Directive Seveso 3 et plus précisément sur des postes exposés à des risques.
Nous affirmons aujourd’hui, qu’en matière de sécurité la maison brûle et l’on regarde ailleurs !
Messieurs et Mesdames de Prism ‘emploi ASSUMEZ !!
Et voici à votre attention notre question :
– Etes-vous disposés à envoyer VOS Enfants en mission d’Intérim chez ArcelorMittal ?
NOS VIES VALENT PLUS QUE VOS PROFITS !
Nous vous prions de croire, Monsieur le Délégué Général, Mesdames, Messieurs du Conseil d’Administration, en notre considération distinguée.
Pour le Syndicat CGT Groupe Randstad France
Teddy DEWOLF
Secrétaire GénéralPour tout contact : Veuillez joindre Mr Jean-Paul BUSSI – Secrétaire à la Communication 06.11.50.87.89.