Tous aux Manifestations le 9 mars
« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. » la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. » H Krasucki
Le 9 mars, lycéens, étudiants, jeunes, salariés, employés, retraités, ouvriers, paysans, Tous ensemble dans la rue pour le retrait de la loi El Khomri ! On ne négocie pas les régressions, on les combat.
La loi El Khomri écrite sous les ordres de la Commission Européenne du capital, sous la dictée et les applaudissements du MEDEF est la loi du 1%, la loi de la classe capitaliste. Elle ne passera pas. Tous ensemble, nous ne reculerons pas. Tous ensemble nous pouvons briser les chaines de l’Union Européenne, en sortir pour s’en sortir. Nous sommes tous des Goodyear, et tous ensemble, nous nous défendrons en défendant les goodyears.
Comme le démontre la pétition pour le retrait de la loi El Khomri qui en quelques jours dépasse désormais le million de signatures, nous, la classe des travailleurs, nous sommes le nombre, l’immense majorité. Tous ensemble, organisés et dans l’action sur des bases de classes nous sommes la force. C’est pour construire cette force que chacun peut rejoindre le PRCF dans la lutte.
Oui alors que la colère populaire est partout, dans les usines et dans les champs, c’est tous ensemble et en même temps qu’il faut lancer la contre offensive populaire. Tous ensemble, en même temps au même endroit comme le dit le courageux délégué CGT des goodyears Mickael Wamen. Oui comme le PRCF le propose une manifestation nationale unitaire pour les libertés syndicales, contre l’État policier et l’ensemble des contre-réformes impulsées par l’UE et par Valls-MEDEF, s’impose. Alors allons y !
Les prochaines grèves
- Grève dans les EHPAD des Deux-Sèvres le 7 mars 2016
- Grève à l’aciérie Vallourec à Saint-Saulve le 7 mars 2016
- Grève dans les crèches et écoles de Marseille le 8 mars 2016
- Grève à la SNCF le 9 mars 2016
- Grève à la RATP le 9 mars 2016
- Manifestations des étudiants et lycéens le 9 mars 2016
- Grève dans les collèges et les lycées le 9 mars 2016
- Manifestations à l’appel de la CGT, FO, Sud, la FSU, l’UNEF, la FIDL et l’UNL le 9 mars 2016
- Grève dans les écoles de l’Oise le 11 mars 2016
- Grève dans le social et le médico-social le 15 mars 2016
Ceux qui vivent sont ceux qui luttent ! Echo des luttes
Alors que la loi El Khomri s’attaque aux salaires, partout en France, les travailleurs se battent pour la hausse des salaires. Et partout ils organisent la riposte.
Retrouvez les manifestations près de chez vous : le 9 mars TOUS ENSEMBLE dans la rue pour le retrait de la loi EL Khomri !
Poitiers : Préavis de grève pour le 9 mars chez Vitalis
La Nouvelle République, 4 mars 2016 :
Le syndicat Sud-Solidaires des bus Vitalis a déposé hier un préavis de grève pour demander l’annulation du projet de loi sur le travail de Myriam El Khomri.
Manifestation le 9 mars à Bagnols-sur-Cèze
Objectif Gard, 4 mars 2016 :
L’union locale CGT du Gard rhodanien appelle à la manifestation contre le projet de loi El Khomri, dite « loi travail ».
Le syndicat donne rendez-vous le mercredi 9 mars à 18 heures devant la Poste de Bagnols, place Alsace-Lorraine.
La CGT a prévu de distribuer des tracts expliquant la démarche à partir de lundi matin.
Appel de la CGT à des débrayages et à manifester le 9 mars à la SPIE Nord-Est
Appel CGT à débrayer à la SPIE et à manifester le 9 mars dans le Nord Est contre le projet de loi El Khomri, c’est à dire dans les villes suivantes : Nancy (13 h Préfecture), Metz (14 h Saulcy), Strasbourg (13 h 30 Place Kleber), Belfort (10 h, Maison du Peuple), Besançon (13 h Place de la Révolution), Dijon (14 h Place de la Libération) et Reims (10 h Bourse)
Marles-les-Mines : Pour les salaires grève illimitée chez Faurecia, les usines de montage automobile impactées !
2 mars 2016
Depuis ce mardi matin, 6 h, l’usine de l’équipementier automobile Faurecia de Marles-les-Mines est bloquée. Les salariés sont en grève et réclament leur part du gâteau, à savoir une prime en corrélation avec les bons résultats du groupe. Ce mouvement de grève pourrait rapidement contrarier l’activité automobile dans la région.
Rien n’entre, rien ne sort. Les salariés grévistes de Faurecia ont tout bloqué. Les grilles sont cadenassées et le piquet de grève est planté jusqu’à nouvel ordre. Il y a quinze jours, les salariés avaient débrayé pour les mêmes raisons, la négociation d’une prime. La direction ne leur a rien accordé alors ils sont passés à la vitesse supérieure.
Les grévistes disposent du soutien de la municipalité qui leur a mis à disposition la salle de sport voisine et du bois pour les braseros. Ils ont de quoi tenir un moment. Ce qui ne doit pas rassurer les usines de montage de la région dépendants de ce sous-traitant plasturgiste. Faurecia Marles fournit notamment les pare-chocs du Scénic, du Kangoo, les boucliers pour le Jumpy Citroën… Ce mardi matin, il se disait que Renault Douai était déjà bloqué. Cependant, sur le site douaisien, l’activité semble maintenue pour le moment.
Le dernier mouvement social datait de 2009
« Un pare-chocs fabriqué ici est monté moins de 240 minutes plus tard sur la voiture », explique Jacky Laquay, représentant syndical FO. Si rien ne sort de l’usine ce mardi, les sites de Maubeuge et Sévelnord devraient également être rapidement sans solution. « C’est ça, l’avantage du flux tendu… », ironise une employée qui sait bien que leur mouvement de grève peut rapidement impacter l’activité automobile dans la région. Ce mardi soir, les salariés de Maubeuge ont d’ailleurs été informés que l’activité était interrompue ce mercredi.
En fin de journée de ce mardi, la direction a distribué des courriers qui ont envenimé les choses. . D’après les grévistes, la direction n’imaginait probablement pas qu’ils iraient jusqu’à bloquer le site. Le dernier mouvement social datait de 2009 quand ils avaient soutenu leurs collègues du site Faurecia d’Auchel.
Des milliards de bénéfices, 1 millions d’abattement fiscal = 494 emplois suprimés ! – Michelin
Quand on a annoncé ce scenario à Clermont-Communauté (notamment au moment de l’abattement fiscal d’1 million/an en faveur de Michelin, alors que dans le même temps, les clermontois subissent une hausse d’impôts « historique »)… Notre discours a suscité un tollé dans l’assemblée de la part des élus PS et « Républicains »… Nous étions « les gauchistes qui exagérons toujours »…
Visiblement ces messieurs, experts en « développement » et « attractivité » métropolitaine devraient revoir leur copie pour se reconnecter à l’économie réelle : un capitalisme froid et brutal pour qui les profits de quelques actionnaires valent plus que nos vies… et plus que notre ville !
Psa Mulhouse : en grève pour les salaires à l’appel de la CGT
2 mars 2016
150 ouvriers ont débrayé à l’usine aujourd’hui pour dire que les 8 € d’augmentation des salaires, c’est très loin de faire le compte alors que les caisses de PSA sont pleines ! Beaucoup d’entre eux n’avaient jamais fait grève, et il reste encore un débrayage en équipe de nuit ce soir.C’est une première étape dans la mobilisation que l’on prépare contre la « Loi Travail », qui laisserait les mains libres aux patrons pour nous faire travailler plus, pour nous payer moins et pour nous licencier plus facilement !
Salaires : grève à la Fonderie du Poitou Alu
La Nouvelle République, 4 mars 2016 :
L’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC) de l’entreprise Saint-Jean-Industries d’Ingrandes (ex-Fonderie du Poitou alu) a appelé à la grève, hier midi. En cause, les négociations salariales annuelles obligatoires.
Les syndicats de l’équipementier automobile jugent les nouvelles propositions de la direction (soumises hier matin) « insuffisantes ».
« La quasi-totalité des ouvriers et la moitié des salariés du 2e collège (techniciens, agents de maîtrise, cadres) ont voté la grève », assure, au nom de l’intersyndicale, le délégué CGT Patrice Villeret.
« Situation de blocage »
Contacté hier, Jean-Marc Dubuisson, directeur d’usine, reconnaît « une situation de blocage ».
Il explique sa position : « Dans le contexte concurrentiel qui est le nôtre, j’ai proposé une hausse de 1,5 % (brute) pour tous les salariés, c’est-à-dire bien au-delà de ce que qui se fait dans la région, et au-delà de ce que la direction générale m’avait autorisé. En 2015, les salariés ont consenti beaucoup d’efforts pour faire en sorte que l’usine retrouve l’équilibre financier. Je tiens à le saluer. Mais des challenges encore plus importants nous attendent en 2016. Nous ne pouvons raisonnablement pas aller au delà. »
Patrice Villeret n’est pas de cet avis : « Nous demandons une hausse de 60 € bruts pour le collège ouvriers, et 2 % pour le 2e collège. Les salariés ont fait beaucoup de sacrifices depuis le rachat par Saint-Jean Industries il y a quatre ans : une soixantaine de licenciements au moment du rachat, le blocage des salaires, la remise en cause d’une partie des accords d’entreprise… Aujourd’hui, la société a de l’activité. Au siège, à Belleville (Rhône), la direction a accepté 2 %, pour une situation similaire à la nôtre. »
L’intersyndicale se dit prête à prolonger la grève tant qu’elle n’aura pas obtenu gain de cause. « La direction a pris ses responsabilités, aux salariés et aux organisations syndicales de les prendre », conclut, de son côté, Jean-Marc Dubuisson. Le bras de fer est engagé.
Vannes : 37e jour de grève dans un service de l’hôpital
Ouest France, 3 mars 2016 :
Votée ! C’est le 37e jour de grève au centre hospitalier Bretagne Atlantique dans le service hématologie, médecine interne et maladies infectieuses.
Les représentants CGT comme la direction « tenaient à savoir si les personnels soignants de ce service étaient toujours mobilisés pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de prise en charge des patients », indiquent les syndicalistes.
La poursuite votée à 91%
La consultation des personnels s’est déroulée entre le vendredi 26 février et le mardi 1er mars sous la forme d’un vote à bulletin secret avec émargement. Sur les 41 agents concernés, 32 se sont exprimés, soit un taux de participation de 78 %. La poursuite de la grève a été votée à 91 %.
Des pressions
Ce sont les conditions de travail qui sont dénoncées et « les difficultés rencontrées par le personnel soignant ». La direction a rencontré à deux reprises le personnel, le 20 janvier et le 25 février mais « rien de concret n’en est sorti, sinon une méthode pour tenter de comprendre les difficultés rencontrées ».
Ce même jour, les représentants CGT avaient demandé à la direction « de faire cesser les pressions individuelles ou collectives ».
Cooperl : Pour les salaires, grève reconduite lundi aux abatoirs de la Cooperl Arc Atalntique
France 3 Bretagne, 4 mars 2016 :
Ce matin à Montfort-sur-Meu plus d’une centaine de grèvistes du site d’abattage de porcs de la Cooperl Arc Atlantique ont défilé dans les rues. A la mairie ils ont alerté les responsables politiques et exigé un médiateur pour reprendre les négociations de salaire avec la direction.
Depuis le jeudi 25 février, des salariés des abattoirs de la Cooperl Arc Atlantique de Lamballe, dans les Côtes-d’Armor (Siège), et de Monfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine, se sont mis en grève à la demande de l’intersyndicale (Cfdt, FO, CGT).
Le Site de Saint Maixent (Deux-Sèvres) les a rejoints ce jeudi 3 février. Ce sont donc environ 2000 ouvriers des chaines d’abattage et de découpe et des frigos qui sont les premiers concernés.
En cause : les NAO
C’est la veille négociations annuelles obligatoires des salaires que tout a commencé. La direction a fait part aux syndicats de l’entreprise de son intention de geler les salaires et de revoir les bases de calcul de leur 13ème mois et de leur ancienneté.
Selon Noël Carré (CGT Lamballe) la plupart des salariés des ateliers de production plafonnent à 1500€ par mois une fois atteinte une ancienneté de 10 ans. Autrement dit: les trois quarts des salariés, ceux qui gagnent autour de 9.85€ de l’heure.
Alors quand on leur a exposé le nouveau calcul de l’ancienneté les syndicats ont protesté. Mais pour la direction le contexte économique ne permet rien d’autre : fin des négociations.
Face à ce mur, l’intersyndicale a publié une vidéo de toutes ses doléances qui fait le buzz
« En moyenne le recalcul du 13ème mois et de l’ancienneté ferait perdre 500€ par an aux salariés » (Noël Carré, CGT)
Pire qu’un gel des salaires
« Tous les 2 ans les salariés ont une augmentation de 2% plafonnée à 10%, explique Noël Carré, donc au bout de 10 ans pas d’autre augmentation à espérer que celle du SMIC. Or une partie de notre salaire est constituée de petites primes selon le poste occupé. Prime d’hygiène, prime d’habillage, prime de pause, prime de nuit… sur lesquelles il y a des charges ce qui améliore notre future retraite (sauf en cas d’arrêt de travail ou les primes sont supprimées). Il n’y a que les primes de transport et de panier sur lesquelles l’employeur ne paie pas charge. Jusque là les primes chargées entraient dans le calcul du 13ème mois mais cette année la Direction veut changer cette règle qui est meilleure que la Convention Collective ».
L’intersyndicale estime que la Cooperl veut faire des économies sur le dos d’ouvriers dont les salaires sont gelés depuis 2013 qui ont déjà du mal à boucler les fins de mois, alors que de son coté la Cooperl n’a jamais cessé de faire des bénéfices. D’autant que les rythmes de production se sont accélérés depuis les accords de 2013 et que les TMS sont toujours plus fréquentes.
Sur le site Internet de la Cfdt, un communiqué de l’intersyndicale énumère tous les griefs des salariés : « Contrairement à ce que dit la direction, les salariés ne vont pas bien. L’absentéisme des ouvriers de Lamballe en transformation est de 174 heures d’absence par ouvrier en 2015. En comparaison, l’absentéisme moyen des cadres est de 16 heures. »
agny-le-Sec : grève chez XPO Logistics après l’annonce de 21 suppressions de postes
Le Parisien, 4 mars 2016 :
« C’est notre travail que l’on voit là », lâche, amer, Jean-Michel Colmenero en pointant du doigt les camions qui entrent sur le site de Lagny-le-Sec.
Pour la deuxième fois depuis le début de la semaine, 27 chauffeurs de XPO Logistics (NDLR : ex-Norbert Dentressangle) sont en grève pour dénoncer le plan social annoncé par leur employeur. « Lorsque l’on a été racheté en juin dernier, on nous a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements dans le groupe durant dix-huit mois, souligne Cyril Marcinczak, un salarié. Cette promesse n’a pas été respectée. »
A la suite de la perte d’un client en fin d’année dernière, le groupe a annoncé son intention de supprimer vingt et un postes de chauffeur, pour n’en garder que neuf, dès le début de l’été. « Ils affrètent plutôt que de nous faire travailler. Forcément, ça leur coûte moins cher de faire appel à des entreprises étrangères ou des sociétés qui paient leurs salariés au lance-pierres.On demande l’arrêt du plan social car il y a du travail », grogne un autre salarié.
Cinq délégués syndicaux ont été reçus, ce vendredi matin, par le sous-préfet de Senlis. « Il nous a dit qu’il allait se mettre en relation avec le préfet du Vaucluse pour mener une action commune, car des licenciements sont aussi annoncés sur le site de Monteux », précise Christian Cadet, secrétaire CGT. La direction assure de son côté que « des opportunités de reclassement seront proposées aux salariés, notamment en priorité au sein même de l’entreprise ». Le mouvement a pris fin à 16 heures, mais les salariés n’excluent pas de se mobiliser à nouveau.