Ces derniers jours, alors que l’armée syrienne avance au nord d’Alep la grande ville du nord de la Syrie, ce sont également les forces kurdes qui progressent le long de la frontière avec la Turquie, menaçant de couper totalement les dernières routes de soutien des forces rebelles islamistes à Alep par la Turquie.
La Turquie tombe totalement le masque et se livre désormais à une agression militaire contre le territoire syrien, bombardant les forces kurdes qui combattent les milices islamistes.
Depuis le 13 février l’artillerie turque, dont chacun se souvient que l’armée est restée muette lorsque Daech a attaqué la ville kurde de Kobané, mènent des bombardements intensifs depuis la zone frontalières sur le territoire syrien visant l’aéroport de Minnigh, les villes de Mariamein, Ain Dakhma, Maranza, Inab et Deir Imal, ainsi que contre des positions de l’armée syrienne dans la province de Latakié.
Mais la coalition menée par les Kurdes est parvenue à s’emparer lundi de Kfarnaya, à deux kilomètres au sud de Tall Rifaat. En prenant Kafrnaya, les forces kurdes et leurs alliés arabes ne se trouvent plus qu’à 8 kilomètres du territoire de l’EI dans la province d’Alep, et ce alors que le succès de l’offensive de l’armée syrienne à Alep après avoir brisé le siège de cette ville à l’automne dernier remporte des succès importants.
De sources russes, les bombardements turcs auraient causés de très nombreuses victimes civiles et des dégâts importants aux infrastructures civiles.
Et le premier ministre turque Ahmet Davutoglu – issu du parti islamiste et nationaliste AKP – de revendiquer à l’occasion d’un déplacement en Ukraine l’agression militaire contre la Syrie conduite par la Turquie.
« Nous ne laisserons pas Azaz tomber, tout le monde doit clairement le savoir. Le YPG (Unités de protection du peuple, les milices kurdes) ne sera pas autorisé à avancer vers l’ouest de l’Euphrate et à l’est (du canton) d’Afrin », a dit Ahmet Davutoglu
Chacun ne peut qu’écouter le silence assourdissant de l’Union Européenne, cette Union Européenne qui vient d’accorder des milliards d’euros à la Turquie et de renforcer sa coopération avec le gouvernement Erdogan. Chacun peut entendre le double de discours de ceux qui dans le faits soutiennent les terroristes islamistes pour déstabiliser le moyen orient, semant la terreur jusque dans le cœur de Paris,qui n’ont pas de mots assez durs pour condamner l’intervention à l’appel du gouvernement syrien de la Russie, mais ce taisent sur les agissements de la Turquie ou des pétro-monarchie du Golfe.
Les États-Unis ont appelés la Turquie à cesser leurs bombardements d’artilleries contre la Syrie, tandis que le quai d’Orsay publiait un communiqué appelant « à la cessation immédiate des bombardements, ceux du régime et de ses alliés sur l’ensemble du pays, et ceux de la Turquie dans les zones kurdes »
Depuis des mois, l’armée d’Erdogan mène une sanglante répression contre les kurdes de Turquie.
La Russie va déposer une résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU contre les provocations de la Turquie.
La Russie par la voix de son ministère des affaires étrangères a réagit en indiquant qu’elle allait déposer une résolution pour que le Conseil de Sécurité de l’ONU condamne les provocations de la Turquie contre la Syrie. Le ministre des affaires étrangères syriens a également déposé une demande auprès du secrétaire général de l’ONU et du président du conseil de sécurité pour exiger que soit mis une fin aux provocations armées d’Ankara et pour obliger la Turquie et les autres états soutenant le terrorisme à respecter les résolutions contre le terrorisme et à mettre une fin immédiate aux soutiens matériels et financier des terroristes. Indiquant par ailleurs que le gouvernement syrien se réserve le droit de prendre des mesures de rétorsions contre les agissements agressifs de la Turquie.
La déclaration de la Russie indique notamment selon l’agence Itar Tass :
« (..) selon les derniers rapports, la partie turque continue de permettre les pénétrations illégales en territoire Syrien de plus de groupes djihadistes armés et de mercenaires qui viennent renforcer les forces de destruction de Jabhat Al Nusra et de l’état Islamique et d’autres organisations terroristes. (…) Les combattants blessés et les groupes dispersés traversent dans l’autre sens la frontière vers la Turquie pour se reposer et se reconstituer ».
Le ministère des affaires étrangères, dans une déclaration indique :
« Moscou exprime ses plus sérieuses inquiétudes quant aux actions agressives des autorités turques contre un état voisin ». » nous voyons cela comme un soutien ouvert au terrorisme international et une violation des résolutions correspondantes prises par les conseil de sécurité de l’ONU ainsi que des obligations que la Turquie a pris en tant que pays membre du groupe international de soutien à la Syrie à Vienne, Nex York et Munich ». « La Russie soutient une motion pour mettre cette question à l’agenda du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Conseil de Sécurité devrait exprimer son opinion claires quant à la politique de provocation d’Ankara, causant une menace contre la paix et la stabilité régionale du Moyen Orient et au delà ».
JBC pour www.initiative-communiste.fr d’après sources d’agences