Par cette froide journée du 21 janvier 1924, les yeux de Lénine se fermaient pour toujours. L’homme qui avait dirigé la Révolution d’Octobre, qui marqua une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité, s’éteignait.
Toute l’humanité progressiste saluait aussitôt ce géant de la pensée et de l’action.
Aujourd’hui encore, malgré les tentatives permanentes de criminalisation du communisme et des dirigeants des Soviets, le nom de Lénine reste pour les travailleurs conscients du monde entier synonyme d’émancipation, de fermeté révolutionnaire et de dignité prolétarienne. Pour la première fois dans l’histoire les ouvriers et les paysans dirigeaient un immense pays en prouvant qu’on pouvait, et avec avantage, se passer des capitalistes, des propriétaires fonciers et des financiers.
Marxiste créateur parce que marxiste authentique, il poursuit et actualise la théorie révolutionnaire de Marx et d’Engels. Il crée ce qui deviendra le léninisme. Il fut à l’origine de l’Internationale communiste, et par elle, du PCF dont le Congrès de Tours rallia la Troisième Internationale pour rompre avec la social-démocratie qui venait d’envoyer à la boucherie impérialiste les ouvriers d’Europe. Avec ses camarades bolcheviks, Lénine jeta les bases de l’Union des République Socialistes Soviétiques dont l’effondrement contre-révolutionnaire, en 1991, n’a apporté que malheur au camp du travail, du progrès et de la libération nationale.
A l’heure où les communistes authentiques subissent des attaques de toutes sortes, y compris de la part de ceux qui rejettent « la matrice léniniste » et qui raillent le « centralisme démocratique » et la discipline communiste, ceux qui, de gauche ou de droite, désertent et renient le léninisme, ses principes, son action, les militants du PRCF proclament leur fidélité sans faille au léninisme, c’est-à-dire à la pensée marxiste créatrice, à l’effort pour défendre ou reconstruire de vrais partis communistes de classe, au primat du combat de classe dans les questions politiques.
Jamais autant qu’aujourd’hui l’œuvre de Lénine ne nous a aidés à nous orienter politiquement. Il nous permet encore de comprendre le monde et d’agir pour le changer.
Jamais le Parti communiste, c’est-à-dire le parti d’avant-garde des travailleurs procédant à l’analyse matérialiste et dialectique de la société, ne fut davantage une nécessité pour résister et contre-attaquer face aux agressions de plus en plus graves du capital (Goodyear, Air France, SNCM, EDF, etc.).
Jamais, ceux qui veulent extirper le léninisme et détruire la « forme-parti » de l’engagement communiste n’ont tant aidé les capitalistes à désarmer unilatéralement le camp du travail. Et jamais l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, qui prend aujourd’hui un visage de plus en plus barbare et fascisant, n’a autant démontré sa malfaisance.
Lénine nous a dit Que faire. Et nous le faisons, non pas en répétant stérilement des formules, mais en proposant une stratégie de Front antifasciste, patriotique et populaire entièrement fondée sur l’analyse du « moment actuel ».
Lénine est mort le 21 janvier 1924, mais le léninisme est immortel ; car le clivage ressurgit sans cesse entre le menchevisme qui, sous des formes toujours nouvelles, soumet la classe laborieuse aux idées dominantes, et la voie bolchevique du combat de classe organisé et discipliné pour que les travailleurs dirigent la société.