Le n°2 de Super Pif sera en kiosques demain. Avec des rééditions de Rahan ou Placid et Muzo et des histoires inédites. Cette fois avec un gadget, et quel gadget : le célèbre sapin.
Pif revient. Encore ? Eh oui ! Après un premier numéro de Super Pif en juin, tiré à plus de 100 000 exemplaires, l’aventure du retour du personnage créé par Cabrero Arnal peu après la Libération se poursuit donc, forte de son succès estival. Cette fois, pour que le succès soit total, l’équipe du magazine a mis l’ingrédient qui manquait à tant de passionnés : le gadget. Et pas n’importe quel gadget puisqu’il s’agit du célèbre sapin de Pif (sous forme d’un sachet d’environ 25 graines), dont certains spécimens plantés voilà plus de quarante ans ornent encore bien des jardins, comme on l’apprend dans les pages qui lui sont consacrées. Un gadget durable, donc, et dans tous les sens du terme puisque, comme le souligne Frédéric Gargaud, le concepteur éditorial de Super Pif, « en pleine COP 21, planter 2,5 millions de sapins, soit l’équivalent en surface de la ville de Nancy, c’est permettre aux enfants de faire un geste plus que significatif pour le climat ».
Un passage de relais entre la génération d’hier et celle d’aujourd’hui
Le pari de cette relance – faire revivre l’esprit Pif tout en l’adaptant aux attentes des enfants d’aujourd’hui – serait-il donc en passe d’être gagné ? « Il ne faut pas s’enflammer »,tempère Olivier Chartrain, le rédacteur en chef. « Ce que nous espérons, c’est que se réalise une sorte de passage de témoin. Que les enfants d’hier, dont nous savons qu’ils sont toujours un peu nostalgiques du Pif qu’ils lisaient, aiment ce Super Pif, qui mêle innovations et rééditions, et le fassent découvrir à leurs enfants, leurs neveux et nièces, voire leurs petits-enfants ! Au-delà du réel succès du premier numéro, il faudra attendre encore un peu pour savoir si ce pari-là est vraiment gagné. » On croit donc comprendre que Super Pif ne s’arrêtera pas là…
Car si on retrouve Rahan ou Supermatou, d’autres « anciennes gloires » réapparaissent : la Jungle en folie, Dicentim le petit Franc, les Rigolus et les Tristus, Corinne et Jeannot et même un épisode du célèbre Masquerouge. Pif et Hercule, Placid et Muzo poursuivent leurs aventures rénovées – dessinées respectivement par Di Martino et Netch – au milieu de réelles innovations.
Le fil rouge : « Solidarité, curiosité, ouverture aux autres »
On découvrira ainsi les E-Kids, signés Camille Burger, une série d’histoires courtes sur les rapports des enfants avec le monde virtuel dans lequel ils baignent, et un BD-reportage (genre quasi inédit pour le jeune public) de Christophe Bataillon sur un atelier robotique pour des ados. Super Pif évite donc de trop pencher du côté nostalgique en se branchant techno.
« Pas seulement techno », nuance Olivier Chartrain : « Nous avons aussi trois pages superbement illustrées par Lison Bernet sur l’incroyable expédition scientifique “Guyane 2015”, pour recenser la biodiversité au cœur de la jungle amazonienne. L’environnement est un fil rouge pour nous, tout comme la solidarité, la curiosité, l’ouverture aux autres, qui sont et resteront au cœur de “l’esprit Pif”. »