Pour que le combat de classe (ainsi que l’antifascisme et le patriotisme républicain…) triomphent de la lutte des places
Les régionales de décembre se tiennent dans un climat politique et social délétère, voire explosif.
Sur le plan institutionnel, le pouvoir « socialiste » – rallié sur ce point par l’ex-UMP – appelle les électeurs à valider par leur vote et par leur participation électorale le découpage de la France en treize Euro-Länder à l’allemande appelés à se substituer à notre République une et indivisible marquée par la Révolution française et par le Conseil National de la Résistance. Comme l’intercommunalité à marche forcée, les euro-régions éloignent du peuple les élus et les centres de décision, et le refus massif dont elles font l’objet augmente le discrédit des dirigeants du pays qui les ont imposées, amplifiant ainsi les tendances sécessionnistes.
Sur le plan politique, le PS et la droite sont lancés dans une surenchère européiste, atlantique et patronale dont le terme est le démontage total des conquêtes sociales, laïques et démocratiques. C’est à qui, de Hollande et de Sarko, de Valls ou de Fillon, de Macron ou de X. Bertrand, attaquera le plus le Code du travail, les statuts, la durée légale du travail, le « coût » du travail, les services publics, le « produire en France » industriel et agricole, la langue française (sacrifiée au tout-anglais « transatlantique »), les droits syndicaux…
Quant au FN, il cache sous un faux nez « populaire » sa nature d’ennemi du mouvement ouvrier, de roue de secours du capital, de machine à diviser le peuple en fonction des origines ethniques et religieuses. Au contraire, pour redresser notre pays malade de la « construction » européenne capitaliste, il faudrait un FRont Antifasciste, Patriotique et Populaire sortant la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN… et du capitalisme ! Si la famille Le Pen, liée aux pires fachos européens, faisait main basse sur PACA et sur la région Nord, la route de l’Elysée lui serait ouverte et ce serait un danger majeur pour les libertés syndicales, pour l’héritage progressiste de la France. Sans compter que la patronne du FN ne veut absolument pas sortir de l’euro et de l’UE. Elle se disait pour la « sortie concertée des 18 pays de l’eurozone », soumettant ainsi la France à l’impossible feu vert de Merkel pour sortir de l’euro, avant de déclarer début novembre que le FN est prêt à rallier la construction européenn « si l’UE rend à la France sa souveraineté » – ce qui est absurde !
Malheureusement, les dirigeants de la « gauche alternative » sont incapables de proposer une rupture progressiste. Pierre Laurent (PCF-PGE) défend l’absurde « réorientation progressiste de l’euro », cette machine à écraser les peuples, comme on vient encore de le vérifier en Grèce. Plusieurs vice-présidents de région FdG/PCF assument la gestion du PS. Mélenchon défend EN PAROLES la République, l’indépendance nationale, la langue française, les acquis sociaux, mais dans les faits… il s’allie à Europe-Ecologie-Les-Verts, ces euro-fédéralistes qui méprisent la République française souveraine, une et indivisible.
Heureusement, la classe ouvrière se rebiffe comme on l’a vu à Air-France où ceux qui sont grassement payés pour dégraisser et déshabiller les travailleurs ont tâté de la poigne prolétarienne. Les paysans trahis par la FNSEA, les artisans parisiens qui rejettent la loi Macron, les enseignants, qui refusent de laisser casser le collège, voilà le véritable espoir pour ce pays : souvenons-nous que lorsque la CGT portait un syndicalisme de classe et de masse, quand la classe ouvrière disposait d’un vrai PCF hostile à l’UE et ami du produire en France, les revendications populaires avaient le vent en poupe. C’est pourquoi le PRCF appelle à reconstruire le vrai parti communiste et à unir le drapeau rouge au drapeau tricolore pour abattre la dictature du grand capital qui détruit notre pays.
- Dans ces conditions le Pôle de Renaissance Communiste en France déclare :
- Au premier tour, pas une voix pour le Parti Maastrichtien Unique, PS, UDI ou ex-UMP, ni pour le FN diviseur de la nation populaire. S’il veut retrouver les voix ouvrière, le Front de gauche doit rompre avec les euro-fédéralistes verts, il doit dénoncer l’UE et la contre-réforme territoriale et annoncer avant le second tour qu’il ne participera pas aux exécutifs PS.
- Au second tour, il faut, sans cautionner le PS, dont la trahison sociale et nationale a nourri le FN, faire barrage à la fascisation de la France :
- Pas question d’appeler à voter UMP pour barrer la route au FN, car Sarkozy, Estrosi, X. Bertrand, Pécresse et Cie sont des valets du MEDEF et des ennemis acharnés des travailleurs, des partisans de l’Etat policier et ils ne valent pas plus cher que le FN en matière de xénophobie.
- Pas question d’arbitrer un second tour opposant l’UMP au PS, c’est-à-dire Sarko-MEDEF à Valls-MEDEF
- Pas question de soutenir une liste « UMPS » fusionnées qui serait le meilleur alibi du FN.
- Si le PS veut se présenter en barrage au FN (ce dont on peut douter vu que depuis Mitterrand, le PS n’a rien fait d’autre par ses trahisons que de gonfler les voiles des fachos), à lui de convaincre : chaque électeur jugera. Pour autant le PRCF privilégiera clairement l’engagement antifasciste : avant et après le 1er tour le PRCF s’engagera pour que pas une voix ouvrière ne s’égare sur le FN ; en effet, non seulement ces nostalgiques de Vichy ne « sauveront » pas la France, mais leur vraie mission au service du Capital est de réprimer les « rouges », d’écraser le mouvement ouvrier et de mettre le point final à l’histoire de France en déshonorant notre pays aux yeux du monde entier.
- Surtout, le PRCF appelle à ne pas lâcher le TERRAIN PRINCIPAL, celui du combat anticapitaliste, de l’antifascisme, de la lutte progressiste pour les « quatre sorties » (euro, UE, OTAN, capitalisme), de la renaissance d’un vrai parti communiste sans lesquels notre peuple est condamné à se voir ballotté d’élection en élection entre le « moindre mal » et la « politique du pire ».
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C’est vrai et vous avez raison de le souligner,que la situation sociale et démocratique est extrêmement difficile en France. Citoyen de Gauche,je vote à Gauche depuis 1971 sauf en 2002 où j’ai voté Chirac contre LE PEN et aux dernières départementales où j’ai voté Les Républicains contre le FN…Inutile de vous dire ma colère et mon écoeurement. Dans ce contexte de constitution gaulliste de 58 pour un Pouvoir personnel,je considère que le vote n’a plus de sens pour moi dès lors qu’il ne porte plus de message de Gauche de transformation sociale. Le PCF qui vient de voté l’état d’urgence est méconnaissable et inutile. J’appelle donc le Monde du travail à la lutte sur des bases de classes et à la grève des urnes !