L’unité a assuré, depuis la fondation du syndicalisme, la puissance et la cohésion de la classe ouvrière et des salariés. Elle a été la cible permanente des assauts du patronat et de l’État à son service, secondés, à l’ère impérialiste, par leurs homologues allemands et américains : investisseurs de capitaux à l’étranger, Reich et États-Unis voulaient y écraser les salaires, donc combattre toute résistance ouvrière. C’est cette croisade multinationale qui généra le syndicalisme salarié international. Les forces patronales, unifiées elles, ont trouvé contre les « lutteurs » syndicalistes des alliés dans les éléments réformistes, majoritaires dans les pays du « Centre » impérialiste.
L’intervention étrangère s’est développée pendant les années 1930, où le Reich allemand s’est ménagé, parmi les salariés aussi, la non-résistance à son invasion puis à son exploitation directe des ressources françaises. Elle a grandi dès la guerre, où les États-Unis ont préparé leur installation dans leur sphère d’influence. L’ouvrage, constitué de travaux échelonnés de la fin des années 1980 à 2012, étudie ces interventions étrangères contre le syndicalisme ouvrier unifié, national et international : l’immixtion allemande en France avant-guerre; puis américaine, en France, en Angleterre et en Allemagne, condition sine qua non d’une exploitation maximale des salariés du Vieux Continent.