VALLS APPELLE A VOTER CHOLÉRA POUR FAIRE BARRAGE A LA PESTE. Par A.M.
Soyons sérieux: quelle différence entre Sarkozy-Estrosi-Morano et consorts avec le FN ?
Droite extrême, extrême-droite les différence deviennent inaudibles, invisibles.
En terme de posture sans doute trouvera-t-on quelques nuances vite atténuées : on peut aussi entendre et voir des responsables de l’UMP plus à droite que ceux du FN et inversement. Bref les droites anti-ouvrières, antinationales, antipopulaires se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
D’ailleurs que reproche la droite à son extrême? Sa posture anti européenne et certains aspects de son programme économique : retour à la retraite à 60 ans par exemple.
Or Marine Le Pen a déclaré qu’elle envisage "la perspective de rester dans l’UE si celle-ci nous rend notre souveraineté"… ce qui revient à vouloir un cercle carré. Et à dire au revoir à la perspective de sortir de l’euro.
Et reprenons l’exemple de la retraite à 60 ans.
Que dit Marine Le Pen : " Lorsque nous aurons fait toutes les économies nécessaires sur les gabegies de l’Etat, nous reverrons la situation, si nous nous rendons compte qu’il faut travailler plus longtemps, alors nous vous dirons précisément les raisons pour lesquelles il faut le faire." Parions que lorsque MLP "reverra la situation" sa conclusion sera que le retour à la retraite à 60 ans "est hélas impossible"…
Que dit le secrétaire général du FN Nicolas Bay : "Nous n’avons jamais défendu la retraite à 60 ans. Nous avons défendu le principe des 40 annuités, ce qui est un peu différent." En effet… d’autant qu’il rajoute, pour que Gattaz entende bien : "personne ne peut atteindre les 40 annuités à 60 ans, compte tenu de l’âge plus tardif de l’arrivée sur le marché du travail."
Enterrée la promesse de la retraite à 60 ans comme le seront toutes les autres promesse qui du FN qui n’ont d’autre but que d’attirer des gogos qui ont oublié que " Les promesses n’engagent que ceux qui y croient" comme le disait Henri Queuille.
On le voit LR et FN c’est blanc bonnet et bonnet blanc, pour ne pas dire bonnet brun et brun bonnet.
Revenons donc à notre bouillant premier ministre M. Valls. Le voilà, martial, agitant son épée de carton, jouant au Clemenceau en fer blanc, nous annoncer qu’il appelle à voter pour les candidats LR pour faire barrage au FN. De qui se moque-t-il ? D’abord des citoyens qui ont voté PS parce qu’ils sont contre la droite et l’extême-droite et qu’ils avaient encore, malgré tant de démentis de l’expérience historique, la naïveté de croire que le PS était de gauche. Puis à tous les Français à qui il veut faire comprendre que le PS et LR pourraient bien, un jour prochain, forger une "grande coalition" à l’allemande (n’est-ce pas notre modèle?) et gouverner ensemble pour appliquer les ordres de nos maîtres à tous, le MEDEF et l’UE. C’est à demi-mots ce que vient de proposer ce matin sur France-Inter le géopoliticien favori de l’Europe atlantique et supranationale, M. Guetta.
De plus tant que le rôle de l’opposition aux droites social-démocrate et LR sera joué par le FN pas de souci ! Et si jamais ces gens gagnaient il n’y aurait finalement qu’à élargir la coalition et le "cercle de la raison".
Que les ouvriers, les employés, les artisans, les petits commerçants, les petits paysans, les enseignants, les fonctionnaires, les chômeurs qui sont tentés par la démagogie du FN réfléchissent à cela.
Et qu’ils se tournent vers l’histoire pour savoir qui, vraiment, a été à leurs côtés, toujours, dans les luttes, dans les boîtes, dans les facs, contre l’exploitation, contre la misère et contre les guerres. Parfois au prix de leur liberté et de leur vie. Et la réponse s’imposera toute seule, comme une évidence : les communistes, les vrais de vrai, ceux qui ont toujours uni le drapeau tricolore au drapeau rouge frappé des outils ouvriers et paysans pour combattre le fascisme, le capital, et porter à bout de bras l’indépendance nationale, le progrès social, le « produire en France », la solidarité internationale des peuples, la fraternité de tous les humains épris de liberté, d’égalité et de fraternité quelle que soit la sonorité de leur nom.
On ne parle pas des ectoplasmes politiques qui vendent leur âme et leur classe pour une place de plus en plus réduite dans un exécutif régional, mais des vrais communistes qui ne renient rien, qui ne désertent pas, qui tiennent bon dans l’adversité.
Aidons-les, rejoignons-les, cessons de nous lamenter, de compter les points, d’attendre que « le parti » de nos rêves soit reconstruit ! Contre la peste brune et ceux qui la rendent possible, on ne résiste pas en buvant du bordeaux à la terrasse des bars branchés, on retrousse les manches et on va à la porte des usines en exigeant la rupture avec l’UE atlantique et en combattant le FN et tous ceux qui l’alimentent.